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 Entre le Marteau et l’Enclume. - Tendre comme l’acier (1ère partie) [RP Solo]

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Shivak Lockwood

Shivak Lockwood


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Entre le Marteau et l’Enclume. - Tendre comme l’acier (1ère partie) [RP Solo] Empty
MessageSujet: Entre le Marteau et l’Enclume. - Tendre comme l’acier (1ère partie) [RP Solo]   Entre le Marteau et l’Enclume. - Tendre comme l’acier (1ère partie) [RP Solo] EmptyMar 4 Oct 2022 - 23:20


02 Juin 2015



Shivak ne comprenait pas. Et s’il y avait bien une chose qui savait lui faire perdre tous ses moyens, tout sang-froid, c’était le fait de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas saisir cette pièce cruciale qui lui manquait pour finir le puzzle et mettre de l’ordre dans sa pensée.

Bordel il avait tout perdu en une fraction de secondes. la Clé de Bois était tombée aux mains de Pearce, Shaélynn avait rompu toute communication et emporté avec elle le téléphone pour contacter Marcos… Toutes les pistes s’étaient évaporées en l’espace d’un instant et il ne pouvait plus faire confiance à aucun de ses alliés, présents ou passés.

C’était de sa faute.

Il avait essayé de faire abstraction des faits, de refouler ses émotions comme on le lui avait si souvent répété, mais la confiance rompu avec sa partenaire de cavale l’avait anéanti pour des raisons que lui même ne pouvait comprendre. Il y avait ce genre de connexion inexplicable entre eux, ce passif commun, ce même objectif, son sourire…

Cesse de penser à tout ça.

Il n’y avait plus qu’une personne avec qui il pouvait encore prendre contact mais il voulait éviter à tout prix. Cole Hudson ne faisait pas partie de ses amis. Il l’aurait même plutôt considéré comme un rival à l’heure actuelle. La femme, l’objet de tous les désirs. Ils n’avaient pas la même relation avec Shaélynn, mais inutile de préciser à quel point elle faisait tourner la tête aux deux hommes. Certes il lui était venu en aide après l’épisode de la demeure des Moore, mais aujourd’hui son obsession pour Shaélynn le mettait en danger. Shivak avait beau eu le mettre en garde sur la nature profonde de la jeune anglaise, sur leur relation, sur qui elle était réellement, l’ancien PDG D’Ingen était complètement buté et dépassé par les événements.

Ça n’avait plus rien à voir avec la réunion de succession ou ils avaient cherché à se mettre des battons dans les roues et le moment ou il avait cherché à faire comprendre à Cole qu’il s’était fait dupé. C’était un zombie qui n’avait plus qu’un seul objectif, suivre les pistes de Shaélynn. Il devait certainement tenir beaucoup à elle. Mais comme pour lui c’était peine perdu. Jamais l’anglaise ne pourrait vivre avec l’un d’entre eux. Autant l’ex journaliste avait tout fait foiré, autant pour Cole c’était Shaélynn la responsable. Ils devraient avancer dans la vie en sachant que celle-ci était terminée pour eux.

-------------

Shivak enquêtait depuis quelques jours sur le passé d’Hammond et sur les maigres miettes laissées derrière lui. Ses recherches l’avaient menées jusqu’à un bâtiment d’archives, à San Jose datant de la construction de Jurassic Park. Tout ça grâce à quelque chose que Cole avait dit lors de leur rencontre surprise. Une histoire relative au passif des porteurs de clé qui avait eu un effet déclencheur : une piste jusqu’ici inexplorée.

Pourquoi revenir là ou il était le plus à même d’être découvert me diriez vous ? Car c’est dans cette ville autrefois que les Moore, Handréas et Hammond avaient dû passer du temps lorsque le zoo de dinosaures était en train d’être construit. Il devait encore y avoir en ville des ouvriers, des techniciens, des avocats, bref quelqu’un de suffisamment au courant pour savoir si une 5ème personne aurait été de la partie. Après tout, c’était l’unique dernière chance de mettre un terme aux agissements de son ancien maître.

« Gemstone ». Une pierre précieuse. Un géologue, archéologue, un simple collectionneur, un chercheur d’or ? Les pistes pouvaient être nombreuses, mais dans la catégorie des égocentriques, le quatuor millionnaire à l’origine du parc avait forcément un dernier larron tout aussi plein aux as. Et pourquoi ? Elémentaire mon cher Watson : « Gemstone » est sûrement l’objet de valeur le plus lucratif de tous ceux précédemment cités. La mégalomanie des riches dans toute sa splendeur.

Alors qu’il arpentait discrètement les rues de San Jose déguisé d’un sweet à capuche et d’une paire de lunette de soleil, il ne pu s’empécher de remarquer les nombreuses publicités d’ouverture de « JURASSIC WORLD », ce qui ne manqua pas de lui arrâcher un sourire.


- « Ils ne perdent vraiment pas de temps. »

Simon Masrani avait été élu à la tête de ce nouveau parc. En creusant un peu, Shivak avait découvert que les relations de cette homme avec Hammond étaient purement liées au business. Son instinct lui poussait à croire qu’il était impossible que ce soit lui qui ait hérité de la dernière clé. John n’aurait confié ce trésor qu’à une personne de confiance et si on n’en avait jamais entendu parlé, c’est qu’il y avait forcément quelque chose de louche derrière cette affaire.

A la manière d’un Sherlock Holmes, il avait remonté toutes les pistes et googlé soigneusement la moindre information qu’il aurait pu glaner sur la famille du richissime créateur.
Parents décédés, frère décédé, fils encore en vie (mais trop jeune à l’époque pour s’occuper des affaires de son paternel) et les petits enfants Lex et Tim on en parle même pas. Certains journaux faisaient apparaître John aux côtés d’autres milliardaires et chercheurs influents de l’époque. N’importe qui aurait donc pu faire partie de ces hommes là. Il arriva même a déniché une photo de promotion des cinquantes richesses de l’amérique, dans laquelle le vieil homme prenait la pose, entouré d’hommes et de femmes aussi garnis que lui. Handréas et Jonathan étaient sur cette photo. Reste à parier que le 5ème s’y trouvait aussi.


