Handréas Xerctëss
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Date d'inscription : 03/01/2014
 | | Sujet: L'Empreinte du Mal - Prologue : Déchéance Lun 7 Nov 2022 - 16:03 | |
| 4 Février.Ian Malcolm vient de claquer la porte. Fin des négociations. Tim Murphy plaçait Simon Masrani à la tête du Jurassic Park pour apporter une vision nouvelle. La régence n’aura été que de courte durée.
Handréas, attendit quelques instants avec de mettre en ruine son bureau, faisant valser la plupart des documents, œuvres d’art, mobilier que contenait le bureau du PDG. Furieux, il prit le téléphone et composa le numéro de Wellan.- « Protocole Nettoyage. Je veux tout ce que nous avons rassemblé dans 2h. Pas de questions. »
Il était loin d’avoir dit son dernier mot.__________________________________ - Musique:
De nos jours.
Les héros… On compose légendes et chansons en leur honneur et la majorité des campagnes en font les alter ego chéris et imaginaires des joueurs. Ils vont du “scélérat au cœur d’or” jusqu’à “l’inébranlable forteresse de pureté et de bonté” mais sont pour l’essentiel au cœur de toute campagne de fantasy. Ils en sont le nerf, le noyau dur autour duquel les histoires gravitent et un des éléments clefs de la campagne. Sans eux, l’histoire ne serait rien ; en fait, on pourrait dire que sans les héros l’histoire ne pourrait même pas exister. Ils sont l’alpha et l’oméga de l’histoire.
Handréas n’était pas de cette trempe.
La plupart des joueurs le savent et c’est ce qui les fait revenir encore et encore. L’idée qu’ils puissent être le soleil autour duquel tourne le monde imaginaire soigneusement détaillé du maître de jeu est particulièrement attrayante. Elle flatte leur part de vanité, leur désir d’évasion et ils viennent en redemander semaine après semaine.
Toutes ces petites fourmis gravitant autour du Jurassic World s’imaginant un jour devenir de grandioses têtes pensantes, des personnes incontournables, des protecteurs, super héroïques, sauveurs de dinosaures. D’autres se voient déjà riches, influenceurs, célèbres, politiciens ou encore chefs de section.
Pourtant, dans les profondeurs du cœur de tout maître de jeu repose une vérité plus sombre, une motivation bien plus sinistre qui le pousse à raconter ses histoires. Elles ne concernent en rien les héros : ce sont des histoires de méchants. Cessez donc votre baratin imaginaire et redescendez les pieds sur terre. Vous n’êtes que des pions sur mon échiquier. Vous êtes les invités de la table d’Handréas Lucio de Garden et il ne vous servira que des restes.
Vingt ans. On ne construit pas un méchant en un jour. Non. On le forme, on le prépare, on lui fait subir les pires traumatismes, on le torture, physiquement, psychologiquement. On le façonne, on le bichonne. On lui donne accès à tout ce que l’on désire le plus, car c’est notre manière à nous de nous y comparer et faire en sorte qu’on puisse le détester.
Né dans une famille noble et aisée, Handréas aurait pu avoir une enfance agréable et jouir de la richesse jusqu'à la fin de sa vie. Malheureusement, le destin ne l'a pas vu de cette façon et c'est dans la discrimination qu'il fut éduqué. Porteur d’un bec de lièvre, il fut dès les premiers jours, considéré comme un monstre. Tout d'abord, ses parents le reniaient, mais ne voulaient pas faire de scandale donc acceptaient de le loger. Ils le définirent comme simplet et le traitèrent comme un animal, ou presque.
Niveau scolaire, il supplia plusieurs fois qu'on le retire de son école, tant il était devenu la risée des autres élèves. Trouvant cela divertissant, et souhaitant s'acharner sur leur fils sans raison apparente, le père et la mère refusèrent de le déplacer et suivirent d'un oeil discret les différentes farces immondes que l'on faisait subir à leur fils. De plus, pour aggraver les choses, sa mère l'obligeait à s'habiller de manière ridicule pour son âge. Il n'avait jamais le droit de sortir sans masque et était châtié très sévèrement s'il le perdait.
Renfermé sur lui-même, l'Homme masqué (tel était son surnom à l'époque), se rendit compte un jour qu'il attirait de manière anormale les ennuis en tous genres. Il ne tenta jamais de les repousser et finit même par en faire une force. Chose incroyable, il se révolta et décida de passer à l'acte en devenant le meilleur élève de sa classe et en apprenant tout ce qu'il pouvait savoir de la génétique, du droit, de la médecine, de la biologie...
Sa soif de connaissance était telle, que sa vie bascula, laissant derrière lui de minces souvenirs de son passé miséricordieux. Il attira du monde autour de lui et le pouvoir des mots le rendit influant et persuasif.
