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 L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration

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Wellan Wörst

Wellan Wörst


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MessageSujet: L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration    L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration  EmptyDim 16 Juil 2023 - 16:34

Musique du RP:

Le taxi l’avait déposée dans une ruelle colorée de San José. Un endroit calme en apparences, mais animé par de nombreux passages de locaux. Elle grimpa l’escalier d’un immeuble vieux comme le monde pour accéder au 3ème étage afin de retrouver l’homme qu’elle aimait et qu’elle n’avait pas vu depuis son départ en cavale. Elle avait tout fait pour tenter de suivre sa trace depuis des mois, offrant ses services à Tim Murphy et Ian Malcolm dans l’espoir de bénéficier d’informations suffisante pour venir en aide à Shivak. Et elle avait enfin eu une piste qu’il lui fallait vérifier pour en avoir le cœur net. Elle n’avait pas réfléchi lorsqu’elle avait pris son billet d’avion. Ses sentiments l’avaient emporté sur la raison. Son cœur battait un peu plus lourdement dans sa poitrine car elle savait, elle sentait, elle avait la ferme conviction qu’elle allait le retrouver derrière cette porte en bois verte au bout du couloir.

Elle entra dans cette pièce d’allure simple, un hall d’entrée qui faisait directement raccord à une pièce centrale sur laquelle trônait une simple chaise. Les étagères, le mobilier… Tout semblait étrangement vide. Après tout ça collait pour une planque et une personne en cavale, mais quelque chose d’étrange, comme une sensation malfaisante, pesait sur ces lieux. Son instinct lui criait de fuir et pourtant son corps continuait de la faire avancer dans cet appartement douteux.

La porte claqua derrière elle et en un instant, elle comprit dans quel guet-apens elle s’était retrouvée. En un instant, elle eut le réflexe de s’échapper dans la pièce voisine, tout en essayant de saisir son portable en main. Sans perdre une seconde, essayant désespérément de garder son calme, elle composa le 911. Elle tenait toujours fermement l’appareil dans sa main gauche, mais avant qu'elle ait pu appuyer sur la touche appel, l'homme était sur elle, et lui faisait lâcher le téléphone. Elle tomba à terre luttant pour se relever, alors qu'il lui plaquait le visage au sol, elle essaya d'attraper le guéridon près de l'entrée pour s'en servir comme arme, mais il l'attrapa par la cheville, la faisant à nouveau tomber, tête contre sol, l’empêchant ainsi de crier pour appeler au secours. Dans la précipitation, elle n’en avait même pas eu le réflexe. En tombant elle avait entraîné le guéridon dans sa chute, l’empêchant ainsi de s’en servir dans cette lutte impromptue. Elle cligna des yeux essayant de réajuster sa vision et essaya crier sans succès, car l'intrus lui plaquait désormais un mouchoir sur la bouche. Emma continua à se débattre tant bien que mal faisant tomber le peu de bibelots présent sur les lieux, espérant que tout ce bruit alerterait l'un des voisins. Mais bientôt elle commença à se sentir faible, sa tête semblait avoir été encaissée dans du coton, sa bouche était pâteuse, ses membres lui semblaient de plus en plus lourds et elle avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts. Emma réalisa trop tard que le mouchoir avait été imbibé de chloroforme et, quelques instants plus tard, elle cessa de se battre, et sombra dans l'inconscience.

Wellan la souleva assez facilement, l’emporta à quelques mètres d’ici, repoussant du pied le guéridon sur son chemin et plaça la jeune femme sur la chaise dans la pièce principale. Il la noua ensuite solidement à l’aide d’une corde et se débarrassa de son téléphone en l’écrasant de son pied. Il prit ensuite le combiné dans ses mains rugueuses et retira la carte sim pour la briser à son tour.