Musique d'ambiance:

San José est la province la plus peuplée du pays. Située dans la Meseta Central du Costa Rica, elle s'étend vers le nord-est, entre les impressionnantes montagnes de la Cordillère Centrale des Andes, où se trouvent des parcs nationaux, des réserves forestières et des terres fertiles accueillant de nombreuses plantations de café. Leur grain était d’ailleurs l’un des favoris de Shivak. Plus particulièrement celui du terroir du Tarazzu aux notes fruités, proche de la cerise. Un sompteux mélange de touches corsées, douces-amères et onctueuses en même temps. Il ne manquerait pas d’en prendre un avant de repartir d’ici. La capitale du Costa Rica, elle-même nommée San José, est située dans la Vallée Centrale. Il s'agit d'une immense plaine protégée par de majestueux volcans et des montagnes verdoyantes, qui illustrent parfaitement la richesse naturelle caractérisant l’ensemble du territoire national. Bordée par l’océan et une jungle exotique, elle offre le parfait compromis à tous les vacanciers et amoureux de la nature. Ses maisons typiques et ses ruelles ensoleillées en font un incontournable de l’Amérique latine. Fondée à la moitié du XVIIIème siècle, San José est aujourd'hui une ville où convergent les visiteurs venus de partout. Elle abrite de multiples sites d'intérêt, dans un mélange de visages et de couleurs qui témoignent de l'histoire du peuple costaricien.


Au détour d’une ruelle, plein centre ville, Shivak longea un mur de brique rose caractéristique de ce quartier avant de s’engager dans une impasse ou jouaient 3 enfants à courir après une poule et ou l’une des mères les surveillait en s’occupant de son linge sale.
Dans un espagnol parfait (c’était la langue parlé à 90 % par les locaux), le jeune homme demanda quelle porte il devait emprunter pour rejoindre son contact.

Réponse obtenu, il grimpa l’escalier d’un immeuble vieux comme le monde pour accéder au 3ème étage afin de rencontrer l’un des archiviste qui devait lui fournir des dossiers du personnel principal ayant œuvrer sur les installations du Jurassic Park dans le début des années 90. Son cœur battait un peu plus lourdement dans sa poitrine car il savait, il sentait, il avait la ferme conviction que les réponses qu’il cherchait allaient se trouver derrière cette porte en bois verte au bout du couloir.

Mais les choses n’avaient jamais été aussi simple pour lui et le fait que cette porte soit légèrement entrouverte et silencieuse lui fit prendre conscience qu’il n’était pas arrivé suffisamment rapidement. Instinctivement il prit en main son 9mm et s’adossa au mur afin de le longer et de pouvoir garder un œil sur les différentes sorties et espaces dégagés respectifs.

C’était sa dernière piste. Son dernier espoir. Il n’avait pas le droit à l’erreur. Pas à pas, il approcha de l’appartement et discrètement agrandi l’ouverture de cette dernière avec la pointe de son arme. Un silence mortel dominait la pièce. Seul résonnait plus loin dans la ville le son d’un concert de musique locale, guitares principalement, se mêlant à la foule d’un marché local dans une rue annexe.


Musique d'ambiance:



Et il avait fallu qu’il traverse cette porte, une misérable porte, pour que tout s’écroule. Juste le temps de cligner des yeux. Shivak ne comprenait pas. Et en même temps si, il l’avait toujours su. Un réflexe lui força à refermer la porte et à la rouvrir pour vérifier si la scène qui se tenait devant lui était bien réelle. Il frappa la porte du poing comme pour forcer le bois à lui répondre, de faire marche arrière et de penser que tout ceci n’était qu’une vilaine hallucination dû à un manque, ou, au contraire, un trop plein de substances – bien qu’illogique, il était parfaitement sobre depuis la fameuse nuit en Egypte. Mais le silence demeurait. Rien n’avait fonctionné. La porte se tairait à tout jamais, et la ville, bien que porteuse de joie et de couleurs ne lui ressemblait en rien, comme s’il avait plongé dans le reflet d’un miroir en restant coupé de son origine. Shivak n’y croyait toujours pas et sentit le sol se dérober sous ses pieds. A nouveau.

Sa tête trouva refuge dans le creux de ses mains, derrière un grognement empreint de rage, d’incompréhension, d’un peu de désespoir aussi. Où était passé sa sainteté d’esprit, son monde, son ancienne vie ? Était-il devenu un creux sur un plan qui le dépassait ? Impensable. Avait-il tout imaginé, comme un somnambule ligoté dans un rêve particulièrement féroce ? Infaisable. Est-ce que son esprit serait juste… disparu de la circulation, envolé dans l’horizon comme se serait échappé un oiseau trop gourmand de liberté ? Il avait des centaines de questions qui se bousculaient, et aucune réponse claire qui lui venait. Seulement, pour l’instant, l’hypothèse de l’absence, celle d’un simple rêve, des effets du Cry-poison qui lui auraient joué des tours plus gros que ce qu’il n’aurait pensé ; après tout, cela n’aurait pas été la première fois, cette substance s’était déjà joué à maintes reprises de ses sens par le passé.
Ses poings tambourinaient ses tempes, maudissant son esprit d’ordinaire si éveillé de ne pourtant pas réfléchir assez vite pour cette fois. D’avoir été impuissant et absent si longtemps.

Ce n’était pas son contact qui était inanimé, là devant lui. La scène de crime avait été trop bien préparée, trop bien présentée. Il aurait reconnu la patte de la Chimère entre mille. Mais pourquoi elle ? Elle était innocente, elle n’avait rien à voir avec tout ça. Elle avait volontairement quitter Isla Nublar pour fuir toutes ces horreurs et ne pas avoir affaire aux forces invisibles contres lesquels ils se battaient. Cette fois il avait définitivement tout perdu.

Centré dans le salon, attachée à une chaise, vidée de son sang par ce qui semblait être un égorgement net et précis, gisant dans une mare écarlate, la peau dépigmentée et presque cristalline, se tenait le corps sans vie d’Emma Beckett.