Il se forma une société avec ses nouveaux amis et bien vite devint indépendant sur le marché du travail. Ce revirement de situation ne plut pas à ses parents qui comprirent trop tard quelles étaient les fréquentations et les actions de leur fils : ils remarquèrent son affinité avec de nombreux malfrats, gangs locaux et de peur qu’un scandale n’éclate et ne vienne salir leur nom, son père, encouragé par sa mère, décidèrent de passer à l’action. Lors d’une réunion qui tourna mal, ils voulurent confronter leur fils, mais tout ne se passa pas comme prévu. Alors que les hommes de main d’Handréas reçurent l’ordre de raccompagner ses parents, le père se débâti, réussi à se saisir d’une arme et abattra le bras droit de son fils, son meilleur ami. Le premier qui lui avait réellement ouvert les yeux et fait confiance pendant la période d’harcèlement de son enfance.
Toute la rage accumulée et contenue pendant tant d'années sortit d'un seul coup. Il commit un acte irréparable : en moins de quelques minutes, ses géniteurs n’étaient plus. Criblés de plus de balles qu’il n’en faut.
Après sa crise de colère, Handréas décida qu'il ne serait plus jamais traité comme un perdant, qu'il imposerait le respect et la crainte et la criminalité semblait être un moyen très simple. Il voulait du pouvoir, et échafauda des plans brillants pour extorquer de l’argent à de grosses entreprises.
Rapidement il bâtit un empire appelé « Kimaria Chemestry ». Un lieu mêlant sciences, recherches et espionnage industriel.
Passionné par l’art, la beauté, mais aussi par la mort et la souffrance, il collectionna de nombreuses œuvres, statues, tableaux, livres, films et s’acheta plusieurs demeures à travers le monde pour expandre son influence. Il avait également suivi un entrainement intensif et cruel lui enseignant le combat au corps à corps. Il devint quelqu'un de spécialisé dans le domaine, capable de se défendre tout seul et de faire des prises remarquables. Il décida aussi de se former pour apprendre à tirer et à viser correctement jusqu'à avoir une capacité de visée presque légendaire. C'est pourquoi il s'équipa d'un arsenal dissimulé dans les costumes vénitiens qu'il transporte (lance-flamme, fusil, mitraillette, balles, couteaux, fléchettes empoisonnées, etc).
Il continua son apprentissage de la génétique, des sciences appliqués et des mathématiques. Le Génie du Crime devint alors un Génie des Sciences. Ses connaissances lui valurent une bonne notoriété auprès de la haute société et certaines personnes haut placées le contactait pour bénéficier de ses avis et conseils. Parmi ces personnes, se trouvaient John Hammond, qui avait beaucoup de questions autour du clonage et de la régénération cellulaire. Cet homme, il s’en souvenait bien car il s’agissait de l’un des rares adultes en qui il avait pu avoir confiance, lors des longs diners de gala de ses parents. John lui avait offert de petites figurines de dinosaures et il les avait toujours gardées.
John proposa un job à Handréas, le genre que l’on ne refuse pas. Mais ce n’était pas ce que « l’homme masqué » souhaitait. Ce n'est pas ce qui arrêta le milliardaire qui le voulait absolument pour ses connaissances et son savoir, mais le jeune Handréas était naîf et cupide. S’il y avait richesses à se procurer dans les recherches effectuées par l’écossais, il voulait en être le seul héritier.
Il s’arrangea donc pour se faire engager afin de pouvoir récolter toutes les données les plus sensées et les plus intéressantes à exploiter. Très rapidement, il devint ami avec Hammond, Mary et Jonathan. Mais l’un d’eux, le frère de John, se méfiait de lui, le remettait souvent en question. Il voyait clair dans son jeu.
Ils travaillèrent ensemble sur une nouvelle molécule, découverte sur une plante rare dont Hammond ne voulu pas confier le secret de l’emplacement. Handréas comprit rapidement pourquoi : cette dernière était incroyable. Sur l’aspect purement scientifique, il s’agissait de la découverte du siècle. Les possibilités, combinaisons semblaient infinies…
Gagnant rapidement la confiance de l’équipe (hormis celle du frère de John), ils arrivèrent à redonner vie à un animal préhistorique appelé « Nessie ». L’idée de créer un zoo fût alors présentée de manière ingénieuse pour couvrir les traces de leurs études. John Hammond proposa alors que leurs secrets soient conservé dans un genre de « coffre-fort » gardé par plusieurs clés, remises aux différents membres, afin de préserver l’accès à cette molécule inestimable.
Mais avide de plus de découvertes, pour son propre profit, Handréas se mit à chercher différentes manières de s’approprier ce qu’ils appelaient le « Projet T », repoussant les limites de la légalité, combinant la molécule à d’autres génomes, testant sa résistance et son efficacité sur des cobayes animaux, le tout : dans la discrétion la plus totale.