Emma se réveilla lentement, elle avait mal au crâne et sa vision était un peu floue. Elle cligna des yeux plusieurs fois, essayant d'ignorer la douleur. Elle essaya de voir où elle se trouvait, mais il faisait trop sombre. Elle se sentait ballottée, elle essaya d'étendre ses jambes un peu mais ne put les bouger, sentant que les liens qui l’entravaient l’empêchaient de se mouvoir. Elle en déduisit qu'elle était retenue prisonnière. Elle se contorsionna pour essayer d'atteindre son téléphone dans la poche arrière de son jeans priant que son agresseur ne l'ait pas remarqué. Après tout c'était le plus fin du monde, si l'on devait en croire la pub. Emma se sentit défaillir lorsqu’elle remarqua qu’il n’était plus là et que ce dernier gisait sur le sol. Pire, le sentiment de quiétude qu’elle avait ressentit plus tôt était en train de virer à une angoisse pesante. Elle savait qu’elle avait commis une erreur et qu’elle allait sûrement mourir ici. Elle savait également que la personne qui l’avait attaquée ne pouvait être qu’un membre de la Chimère. Elle avait souvent envisagé cette possibilité depuis son départ du Jurassic Park. Elle savait qu’en prenant le risque de suivre Shivak, elle serait une proie recherchée pour les informations qu’elle aurait récupérées.

C’était la vie qu’elle avait choisie. Tomber amoureuse cet homme, lui accorder sa confiance malgré tous ses méfaits, son passé complexe et son penchant irréversible pour s’attirer des ennuis. On ne choisit pas qui on aime, parfois, ça nous tombe juste dessus. Elle avait pu lire en lui, faire ressortir le meilleur là ou tout les autres le prenaient pour un être abjecte. Leurs confessions, les moments intimes, leur manière de rire ensemble, de se moquer de Cole et Shaélynn, des nombreuses missions ou ils avaient failli y rester… Jamais elle ne s’était sentie aussi vivante, aussi importante pour quelqu’un. Quitte sa famille avait été si difficile à l’époque, le journaliste avait été comme un phare dans la nuit pour elle et sans sa lumière, elle était restée à quai. La séparation et l’éloignement avaient rendu la situation trop douloureuse, à tel point qu’elle avait foncé bêtement, les yeux fermés, droit dans ce piège.

Elle releva péniblement la tête pour faire face à l’homme qui l’avait capturé, résignée. C’était certain qu’elle allait passer un sale quart d’heure. Interrogatoire, torture… Elle se demandait simplement comment allaient se passer ses dernières heures à vivre. Car oui, elle l’avait compris : elle ne sortirait pas d’ici en vie.
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Wellan Wörst

Wellan Wörst


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MessageSujet: Re: L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration    L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration  EmptyMar 1 Aoû 2023 - 11:10


Mise en Garde : ATTENTION , ce RP possède un contenu particulièrement violent et choquant. Il est déconseillé aux personnes de - de 16 ans de le lire.


Musique du RP:

Wellan adorait prendre les gens en otage. Pas autant qu'il aimait les torturer, bien sûr. Mais l'un n'excluait pas nécessairement l'autre, se rappela-t-il en pointant sa lame vers la femme lâchement enchaînée à la chaise devant lui. Il appréciait tellement regarder ses victimes lutter, et cette ancienne Ranger ne l'a pas déçu. Elle était dure, plus dure que quiconque qu'il ait jamais eu le plaisir de torturer, en fait. Il regarda avec un sourire excité et affamé alors que son corps maigre tremblait, secouant les cordes sur ses bras. Elle l'avait prévenu qu'elle ne serait pas facile à briser ; d'autant plus de divertissement pour l’homme de la Chimère. Elle avait serré la mâchoire au moment où le premier coup de poing l'avait frappée au poitrail et elle n'avait pas fait de bruit depuis, refusant de le supplier ou d'exprimer son agonie. Ses jambes tremblaient et pourtant elle était déterminée à ne pas tomber. Elle tenait toujours la tête haute et le fixait avec ses yeux de chat, bien que des larmes de colère aient commencé à couler sur ses joues pâles.

Il savourera ce souvenir tout au long de l’interrogatoire. Avoir une agente aussi aimée et estimée à sa merci était un plaisir rare, qu'il pourrait agiter sous le nez de son ennemi pour le reste éphémère des jours de Shivak. Et vaincre le plus proche confident de cet insecte enverrait également à tous les poursuivants de la Chimère un message effrayant. Personne n'était à l'abri d’Handréas. Personne n’était à l’abri de lui.