Il lui fallut plusieurs minutes composés de hoquets et de cris refoulés pour se rendre à l’évidence que c’était bien sa compagne de ces dernières années qui se trouvait là sous ses yeux. La rage était tellement importante, tellement déchirante à cet instant précis qu’il n’arrivait pas à distinguer clairement les autres éléments présent sur la scène de crime.

Décidément ces derniers mois, il n’avait fait que d’avoir un temps de retard. Il n’aimait pas ne pas savoir, et les seules choses qui pourraient répondre à ses questions lui vinrent alors en tête en peu de temps : et si ils avaient un moyen de suivre sa trace ? Une puce, un système de localisation GPS, un système du genre ? Ou alors avaient-ils des informateurs sur place ? Le journal local, le poste de police ? Impossible d’espérer faire confiance à Internet pour le guider sur le bon chemin, trop de moyens d’être repérable. Il fallait oublier le téléphone. La paranoïa. Absolument rien ne lui répondait. Il ne pourrait faire confiance qu’à son bon vieux flair.

Pearce les avait retrouvé plusieurs fois, mais n’avait pas réussi à le retrouver lui, lorsqu’ils étaient chez les Moore. Il n’avait donc pas de puce sur lui. Il n’avait ni portable, ni gadget électronique. Il avait été formé pour éviter les points de vigilances et les caméras de sécurités. Il ne restait donc qu’une seule solution logique : La Chimère utilisait un putain de satellite ! C’était ça. Voilà comment ils pouvaient les localiser si « facilement », ils n’avaient jamais réellement perdu leur trace. Ils jouaient avec eux. Pire encore… Ils se servaient d’eux pour récupérer les dernières clés. Handréas les manipulaient depuis le départ. Shaélynn était en danger.

Shaé…
Pourquoi était-ce à elle qu’il pensait à l’instant présent alors qu’il se tenait devant le corps sans vie de sa compagne ? Avait-il été si longtemps absent que sa première pensée stratégique fût été pour celle qu’il avait fait souffrir ?

Il se décida d’avancer un peu plus vers la scène morbide, prenant soin de ne pas laisser d’empreintes ou de se retrouver dans une situation plus embarrassante. Les mitons Costa-riciens n’étaient pas réputé pour être tendre dans les prisons locales.

Elle avait l’air si paisible, son doux visage laissait presque apparaître un sentiment de soulagement, comme si on l’avait ôté d’un lourd fardeau. Shivak culpabilisa. Passé la haine, c’est l’envie de vomir qui le pris aux tripes. Un profond dégoût de lui même, marqué par une longue série d’échecs. Elle était bien loin l’époque du pingouin snobinard à l’esprit manipulateur et serein. Sur le sol de cette assienda, il ne restait qu’un homme raté, déconfit et meurtri du cœur à l’âme.

Il caressa ses cheveux une dernière fois tandis qu’il remarqua enfin le message qu’on lui avait laissé sur une feuille, tachée de sang, accroché à la poitrine d’Emma par un poignard long comme l’avant bras.


« Devines qui est la prochaine. »

Et de nouveau, la Haine.
Pearce, Handréas. Il allait tous les tuer. Non. Il allait les torturer. Il allait les faire souffrir, il allait les soigner et il recommencerait. Il allait leur infliger toute la rage qui le consummait et il recommencerait. Il allait leur faire goûter à la vraie noirceur, à la vraie facette de Shivak, à l’enfant traumatisé avec lequel ils avaient constituer une arme. Ils allaient mourir. Tous. Sans exception.
Et quand enfin tout serait terminé… Il en finirait, lui aussi. C’était une promesse. Une promesse à Emma de se racheter et de la venger.


Les sirènes de la police retentirent non loin de là, si bien qu’elles couvrirent le sérénade d’ambiance locale. Ils n’étaient plus très loin et il n’avait toujours aucune piste. Il n’en trouverait certainement aucune. De toute manière, la Chimère allait couvrir toutes les traces et ils s’étaient probablement débarrassé de son contact. Ils l’observaient en ce moment même. Ou du moins, ils savaient qu’il était dans ce bâtiment. Il devait fuir au plus vite, il n’avait pas le temps de pleurer Emma, ni de lui faire ses adieux, il voulu la serrer une dernière fois contre lui mais freina son geste pour ne pas influencer la scène de crime. Il remarqua alors un détail qui ne l’avait pas frappé jusqu’ici, Emma tenait dans sa main droite quelque chose, comme si une ficelle en dépassait. Rapidement, il dérogea à sa précédente règle pour ouvrir la main de son ancienne compagne en forçant plus qu’à l’accoutumé à cause de la rigidité cadavérique. A l’intérieur de cette dernière se trouvait le pendentif qu’il lui avait laissé, lorsqu’il lui avait promis de revenir vers elle. Promesse qu’il ne pourrait jamais tenir désormais. Il n’était pas très bon pour ça d’ailleurs. Jusqu’au bout, elle avait pensé à lui. Et lui ? Il avait fermé ses émotions, comme trop souvent.

Il s’apprêta à partir et à remettre son collier autour du cou lorsqu’il remarqua un détail étrange dans la conception de ce dernier. Mais pas le temps de traîner. Les portières claquèrent à l’extérieur du bâtiment et déjà il entendait des hommes se rapprocher. Il devait filer maintenant !
Se précipitant dans les escaliers, il chercha instinctivement une porte de sortie mais dans cette ruelle, il n’y avait pas d’issue de secours et tous les chemins débouchaient par l’endroit ou il était arrivé plus tôt. Ce même lieu ou l’attendait les forces de l’ordre. Il fallait improviser. Vite. Il analysa la zone d’un coup d’oeil et décida dans un premier temps de retirer son sweet et le lança sur l’une des cordes tendues entre deux maisons pour étendre le linge, de manière à se retrouver en T-shirt. Saisissant son canif, il trancha son pantalon pour en faire un short de fortune et remis rapidement ses lunettes de soleil. Au lieu de repartir par les escaliers, il fonça à l’opposé de l’allée alors qu’il entendait les flics grimper à l’étage. Tout allait se jouer à la seconde prêt. Il se débarassa du canif, des bas de son pantalon dans un pot de fleur à proximité, se tourna vers l’une des portes des appartements annexe à l’étage dans lequel il se trouvait et fit mine d’en sortir. La police arriva au même moment et tandis que la plupart des hommes se dirigeaient vers le corps d’Emma, l’un des policiers lui avait repéré Shivak et l’avait mis en joue.

