Wellan Wörst
Messages : 9
Date d'inscription : 03/01/2014
 | | Sujet: L'Empreinte du Mal - 3ème Partie : La Dendrobate (The Wörst thing to do) Jeu 16 Fév 2023 - 22:32 | |
| La mort n’est pas la pire chose de la vie. Le pire, c’est ce qui meurt en nous quand on vit.
Vous vous êtes déjà demandé ce qui pourrait vous arriver de pire ou ce vous avez fait de pire ? Non ? Peut être parce qu’à vos yeux votre petite vie minable est trop parfaite pour seulement y avoir pensé. Ou peut être ne faites vous pas partie des malheureux qui comme moi ont connu la mort et la tristesse qui s’y associe. Et que reste t-il après ça ? Après avoir pleuré inutilement ? Rien. Ne cherchez pas. Il ne reste absolument rien.
Je n’ai jamais réellement connu le bonheur. Toute ma vie n’a été qu’une succession d’échecs, de traumatismes et de malchance. Adopté par un vieux couple de scientifique, je n’ai pas connu mes parents et j’ai perdu ceux qui m’avaient éduqué assez jeune. De famille d’accueil en famille d’accueil, j’ai découvert les joies du rackett, du chantage, de la violence gratuite. Mes « camarades » me faisaient comprendre tous les jours l’importance de la « loi du plus fort ». On est pas tous logés à la même enseigne.
Alors, pour passer le temps j’imaginais comment survivre, comment faire du mal à mes geôliers, à me venger de ceux qui me faisaient du mal. Fasciné par les plantes, j’appris à utiliser des urticants, des paralysants et autres effets néfastes, simples à utiliser et terriblement efficace pour se débarrasser d’adversaires plus coriaces. Toujours plus impliqué dans mes recherches, je me lançais, à l’adolescence, dans l’étude de la chimie, des sciences et de la biodiversité. Je devins rapidement très bon dans les matières scientifiques et physiques. Hors de question d’être de nouveau une victime. J’avais en tête le but d’être désormais l’agresseur et non l’agressé.
En parfait petit chimiste de base, je m’étais construit un réseau de distribution de stupéfiants à l’âge de 15 ans.
Mais j’en voulais encore plus. Je voulais devenir plus fort et apprendre comment me débarrasser de mes ennemis de manière plus subtile. Disposer d’une signature à mon nom. Les livres et mes recherches me conduirent à l’étude des poisons. Une obsession qui devint rapidement une passion. Très vite, je me débarrassais de la concurrence, empoisonant les rivaux de mon canal de distribution, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention des forces de l’ordre. Afin d’éviter tout soupçons, je m’engageais bénévolement dans d’autres études, d’autres dipômes, pour parfaire mes connaissances et m’atteler à de plus grandes ambitions.
A 20 ans, diplomé et bien en avance sur mon âge dans les études de biologie, j’avais mené des recherches sur mes parents adoptifs et sur leurs différentes attaches auprès du secteur scientifique. Le hasard faisait qu’ils avaient travaillé pour une grande entreprise de Californie, ce qui me poussa à postuler dans leurs laboratoires, afin de continuer dans ma lancée.
Les premiers mois, je travaillais sur des tâches sans importances mais avec une minutie et une telle énergie que mes employeurs, la famille Lockwood, me permis d’accéder à d’autres recherches, plus confidentielles. L’une d’entre elle consistait à étudier la dendrobate, une grenouille venimeuse, et d’étudier son génome pour combler les manques ADN d’autres espèces. Un genre de clonage d’espèce, comme ils l’avaient présenté. Je fis équipe avec un certain Henry Wu et le docteur Thomkins, tous deux aussi intelligents et acharnés que moi.
Nous fûment tous trois pris pour un projet top secret dont le but était de travailler sur une nouvelle molécule, unique : la tétracyclomisine. Clonage d’espèces disparues, fabrication de remèdes universels, les possibilités étaient nombreuses, mais ce qui m’intéressait le plus, c’était les études de recherches menées par un certain Handréas. Ce dernier n’était pas comme les autres financeurs, il avait un œil plus avisé, plus « ouvert » aux genre de recherche que j’affectionnais. Nous nous étions liés d’amitié assez rapidement, ce qui ne manqua pas à l’oeil de Patrick Denver Hammond, très attaché à l’importance des études de ce qu’ils appelèrent « Le Projet T ».