Un frisson exaltant et inconnu parcourut le corps de l’agresseur lorsque les muscles de la jeune femme cédèrent enfin et qu’elle arracha un premier cri retenu. Claques, coups , strangulation, malgré ça, rien d'autre dans sa posture ne changea et elle continuait de lui tenir tête. Peu importe, il avait gagné. Le 1er cri n’était que le prémice de bien d’autres supplices.
Elle aspira une bouffée d'air laborieuse avant que le tortionnaire ne lève à nouveau la main sur elle. Il était incapable de détourner les yeux des siens, qui brillaient de haine et de douleur. Elle aurait été une alliée précieuse si elle avait choisi une autre voie, si Shivak était sagement resté auprès d’eux. Avec une grimace de douleur, elle s'affaissa sur le côté et ses longs cheveux bruns, libérés de leur chignon serré, tombèrent sur ses épaules.


- «  L’échauffement est terminé. On va pouvoir passer aux choses sérieuses. »

C'est toujours bien d'avoir le dessus dans une guerre, encore mieux si on est du bon côté du couteau. Emma tremblait, mais ce n’était plus de la rage. Son regard, ses muscles, sa sueur. Tout indiquait que la peur avait commencé à l’envahir et qu’elle comprenait que la douleur éprouvée jusqu’à maintenant n’était qu’un avant-goût. Il s'approcha d'elle et put presque sentir la terreur qui émanait d'elle tandis que la lame glissait sur la tranche, le long de son bras, remontant sur son épaule. Ses liens l'empêchait de bouger et il se délectait de son désir de riposter et aussi de son incapacité exaspérante à le faire. Wellan aimait le pouvoir, le duel psychologique de ces confrontations.

Soudainement, le vicieux personnage se plaça derrière sa victime, tourna la lame du poignard et planta le bout de ce dernier dans le grand dorsal de la jeune femme.


- « Où est Shivak ? »

Évidemment, Wellan connaissait déjà la réponse à cette question. Ils surveillaient de près les déplacements de l’espion via satellite, mais dans un élan de sadisme, il voulait tester les nerfs et la résistance d’Emma. Pour toute réponse, il n’eut droit qu’à des injures de la jeune femme qui lui avait promptement conseillé de s’enfiler la lame de son arme profondément dans son postérieur.

- « Mauvaise réponse ». Répondit-il en faisant coulisser l’arme sur toute la largeur du dos de sa victime, lui arrachant au passage, un cri de douleur glaçant.

Le scientifique d’Handréas essuya sa lame dans les cheveux de sa victime et posa ses mains sur les épaules de Mlle Beckett, glissant ses doigts jusqu'à sa clavicule exposée. Ses ongles atteignirent une blessure peu profonde, fraîchement taillée sur la nuque de sa victime et avec un sourire il pinça un morceau de sa peau entre deux ongles et l'arracha de son corps. Il fut récompensé par une sensation palpitante d'accomplissement lorsque la jeune femme ferma momentanément les yeux. Il pouvait voir pourquoi elle était si appréciée par Shivak. Les forts tempéraments s’attirent régulièrement. Même face à une mort certaine, elle avait le courage de garder son calme et de lui résister.


- « Tu sais, ça risque d’être vraiment long et insoutenable pour toi. Tu devrais commencer à me répondre : Ou est Shivak ? »

Pas de réponse : réaction. Une nouvelle ligne de lame le long de son dos. Et encore une autre. Emma tenait bon, mais commençait à s’épuiser face à la continuité et à l’effort psychologique que cette épreuve lui demandait. Il faut dire que résister à la torture n’était pas à porter du premier civil venu.

Pour qu'un interrogatoire soit coercitif, nul besoin que la personne interrogée soit confrontée à l'idée de la mort imminente. De nombreuses techniques de torture historiques, par exemple forcer quelqu'un à rester debout pendant de longues heures ou à tendre les bras vers le haut avec les mains menottées tout en restant debout, sont simplement douloureuses, mais efficaces. C’est un travail de longue haleine où le but est simplement et purement de faire craquer sa victime.