Faignant parlé mal l’espagnol et dans un anglais approximatif, il pris un air paniqué et lança :


- « Please don’t shoot me. I’m french, i’m tourist. I go Jurassic World »

Oui. C’était très drôle. Et même encore plus avec son accoutrement et le fameux T-shirt « I LOVE PARIS » qui faisait désormais parti de sa garde robe officielle de fugitif en cavale depuis que Shaélynn le lui avait pris lors de leur passage à la capitale. (C’était quand même mieux que des vêtements troués par balles et tachés de sang.) Très crédible dans ce rôle et visiblement rassuré, le policier laissa passé le civil d’autant plus qu’on l’appelait sur sa radio pour lui demander de rejoindre ses coéquipiers, là ou il aurait beaucoup plus de travail à effectuer.

Shivak redescendit les escaliers et pris cette fois-ci la route principale. Désormais bien visible des caméras de sécurité, il prenait d’un pas rapide, la direction du centre ville piéton, là ou se tenait le marché. C’était d’ailleurs l’un des plus grands de la région et il s’étendait jusqu’au port, là ou partait un immense ferry en direction de Jurassic World. Tandis qu’il déambulait jusqu’à rejoindre la nuée de citoyens qui déferlait sur les rayons de fruits et légumes, il pris le temps d’observer son collier : le défaut qu’il y avait trouvé contenait une micro SD. Emma avait une piste pour lui. Mais comment avait elle su ? Qu’avait-elle trouvé ? Il lui fallait maintenant disparaître.
Se mêlant à la foule, Shivak se posta en plein milieu d’une des places principales du marché, là ou l’on ne pouvait pas se croiser sans être bousculé. Plus d’un millier de personnes vagabondait à travers les ruelles colorées et l’ambiance folklorique tropicale. Shivak leva la tête au ciel et lança un sourire narquois. Oui il savait qu’ils l’observaient. Et pour toute réponse, il pointa un doigt d’honneur magnifique vers le ciel avant de se mêler à la foule et disparaître complètement de leur champ de vision.

Tandis qu’il disparaissait dans un mélange de couleurs et d’épices locales, Shivak rêvait de révolution, de revanche. Ce monde n’entendait pas, ne voyait pas, ne comprenait pas ce qu’il se tramait. Le Projet « T » était un danger pour le monde. Devrait-il être seul pour les empécher de se servir de cette arme ? Qui réussirait-il à entraîner dans son sillage ? Y aurait-il suffisamment de personnes solides et prêtes à tout risquer pour sauver le monde ?
Et que serait le monde sans cette arme ? Et comment prévenir les gens de la menace, lui qui ne pouvait pas se risquer d’être vu dans les médias ?

Comme une mélodie dans sa tête, une vieille rengaine qui jamais ne s’arrête et reviens s’installer dans votre tête à tue tête, Shivak se voyait crier à la foule : « Ecoutez moi ». Je vais changer ce monde.


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Shivak Lockwood

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MessageSujet: Re: Entre le Marteau et l’Enclume. - Tendre comme l’acier (1ère partie) [RP Solo]   Entre le Marteau et l’Enclume. - Tendre comme l’acier (1ère partie) [RP Solo] EmptyJeu 6 Oct 2022 - 20:19

A force de suivre son instinct, les pauvres indications sur quelques panneaux et le lieu où il lui semblait évident de trouver un poste de Rangers, Shivak se retrouva finalement, droit dans ses basketts comme une ombre fuyante et sévère, sur la piste laissée par Emma. Après avoir disparu de la circulation, il s’était donné quelques heures de repos pour faire le point et savoir quelles seraient les prochaines étapes.

Tout d’abord déchiffrer la clé. Elle était cryptée. Emma avait pris une sécurité supplémentaire pour éviter que quelqu’un ne puisse lire son contenu. L’ex cheffe des rangers du Jurassic Park savait pertinemment comment s’y prendre et c’est dans ces moments précis que l’on savait que l’on pouvait lui faire comprendre. Heureusement pour lui, à l’époque ou ils travaillaient ensemble sur une mission de clichés dans dans l’enclos des Hadrosaures, Emma lui avait expliqué qu’elle lui avait crée un compte avec des identifiants « Ranger » au cas ou un jour il y aurait une urgence et qu’il aurait besoin de la contacté. Cette clé était donc cryptée pour que seul un membre avec un identifiant « Ranger » puisse la lire. Encore fallait-il avoir accès à un ordinateur capable de lire cette même clé et de plus, dans un endroit si possible, pas trop exposé par des employés du parc (qui au passage, avait sûrement son visage placardé aux murs des « WANTED ».).

A partir du moment ou le décryptage des éléments qu’Emma avait laissés seraient utilisables, il devrait filer aussi vite que possible. Un compte utilisé à son nom mettrait obligatoirement les rangers du parc en alerte et en un rien de temps il deviendrait la cible numéro 1. Il avait donc prévu le coup là aussi. L’emplacement qu’il avait trouvé était idéal puisqu’un avant poste Ranger était situé proche du Ferry pour Isla Nublar, lui même également proche du « Ressort-osaurus » un hôtel à thème à San Jose, ou de nombreuses voiture haut de gammes était réceptionnées par un novice, chargé de placer les bolides au parking et de récupérer les liasses de pourboires. Inutile de vous faire un dessin de comment il comptait s’enfuir. Et puis en fonction du temps, il pourrait même choisir le modèle. Après avoir retiré le traceur GPS de l’auto (situé au dessus du rétroviseur, dans un compartiment relié à l’antenne de la voiture) il n’aurait plus qu’à rouler jusqu’à un aéroport privé ou Chris Nedry lui avait dit une fois, lors d’une pause déjeuner, qu’il connaissait un gars capable de « tout » transporter. Le geek l’utilisait lui même à bon escient pour importer des friandises d’Europe et du Japon. Anecdote assez fun : ils faisaient des Kit Kat au japon à la fleur de cerisier, à la pèche, au litchi, mais pas au chocolat. Franchement, quelle bizarrerie !  Il lui faudrait sûrement retourner aux Etats Unis pour continuer sa mission. Il lui restait encore quelques planques, non connues de ses supérieurs ou il pourrait se reposer et penser stratégie finale.