Malheureusement pour lui Patrick Denver Hammond découvrir son stratagème et une dispute éclata entre eux, libérant un composé mortel, fabriqué en laboratoire. Si le frère de John fut touché de manière assez importante, Handréas lui, ne ressentit pas les séquelles de l’incident tout de suite. La « Nécro », comme ils l’avaient baptisé, s’attaquait principalement aux cellules et causait un genre de dégénérescence. Grace à l’intervention d’un des scientifiques du laboratoire Lockwood (dans lequel ils avaient travaillé depuis plusieurs mois), il eut la vie sauve, mais au prix d’une déformation du visage, ce qui l’obligea encore plus à se couvrir le visage d’un masque.
Suite à l’incident, il fut banni du cercle des fondateurs et regarda de loin ses anciens camarades créer le Jurassic Park.
A cause de la dégénérescence de son visage, il avait mené des étude pour s’injecter la molécule issue du « Projet T » pour se guérir et retrouver un aspect présentable auprès du public. C’était important de garder bonne allure auprès des médias et de son entreprise si il voulait un jour récupérer la molécule souche et continuer ses travaux.
Pendant plusieurs années, il suivit chacun des fondateurs à la trace, déterminé à récupérer les clés de chaque porteur, dans l’espoir de retourner la situation. Il n’avait plus de pitié envers ses anciens « amis » : il voulait les voir mort.
Un à un, il les élimina, maquillant chaque scène de crime, camouflant les preuves, éliminant les témoins gênants et les personnes proches qui en savaient trop. D’un autre côté, il se bâtissait une équipe de plus en plus grande et importante en payant des mercenaires, des personnes fidèles qui exécuteraient ses ordres sans broncher. Parmi eux, il détenait aussi sa carte maîtresse, celle qu’il pourrait jouer bien plus tard, le moment opportun.
Handréas le savait, c’est par la patience qu’il vaincrait. Mouvoir ses pions n’était que le début de la partie.
Espionnage de Dynamics, d’InGen, de plusieurs autres structures basées sur la biotechnologie, plaçant ses hommes sur le Jurassic Park, il obtint très rapidement des informations capitales et l’accès au génome des différentes espèces de dinosaures.
De source fiable, il avait entendu parlé du Site B et était aller y récolté l'ADN de plusieurs animaux et de végétaux afin de construire lui-même un terrain qui lui rapporterait des millions. Ainsi naquit quelques années plus tard le Dinosaur Stadium dans lequel les mercenaires des 4 coins du monde y livraient bataille pour de l'argent. Il en avait terriblement besoin car ses soins nécessitaient de récupérer le peu de molécule du « Projet T » présente dans le patrimoine génétique des dinosaures recrées en laboratoire. Pris de tremblements, brûlures, vomissement fréquent, il lui fallait un nouvel espoir. Dopé aux soins en tout genre, il attendait le moment propice car il n'avait plus de quoi formuler assez de nouveaux vaccins et que son état s'aggravait.
Le Miracle survint une quinzaine d'années plus tard, lorsqu'il apprit que le vieux Hammond avait renouvelé son expérience et qu'il comptait reconstruire un parc avec les nouvelles avancées technologiques. Plus fiable, plus sure, plus récent... Il y avait là une source inépuisable de richesse et Xerctëss savait qu'il devait se l'approprier pour pouvoir se guérir et devenir l'un des hommes les plus puissant de cette planète.
Certes, les héros gagnent. Ils ont la gloire, l’or et les femmes mais à la fin de la campagne, l’histoire a toujours été celle du méchant. La plupart des maîtres de jeu tentent de ne pas laisser leurs joueurs découvrir la vérité, mais ces derniers le savent. Depuis le début, le récit était celui du méchant. Après tout, c’est lui qui mène l’histoire ; il propulse l’intrigue et sert de référent moral auquel se mesurent les héros. Sans sa vilenie les héros seraient désœuvrés et ne quitteraient même pas l’auberge. Ils resteraient assis à se remplir du cru local sans rien faire. C’est le méchant qui leur donne un but et les maintient actifs. Handréas disposait d’autres cartes dans sa manche, mais par-dessus tout, il voulait connaître l’emplacement de la Tulipa Tempus et pour arriver à ses fins, il engagea Shivak Garland pour qu’il se rende sur Isla Nublar et s’infiltre dans la nouvelle équipe de travailleurs. Et ce dernier était parfait pour troubler Hammond et lui faire perdre pied.
Créer un méchant, ses hommes de main, ses alliés et ses fidèles subordonné(e)s est l’aspect le plus essentiel. Un plan mené à bien se préparait lentement mais surement. Handréas manipulait son monde depuis 1991. Sa vengeance, germait continuellement et allait bientôt atteindre un seuil critique ou à la mort d’Hammond, il tenta de prendre le pouvoir.
Par suite d’un échec politique cuisant et aux termes de succession laissée dans le testament de John, Handréas dû se résoudre à disparaitre des radars une fois de plus. Attendant son heure, son moment. Il disposait aujourd’hui de toutes les clés nécessaires pour entrer dans le Bunker. Il ne lui restait plus qu’à soigner son plan d’attaque et récupérer les hommes nécessaires à la tâche.
Bientôt, Isla Nublar serait attaquée.
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