- « Tu ne veux toujours pas parler ? »

Il sentit un sursaut de terreur chez sa victime tandis que ses mains se placèrent autour de sa nuque avant de la stranguler vigoureusement, cherchant à la priver d’air, à couper l’oxygène de son cerveau, l’empêcher de réfléchir, d’agir. Les pieds d’Emma martelaient le sol, elle se débattait tant bien que mal, cherchant à reprendre sa respiration par hoquet, mais très rapidement, plus aucun son de sortait de son corps frère. Elle avait atteint sa limite, elle allait sombrer…

Mais Wellan relâcha la pression au dernier moment avant de saisir la chaise pour la tirer en direction de la salle de bain ou l’homme avait déjà fait couler de l’eau. En un instant, il fit basculer la chaise et Emma se retrouva, sans pouvoir rien faire, la tête sous l’eau, hurlant de peur, se débattant à nouveau, comme elle le pouvait, pour s’accrocher à un semblant de vie.
La privation prolongée d'oxygène et l'ingestion de grandes quantités d'eau feront en effet souffrir la victime, bien que son corps puisse s'y adapter un peu. Il peut donc falloir un peu plus d'eau ou de temps pour produire un niveau constant de malaise. Puis, vient la réponse naturelle du corps au stress qui, en soi, est extrêmement désagréable. Même un prisonnier convaincu que sa vie n'est pas en danger en ressentira les effets. Il n’y a pas de mystère. L’instinct de survie prévaut, et plutôt que de réitérer la sensation de stress et de douleur ressenti, Emma préférerait parler. Ils parlent toujours.

Hoquetant fortement après avoir bu la tasse, suffoquant, complètement paralysée par l’effroi et l’intensité physique que cette épreuve lui avait fait subir, Emma chercha à retrouver ses esprit, mais de nouveau, les mains de Wellan se serraient autour de sa nuque.


- « Ou est-il ?! » Se mit-il à hurler tandis qu’il abusait de sa force physique.

Les yeux d’Emma s’injectèrent de tâches rougeâtre et elle commença à saigner du nez à cause de l’hypoxie. Le système respiratoire, lui, est moins résistant à la torture. La privation d'oxygène - l'effet direct de la simulation de noyade - provoque une longue série d'effets physiques. Même si vous ne craignez pas consciemment de mourir, votre corps réagira comme si c'était le cas et sécrétera de la norépinéphrine et du cortisol. Ces hormones de stress peuvent entraîner des effets secondaires désagréables, comme des graves crises d'asthme et des fortes palpitations cardiaques.
Elle résistait toujours. Wellan tira de nouveau la chaise vers le hall et décida de changer de stratégie.


- « Puisque tu t’entêtes à ne rien vouloir dire, on va faire les choses autrement. »

L’espace d’un instant, Emma bénéficia de quelques secondes de répit pendant lesquelles elle réussit à desserrer l’un des liens qui retenait son pied droit. Ce n’était pas suffisant pour se dégager. Elle devait résister. Encore. L’instinct avait repris le dessus, ses blessures douloureuses, sa respiration affaiblie, le feu dans sa poitrine, elle pouvait ignorer tout ça si elle arrivait à se tirer d’ici. Elle n’aurait qu’une seule chance. Une seule.

Les pas de Wellan sur le sol en bois lui donnèrent un frisson horrible qui remonta le long de son dos, comme un serpent vicieux, près à mordre. Emma n’avait jamais été aussi terrifiée, la seule chose qui l’inquiétait, c’était : «qu’elle sera la prochaine étape ? » , « Vais-je pouvoir y résister ? »

L’homme de Kimaria Chemestry revint se placer devant sa victime avec en main une large sacoche qu’il s’amusa à déplier devant la jeune femme. C’était un véritable étalage de seringues en tout genre et de fioles, remplies de liquides au contenu suspect.


- « Sérum de vérité, Cry-poison, Venin de Compsognathus, Drogues… tu as le choix. On peut aussi faire un joli mixte de tout ça, j’aime bien tester de nouvelles choses... »

Il passa son doigt au dessus des fioles, un peu comme s'il choisissait un article en soldes dans un magasin de vêtements. Il jouait avec les nerfs de la jeune femme. Lorsque enfin il eut fait son choix, il montra un petit récipient au contenu verdâtre suspect.