Pour terminer, il partirait à la recherche de la 5ème et dernière clé. Oui c’était ce que K-C voulait, lui laisser faire le boulot, mais ils savaient désormais que l’espion était au courant de l’utilisation du satellite et qu’ils devraient s’y prendre autrement pour arriver à leur fin. Détruire une clé semblait inutile, visiblement il y avait encore des éléments que Shivak ne comprenait pas mais il se doutait que ces clés devaient être dôté d’un électroaimant codé ou de quelque chose dans le genre. Ce n’était pas forcément l’objet en lui même le plus important, mais sûrement la puce à l’intérieur qu’il faudrait utiliser. En tout cas il ne devait pas être loin de la vérité. Il faudrait alors trouver un moyen d’utiliser cette clé. La cacher ne servirait peut être à rien. Handréas n’avait certainement pas attendu tout ce temps sans raisons. Le mystère demeurait entier.

Shivak avait le plan en tête, mais il était bourré d’imprévus et d’approximatifs. Pas le choix dans les conditions actuelles. L’adrénaline et la colère qu’il ressentait étaient encore vive et se stimuler ainsi était le moyen pour lui de ne pas penser à Emma, à Shaélynn, à tout se merdier qu’il avait laissé derrière son sillage. La blessure était encore trop vive, trop forte.
Son attention s’était donc portée sur le poste de Rangers. Un bâtiment d’au moins 150 mètres carrés, réparti sur 2 étages et un sous sol. Mais un seul PC l’intéressait : celui du garde qui se trouvait à l’entrée, à la barrière de sécurité. Plus éloigné de la cohorte d’employés. C’était donc ce petit poste de 10m2 qui allait retenir toute son attention.
Il l’avait observé de loin avant d’y faire un pas, guettant l’activité qui le remuait. Sans grande surprise, c’était à l’échelle d’une petite ville ; il y avait parfois une femme ou un homme qui rentrait, d’autres fois quelques jeunes qui ressortaient, probablement libérés après avoir été appréhendés pour des délits qui ne secoueraient pas longtemps la paisibilité superficielle de ce nouveau parc « JURASSIC WORLD ». Ne pas se fier aux apparences. Il était tout de même en train d’échapper à sa propre arrestation avant d’atterrir ici, et chaque endroit possédait son lot de surprises.

Une fois, un évènement étrange se produisit sous ses yeux, quand un chien, seul, traversa la route avant de disparaître au coin de la rue. Il aurait pu s’agir de n’importe quel chien, d’un animal qui aurait fini par échapper à sa mémoire car ils n’étaient pas des créatures qui suscitaient ses efforts de mémorisation. C’était ce qui aurait dû se passer comme avec beaucoup d’autres choses, s’il n’y avait pas eu l’exact même chien, similaire en tout point au premier, qui traversa la route à son tour, à peine quelques secondes après le premier. C’était le même, il l’aurait juré ; le même nombre d’enjambées, la même langue pendue au travers des mêmes crocs qui dépassaient des mêmes babines couleur sable. Il avait les mêmes oreilles cassées, le même poil long et ce même coup de tête sur sa gauche avant de traverser, comme pour s’assurer que la voie était libre. C’était le cry-poison, cette saloperie glaciale se jouait de son esprit encore et toujours. Mais alors ? Emma serait-elle en vie ? Non oublie, tu délires. Ce ne pouvait être que le Cry-poison et rien d’autre qui pouvait lui jouer ces étranges tours. Dans sa poche, sa main gauche était prise de tremblements. Détends toi Shivak. C’est pas le moment de perdre pied. Ce chien, c’était celui qu’avait récupéré Emma, peu de temps avant sa cavale, lorsqu’elle s’était installé seule, après sa démission. Pourquoi diantre avait-il maintenant ce genre de souvenirs nostalgiques qui venaient le harceler… S’était-il déjà rendu compte qu’il ne la reverrait jamais ? Il se surpris en train d’essuyer une larme du creux de sa manche, mais n’y prêta guère attention. Il n’avait que trop pleuré ces jours-ci.

22h14
Le poste était calme, aussi calme qu’on pourrait l’imaginer. Un peu comme la police d’une petite ville de moins de cinq milles habitants. Il n’y avait personne d’autre que lui, quelques rangers qui effectuaient leur ronde et le vigile du portail (sa cible) occuper à regarder le match de basketball des Chicago Bulls. Shivak s’était rapproché de la cabine en faisant le grand tour, suffisamment pour être certain que son visage n’était pas présent sur les documents autour du garde. De toute façon celui-ci n’aurait certainement pas fait attention à sa présence. En suivant les lignes électriques, Shivak tomba sur un compteur électrique qu’il ouvrit et sur lequel il arracha le fil correspondant aux communications. Rapidement, il retourna près du poste du garde, trop concentré sur la rencontre et le donut qu’il dégustait et qui dégoulinait sur sa veste. (Cliché, mais tellement vrai.) Il prit du temps avant de s’approcher et s’adressa au garde d’un signe de main avant que ce dernier ne lui demande ce qui pouvait bien l’amener ici. Reprenant l’espagnol (langue choisie pour regarder le match par le garde) il entama les négociations.


-  « Excusez moi Monsieur, je suis en vacances ici, je dois visiter Jurassic World demain mais impossible d’imprimer les billets ? C’est possible de la faire ici ? »

Amusé, le garde répondit que ce n’était pas possible car il ne possédait pas d’imprimante ici et qu’il allait demander à quelqu’un à l’intérieur si il l’autoriserait à passer pour lui venir en aide. Il décrocha donc son téléphone et remarqua qu’il n’y avait aucune tonalité. Après un juron en espagnol à propos de la technologie défaillante qu’ils avaient sur cet avant poste, il demanda à Shivak d’attendre ici, le temps qu’il aille se renseigner à l’intérieur. Le jeune homme acquiesça sans broncher, puisque c’était son plan depuis le début de l’opération.
A peine le garde était-il hors de portée qu’il se précipita à l’intérieur sur le poste de travail, déjà ouvert et non protégé par un mot de passe. Une semi-chance. La micro SD était installée, il ne restait plus qu’à se connecter.