Sans réellement en comprendre les raisons, on m’écarta du laboratoire, alors que nous étions proche de réaliser la découverte d’une arme biologique sans précédent. Mais Handréas ne voyait pas cette situation du même œil : il m’embaucha et me donna accès à des recherches supplémentaires, dans un laboratoire clandestin. En contrepartie, il me demanda de rester sagement en attente, avec les employés de Lockwood, pour garder un œil sur les différents projets menés, « au cas ou » comme il disait. Pour ce travail, il recevrait une grosse somme d’argent compensatoire et un accès à « tout ce qu’il souhaitait » pour ses recherches.
Arriva le moment attendu. Après le lancement du Jurassic Park, Handréas fut blessé dans un accident de travail causé par Patrick Denver et la libération de la « Nécro », une cellule dérivée que j’avais aidé à concevoir. A la fois troublé d’avoir blessé mon mentor (qui fut renvoyé du projet lui aussi) et désireux de me venger des responsables le leader de la Chimère me demanda de surveiller de près le personnel des fondateurs et leurs proches, il voulait tout savoir d’eux. Ou, quand, comment. Ma mission était claire. Aussi, lorsqu’il me demanda de traquer les membres de la famille Lockwood, je n’hésitais pas une seconde.
Les années passèrent. Dans la confidence d’Handréas, nous avons continué à développer les projets autour de la tétracyclomisine afin de pouvoir soigner le mal qui rongeait Handréas, mais aussi dans le but de retrouver la souche de la Tulipa Tempus. Une entreprise qui allait prendre du temps et de longues années. Une à une, nous avons récupéré les clés des fondateurs. Nous ne reculions devant rien, si bien qu’il ne nous manqua que celle de Mary Moore pour disposer du quatuor d’accès.
L’attaque d’Isla Nublar nous avait permis d’accéder à une grande source d’informations. L’ambre d’Hammond était en leur possession et nous connaissions maintenant des possibilités approximatives de l’emplacement du Bunker du « Projet T ». Handréas lui avait même personnellement chargé, ainsi qu’à Pearce, de traquer Shivak et Shaélynn avant de changer ses plans.
Après avoir pris le jeune Shivak sous son aile des années auparavant, Handréas utilisait maintenant l’une de ses cartes maîtresse. Il avait toujours su qu’un jour il aurait besoin d’un Lockwood pour mener son plan à bien. J’avais bien compris les intentions de mon mentor lorsqu’il me demanda de traquer pour lui Emma Beckett. L’ancienne Ranger était proche du jeune homme et c’était un excellent moyen de pression pour obtenir des informations.
Le service de renseignements sur Isla Muerta avait bien fait son job et les informations étaient arrivées très facilement. Quoi de mieux pour tendre un piège à la jeune femme et à Shivak que de leur trouver un objectif commun ? Je n’avais pas eu à réfléchir bien longtemps pour trouver un plan d’attaque suffisamment important : pour Emma, il suffisait de lui faire croire que Shivak voulait la retrouver seul à seul et pour l’autre, il faudrait un plus gros appât. Vu qu’il était à la chasse aux clés, il lui faudrait une grosse info comme la localisation du Bunker pour qu’il morde à l’hameçon. Mais pour cela, il fallait des preuves, de quoi attirer son attention. Quelque chose de réel. J’avais déjà vu l’ex journaliste à l’œuvre et je connaissais par cœur son mode opératoire.
Shivak était méticuleux, il devait trouver les sources par lui même pour se convaincre qu’elles étaient vraies. Je n’avais donc d’autres choix que de mettre sur internet de faux éléments, tels que des photos et trace des constructeurs du Jurassic Park d’origine, avec des noms, des adresses. Ce serait amplement suffisant pour qu’il les trouvent et n’agisse de son propre chef. En un rien de temps, l’appât était en place et comme je l’avais calculé, la première à mordre l’hameçon fut Mlle Beckett. Son relevé de compte en banque indiquait le retrait d’un billet pour San Jose. J’y serais bien avant et ça me laissait le temps de tout préparer. En plus, j’avais très envie d’essayer l’une de mes nouvelles créations… | |
|