- « Celui-là, crois moi, c’est le pire que tu puisses imaginer. Mais ne t’en fais pas, je vais bien m’occuper de toi. »

Il changea d’avis, pris en main un composé de drogues psychotiques et en rempli une première seringue. Il tapota sur cette dernière pour faire remonter l’air, éjecta un peu de produit et d’un sourire machiavélique déclara :

- « C’est parti pour de beaux rêves. »
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Wellan Wörst

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MessageSujet: Re: L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration    L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration  EmptyVen 22 Sep 2023 - 15:42

Musique du RP:

Tu dors. Tu le crois, du moins. C'est doux, ton corps est dans un étau de bien-être, l'inconscience bénie du sommeil. Puis, tu tâtonnes, en t'en sentant tirer sans trop par quoi, ni pourquoi, te réveillant, la place à côté de toi. Tu sens un corps. Il est là, avec toi. Vous êtes ensemble. Ça te rassure, les premières secondes. Parce que tu te sens moins seule. Parce que tu es dans une chambre trop petite, trop sombre, trop noire, mais qu'il est quand même là.

Cette chambre a, tout de même, quelque chose qui ne va pas. Trop… éloignée. De toi. De ta vie. Tu es là, coincé. Tu n'as rien à faire ici. Ce n'est pas là où tu étais la dernière fois. Tu combattais, tu jouais au héros, au juge, et tu as rencontré les bourreaux.

Les couleurs changent. Sombre, bois, doré. Tout se tâche, glisse et se transforme. La matière fusionne, les objets tanguent et se disloquent. Du sang sur le sol. Comme une marrée qui monte, petit à petit. Une sensation horrible, de dégoût. Une envie irrésistible de vomir, un haut le cœur constant.

Et tu le réalises soudain, qu'il ne devrait pas être là. Ce corps. Tu le retouches, tu tâtonnes. Il n'est même pas chaud. Même pas dur. Plutôt mou. Tes yeux veulent percer l'obscurité, mais tu ne vois rien, tu ne sens que le poids de tes mains, paralysées, bien activé dans les liens qui te maintiennent prisonnière.

Ça pèse lourd. Comme du plomb. Tu ne peux pas bouger. Ça te tire vers le bas, vers l'intérieur. Quelque chose ne va pas. Tes tripes, ton pouls au rythme erratique, tout te le signal. Tu as peur. Et, brusquement, tu te souviens pourquoi et tu oublies l’instant d’après.

Il y a des années, sous la demande d’Handréas, Wellan a conçu une drogue psychotique suffisamment puissante pour empêcher tout nuisible à la Chimère de révéler des informations comprommetantes. Tes ennemis, tes amis, on les efface. Les critères sont simples. L'instabilité, la nervosité, la colère excessive, des trucs comme ça, même une putain de dépression peut servir d'excuse. Si l’on juge ces pions inutiles alors on les efface, on les dégomme. On les enferme dans un rêve. Dans un rêve où tu es coincé. Un rêve dans lequel il est facile de révéler tes plus sombres secrets, car tu n’es plus. Tu n’es rien. Juste un songe en perdition.

Parce que ça t'est arrivé. La colère, d'abord. T'as toujours été colérique, Emma, tu le sais très bien. Ce n’était pas d’hier. Le départ de tes parents, la responsabilité de tes frères sur les épaules. C’était toi la nouvelle femme de la maison. Les missions sur Jurassic Park t’avaient rendue nerveuse, aussi, c'est de famille de toute façon. 

Instable… certains pensaient que oui. Tu savais même plus. Tu t'es mis à y croire plus qu'eux, et, oh, peut-être que c'est ça, qui t'a fait basculer. Non. Il y avait une autre raison : le chagrin. La solitude. Shivak… Il t’a abandonné n’est ce pas ? Pense t-il seulement à toi ? Et si c’était toi la responsable, tu fais fuir les gens après tout.
 