Le fait de posséder une mémoire vive et photogénique est un avantage indéniable lorsque l’on est reporter/photographe. Shivak n’eut pas beaucoup de mal à retrouver les identifiants que son ancienne compagne lui avait donné, mais en entrant le mot de passe, c’est là que les événements prirent une ampleur qu’il n’aurait pas pu préméditer.
Emma avait découvert bien des choses pendant son absence et avait déterré des secrets qui auraient mieux fait d’être enfouis. Alors avait-elle également été torturée ou manipulée par la Chimère pour qu’elle leur révèle ceci également ? Tout allait beaucoup trop vite, la clé contenait des années d’informations récoltées. Il fallait absolument qu’il ait le temps de s’intéresser à tout ça. Il décoda les fichiers dans une autre clé usb qu’il avait pris soin de dérober au marché, quelques heures plus tôt afin de pouvoir les lire tranquillement, mais le chargement allait sûrement prendre du temps.

44 % en une minute. Mais la connexion semblait diminuer. Shivak répéta le juron qu’avait prononcé le garde plus tôt, l’électronique n’allait pas bien fort ici. D’ailleurs ce dernier n’allait pas tardé à revenir. Il fallait trouver un subterfuge…

76 % le garde entra dans son habitacle, n’ayant pas aperçu le jeune homme à l’extérieur. Il le retrouva devant le match de Basketball. D’abord médusé par la situation, il se détendit lorsqu’il entendit l’espion en train de scander le nom des joueurs des Chicago Bull’s afin de les encourager.


- « Vous êtes supporter aussi ? »

Shivak lui fit oui d’un signe de tête et d’un grand sourire lui demanda si ils avaient pu régler son problème d’impressions de tickets. Le garde semblait désolé mais lui indiqua l’hôtel juste à côté lui expliquant qu’il pourrait sans aucun problème trouver de l’aide là bas ; Shivak demanda au garde si il pouvait rester 5 minutes pour voir la fin du tiers temps car sa femme ne voulait pas le laisser voir le match afin de pouvoir regarder sa série. Le garde se mit à rire, plaisanta sur une blague mysogine et les deux hommes encouragèrent les rouge et blanc dans leur duel face aux Lakers.

100 % Le panier à 3 points sur le time’s up les avaient littéralement fait bondir de joie et le garde n’avait pas détaché ses yeux de l’écran. Shivak bondissait dans tous les sens et profita du divertissement pour récupérer la clé. En remerciant chaleureusement ce dernier de l’avoir reçu. L’homme lui souhaita bonne chance pour ses billets et le jeune homme lui expliqua que si il n’y arrivait pas que sa femme allait le tuer pour de bon. Ils se quittèrent en riant et Shivak s’empressa de partir pour mettre la suite de son plan à exécution.

Arrivé devant l’hôtel il suivit l’un des réceptionnistes chargé de garer les véhicules VIP jusqu’à un hangar en souterrain. De là bas, l’homme revenait à pieds par un petit chemin de terre, bordé par quelques arbustres et buissons épais ; Il était de nouveau disponible en moins de 5 petites minutes pour réceptionner la voiture suivante. Bon, là il n’avait pas 36 solutions pour agir. Pas de caméras à l’extérieur, c’était l’endroit idéal pour échanger les rôles. Il attendit donc que ce soit le tour du novice, qu’il avait repéré plus tôt dans la journée, qui apporte un nouveau véhicule (une Porshe cayenne noire emeraude cette fois-ci) et lorsque ce dernier émergea du parking pour repartir en direction de l’hôtel, Shivak attrapa l’homme à la peau d’ébène par la nuque et lui infligea une prise du sommeil, tout en calant la porte du pied pour ne pas qu’elle se referme. Même si « Djakaté » (comme l’indiquait le nom sur la petite étiquette de sa veste) se débattait, il ne fit pas le poids. Après avoir calé la porte d’une pierre, il retourna vers sa proie, assommée. Il cacha le corps dans un buisson en moins d’une minute, s’empara de sa veste et de son pantalon, puis se rua dans le parking, les clés de la Porshe en mains.

Après avoir arraché la localisation GPS, l’ex membre de la Chimère fit ronronner le moteur de l’impressionnant bolide. Une voiture d’une classe pareille, il avait toujours rêvé en chevaucher une. Le vrombissement du moteur résonna dans les allées du Parking et il se lança dans la seconde partie de son périple. Toutefois, il devait impérativement faire un détour avant. Le contenu de la clé usb ne pouvait pas attendre…


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Le lendemain matin, Shivak se trouvait dans l’une de ses planques, le regard vide. Des cernes marquaient un visage usé par les émotions et le fait d’avoir veillé toute la nuit, depuis un ordinateur portable de fortune, pour explorer chaque piste ayant été laissée par Emma. Pendant toute ces journées de cavales, elle lui était restée fidèle et avait enquêté, de son plein gré, sur la mort d’Hammond et les origines d’Handréas. (Ce qui l’avait sûrement marqué d’une cible et mis sa tête à prix.)  Ayant pris soin de dissimulé la voiture de luxe. (car il contait bien la retrouver ici plus tard) il rangea ses affaires, s’affaira d’un équipement neuf et opta pour une tenue plus décontractée et masculine.

Entre le Marteau et l’Enclume. - Tendre comme l’acier (1ère partie) [RP Solo] 1-1

Ces dernières épreuves l’avaient fait mûrir et ce n’était plus ce petit garçon d’Afrique du Sud qui se tenait là, mais bien un homme qui avait vu trop de choses dans ce monde pour encore jouer l’enfant. Il troqua la Porshe par une mobylette typique du pays. Un bon moyen de rester inaperçu et de se débarrasser d’un véhicule léger dont il n’aurait plus besoin pour la suite.

En effet, les révélations sur la clé usb lui avait fourni la destination qu’il recherchait pour la 5ème clé que convoitait K-C. Il fallait retourner au Royaume uni, direction l’Ecosse, dans l’une des régions des Lochs, là ou se trouvait l’une des anciennes demeure des Hammond. Sans doute même, leur fief historique.

Comme Chirs le lui avait indiqué, il trouva l’aéroport qui fournissait des fournitures clandestines et dénicha le contact en question avec quelques billets verts. Aucun problème pour le passeur de l’amener jusqu’en Ecosse du moment qu’il y mettait le prix.
Ses économies ne volaient pas haut et il n’avait plus beaucoup de stocks dans ses différentes planques encore en activité. Il laissa donc à contre cœur, les clés de la Porshe en indiquant l’emplacement de l’automobile, affichant une moue dépitée de devoir laissé un tel bijoux. (Oui enfin, ça c’est ce qu’il fit croire au négociant, puisqu’il avait échanger la veille les porte-clés de son scooter de fortune et de la voiture de luxe ; et évidement l’emplacement était bidon.).
Chris risquait de lui en vouloir d’avoir roulé un des ses fournisseurs mais c’était trop important pour rester ici plus longtemps et il n’avait pas le choix. Les frontières étaient surveillées et si le satellite arrivait à le retrouver, c’était fini pour lui.


L’appareil décolla en milieu de matinée. Il en avait pour une dizaine d’heures de vol et cette fois-ci, il n’avait rien d’autre à faire qu’à attendre. Pour la 1ère fois depuis le départ de Shaélynn, depuis la mort d’Emma, il se sentit terriblement seul et seul dans la cabine passagers, il se permit de refouler toutes les émotions qu’il avait jusque ici enfoui dans son cœur.


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C’est dingue comme le corps et l’esprit peuvent encaisser autant de fardeaux sans jamais vaciller. L’être humain est une vraie sauvegarde d’émotions néfastes et en même temps une éponge magique capable d’essorer toutes vos peines et vos plus profondes noirceurs.
Vous avez le droit d’être triste. On ne l’avait pas vraiment appris à Shivak. Il n’avait jamais eu le temps de faire le deuil de ses parents. On l’avait enrollé dans un conflit qu’il le dépassait, dès son plus jeune âge. Alors toute cette peine libérée faisait maintenant office d’un pansement à l’âme, comme un volcan qui après avoir déversé toute sa cruauté, retournait en sommeil pour y retrouver la sérénité.
La vie n’est pas toujours facile. Vous passez votre temps à lutter, de faire semblant de sourire alors que votre cerveau gronde et ne demande qu’à pleurer, de paraître bien aux yeux des autres… Maquiller votre tristesse est devenu votre routine et fuir le mal-être est ce qui vous a permis de tenir bon. Mais c’en est trop. Vous ne pouvez plus. Votre peine est si grande que vous n’êtes même plus capable de la dissimuler.
Ce n’est pas grave. Vous avez le droit de vous écrouler. Croyez-moi. Vous avez le droit de pleurer, d’hurler de douleur et de ne pas avoir envie de sourire si vous n’avez pas le moral. Parfois, la vie nous pèse et nous fend le cœur sans le moindre remords. Votre devoir n’est pas de toujours d’aller bien ou d’enfiler un déguisement pour que les autres croient qu’il n’y a pas de problème. Dites-vous bien que les masques blessent aussi parce qu’ils dissimulent votre propre visage et vous permettent d’interpréter un personnage dans lequel vous pouvez complètement vous perdre. En vous trahissant vous-même. Jamais Shivak ne pourrait rester le même après ces dernières épreuves passées. Il avait changé. Fini le mensonge. Désormais, il renaissait libre. Il ne se trahirait plus. Il serait honnête, il rattraperait ses erreurs. Il deviendrait quelqu’un de meilleur.

Quelle que soit la raison, autorisez-vous à ressentir cette tristesse afin de vous libérer de toute cette douleur émotionnelle que vous renfermez. L’accepter est le seul moyen sain qui existe et représente la manière la plus adéquate de commencer à construire un pont vers votre bien-être.
Cependant, n’oubliez pas que la tristesse est liée aux souvenirs et que même si ces derniers sont utiles, ils vous font du mal quand vous basez toute votre vie sur eux. Même si vous n’êtes pas responsable de la façon dont vous vous sentez, vous l’êtes par rapport à la façon dont vous gérez cette tristesse.

On lui avait trop souvent demander de taire ses émotions en de telles circonstances qu’il avait oublié la signification du mot VIVRE. Ce n’est pas simplement SURVIVRE. C’est tout à fait différent.

À partir de maintenant, il allait oublier ses craintes et, de la même façon il ferait preuve d’un grand courage pour ne pas inquiéter les autres. Il serait courageux pour être sincère avec lui-même.

Regardez-vous dans le miroir et offrez-vous cet amour que vous oubliez souvent de vous donner afin de récupérer votre belle authenticité, celle que vous avez mise de côté pour le bien-être des autres. N’ayez pas peur. La pire chose que vous puissiez découvrir est un inconnu en face de vous.
Peu importe ce qu’il s’est passé dans votre vie, vous punir ne fera qu’aggraver vos blessures.

En son fort intérieur, Shivak compris qu’il était mieux de se pardonner. Toute cette histoire le dépassait complètement et il ne pouvait pas porter le poids de tout ce qui arrivait dans la vie.

Vous pardonner pour les erreurs que vous avez faites, pour les fois où vous ne saviez pas quoi faire ou ne saviez pas comment agir correctement, vous sera d’une grande aide. Personne ne naît en sachant tout à l’avance. Vos erreurs font partie de votre apprentissage. Je suis certain que derrière chacune d’elles se trouvait une grande avancée. Mais vous ne vous en êtes pas rendu compte. Cependant, en faisant ces erreurs, vous avez pu apprendre que ce n’était pas une bonne façon de faire les choses. Vous avez pu grandir. Écarter des options.

Mettez aussi de côté vos chères questions existentielles : “Pourquoi cela m’est-il arrivé à moi ?”, “Pourquoi c’est toujours la même chose ?”, “Pourquoi s’est-elle comportée de la sorte avec moi ?”. Elles ne font que vous séduire pour mieux vous prendre au piège dans une spirale sans issues qui étouffe votre âme. Plus de questions sourdes. Plus d’interrogations inutiles. Si il voulait des explications, il prendrait le temps de les obtenir.

Votre tristesse est pleine de justifications, d’explications et d’évasions de toutes sortes de sentiments et de responsabilités. Si vous vous laissez submerger, ces jours tristes se transformeront en routine. Si vous voulez vous poser des questions, demandez vous comment faire pour sortir de cet état. Ce sera plus constructif et réparateur, croyez-moi. Je l’ai vécu, vous l’avez peut être vécu ou le vivrez malheureusement prochainement.
Le soleil qui apparaît après ces journées pleines de tristesse passait à travers le hublot de l’avion qui continuait son chemin vers l’Europe. Shivak inspira profondément.
Après ces jours tristes, même si le soleil apparaît timidement pour ne pas vous aveugler et pour vous permettre de vous adapter à son éclat, vous seul décidez de sortir pour ressentir sa chaleur ou, au contraire, de vous cacher sous une couverture pour vous en éloigner le plus possible. C’est pour cela que je vous demande de prendre des risques. Soyez courageux-se, une fois de plus, pour accepter entièrement cette tristesse et la comprendre, en ne perdant pas de vue le chemin de l’authenticité.

Les larmes coulèrent de ses joues pendant de longues minutes tandis que les reflets lumineux lui brulaient les yeux. Mais il en ignorait la douleur, il n’y avait que l’amour et l’appaisement.

Pleurer lui fit le plus grand bien, lui permis d’évacuer le surplus de stress qu’il avait accumulé ces dernières heures et lui accorda le temps qu’il lui fallait pour dire au revoir, à sa manière à celle qu’il avait aimée. Pour cela, il se repassa les souvenirs, les bons moments, les infos banales et anecdotes qu’il savait d’elle, les instants de tendresse, son visage…




Emma avait de grands cheveux bruns ondulés et des yeux marron avec un petit pétillement dans le regard qui lui était propre. On sentait la joie de vivre et l’émerveillement quotidien dans son regard. Elle avait le teint clair et chose rare, dès qu’elle souriait deux petites fossettes se dessinaient sur ces deux joues. Un détail qui faisait fondre Shivak lorsqu’elle riait à ses vannes foireuses. Elle portait toujours des vêtements classiques et pratiques qui savaient toujours la mettre en valeur. Elle a des formes assez généreuses mais n’aimait pas s’exhiber. Sa discrétion et sa loyauté en faisait une personne rare et écoutée. Le moindre regard trop insistant pouvait la mettre en colère et malheur à celui qui a eu l’audace de laisser traîner ses yeux un peu trop longtemps sur elle. Shivak en avait fait les frais au début de leur relation. Après tout, elle était un plaisir pour les yeux. Enfin, elle possèdait une cicatrice dans le bas du dos, petite imperfection que Shivak aimait parcourir leurs de leurs ébats car elle lui rappelait qu’une apparance idyllique ne donne qu’un aspect visuel d’une personne et pas ce qui l’a définis réellement.
Extérieurement Emma pouvait paraître froide et brutale dans ses manières et ses paroles. Elle avait horreur des gens qui n’avaient aucune personnalité et qui se contentaient de suivre le troupeau de peur de faire des erreurs. Elle obéisait sans problèmes aux ordres qu’elle jugeait justes et importants. Elle n’avait pas de soucis avec l’autorité en général. Mais je crois que sur ces derniers mois, l’éloignement lui avait peut être fait changer d’avis sur le sujet. Shivak lui avait pourtant dit de ne pas s’aventurer sur ce terrain…

Emma avait aussi quelques bonnes qualités. Elle avait un esprit très intelligent et pragmatique. Elle était douée pour deviner quand quelqu’un lui mentait et l’espion avait dû s’en remettre à lui raconter la plupart des détails de son passé, qu’elle avait accepté, malgré tous ses défauts. Elle avait également une excellente mémoire visuelle. Heureusement d’ailleurs, car sans ça, elle n’aurait certainement pas pu lui léguer autant d’informations. Elle était généreuse et loyale envers les personnes qu’elle estimait comme ses proches. Elle protégeait les plus faibles qu’elle et aimait les gens simples et intelligents. Elle était douce, elle était forte. C’est un subtile mélange, une épée à 2 tranchants. Pour Shivak, elle était tendre comme l’acier.

Et toi Shivak ? Qu’aurais tu aimer lui dire si elle étais encore là ? N’y a t-il pas quelque chose, au fond de toi, que tu voudrais lui transmettre ? Des excuses ? Des mots tendres ? Souviens toi Shivak, souviens toi de qui était Emma.




Elle était née à Denver dans l’Etat du Colorado le 23 août 1984. C’était la cadette d’une fratrie de 4 enfants : 3 garçons (Alex, Harry et Mike) et elle. Sa mère Alice était morte d’une rupture d’anévrisme lorsqu’Emma avait 2 ans. Elle fut donc élevée par son père Scott qui était commissaire de police à Denver. Shivak n’avait pas eu le temps de vraiment les connaître, mais Emma lui parlait souvent des 400 coups qu’elle avait fait à l’aide des ses frères, les nuits ou ils faisaient le mur pour sortir en douce, les bons moments passés en famille. Elle était très famille. Ils allaient certainement être dévastés. Son père allait certainement essayé de le retrouver. Mais ce n’était pas le moment d’être focalisé là dessus.
Elle aimait vivre, elle appréciait les choses simple de la vie et se sentir vivante. C’est en partie pour ça qu’elle avait rejoint Jurassic Park. Elle voulait de l’action, sentir chacune des fibres de son petit corps. (elle m’aurait frappé pour cette comparaison, elle détestait qu’on lui rappelle sa petite taille.) C’était une battante. Il l’avait vraiment aimé.


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