- « Ou est Shivak ? »

C’est vrai ça. Ou était-il aujourd’hui ? Pourquoi se préoccuper de lui après tout. Ta dépression actuelle, ton mal être, tes décisions impulsives de rejoindre Tim Murphy et Ian Malcolm… C’était à cause de lui non ? Et puis si tu le savais, est ce que tu serais aller le voir ? Une forte douleur à la poitrine la lacérait. Elle l’aimait tellement et en même temps, il était coupable de son état actuel. Elle sentit les larmes couleur sur ses joues, mais était incapable d’en arrêter le flot.

- « Je… Je n’en sais rien… »

Ce cauchemar… En était-elle prisonnière ? Est ce que la culpabilité l’avait amenée jusqu’ici ? Tu rêves des moments avec ta famille. Avec tes amis. Avec lui, quand tu l'embrassais, chaque matin, avant de partir bosser. Le sexe, le soir quand vous vous retrouviez, épuisés mais heureux d’être l’un avec l’autre... Mais ça, tu sais plus si ça a vraiment existé. Si c'est pas des souvenirs que le temps passé sans lui t'a créée.

T'en sais plus trop rien, bordel.


- « Pour qui travaille tu désormais ? »

Tu penses, encore, ça se retourne, dans ta tête, et ce corps, là, à côté, tu te demandes qui c'est. Des lumières s'allument. Des néons. Violettes. Ça fait des tâches, comme des ecchymoses, sur tes bras, sur ton corps qui reste immobile, au milieu de cette pièce. Tu le quittes des fois, et t'aimes pas où tu vas. Une ombre gardienne est là, toujours. Oppressante. Ce croque-mitaine veille à ce que je ne m’éloigne pas trop. En même temps, pourquoi chercher à s’échapper.

Comme dans un jeu, dans un film d'horreur, ça sent pas bon. L'instinct, ça sent, ça sait, ces choses-là. Ça ventriloque en toi, tellement ça gargouille, la peur. C'est même pas toi, ça trafique tes douleurs, tes désirs, pour te les faire voir à l'infini. Tu meurs jamais. Mais des fois, t'aimerais.

Tu fermes les yeux, lâchement, et tu respires. Ça bourdonne dans tes oreilles, tu n’oses pas regarder à côté. Il est toujours là, à veiller sur toi comme…


- « Tim… Ian... »

Elle avait pu compter sur eux. C’était important de ne pas s’isoler, de ne pas vivre seule, de ne pas se laisser ronger par les remords.

Il y a une odeur, une odeur brûlée. Une odeur qui indique un danger imminent. Parce que t'es quand même courageuse, et que tu as traversé bien des éprueves, tu ouvres les paupières. Le violet de la pièce te fait mal aux iris, ça te rendait aveugle si c'était dans la vraie vie.

Ta nuque pivote, doucement. Chaque de tes muscles fait tressauter par léger mouvement tes nerfs, tu les sens qui explosent partout, tellement tu flippes. C'est un déjà-vu. Tes orteils s'agitent. Ton buste chancelle. Les bras pèsent une tonne.


- « Ou sont-ils et que préparent-ils ? »

Tim, Ian. Tu expires à fond la caisse, t'exhales, parce que tu t'es retenu de bien respirer. C'est contenu. C'est peut-être pas un mauvais rêve. Ils savent ou elle est. C’est rassurant. Tu ris, heureuse, un rictus aux lèvres. On peut dire que va bien. J’ai juste trop flippé. Mais les ténèbres sont toujours là. Et le violet tourne au rouge. Le sang monte encore, le niveau de la marée est à ses chevilles désormais. La bataille à venir… Etait-ce ça la signification de ce rêve ?

Il y a un truc au fond de la pièce. Tu l'avais pas vu, avant. Ça se déplace, ça rampe, vers toi. C'est une ombre. C'est rien. Mais ça te tétanise. Tu sais pas ce que c'est, ce que ça veut, ce que ça peut te faire.


- « Ou sont-ils et que préparent-ils ? »

Qui parle ? Attendez, ça grimpe, sur le lit, sur toi, tu ne peux pas bouger, pas te lever. La chose en ascension est au-dessus de tes jambes, encore, et t'essaies de faire cramer tes liens, de te débattre. Ça marche pas. Pourtant tu transpires à mort. Et ça, c'est ton pire cauchemar. Perdre le contrôle, perdre ta force, face à une menace invisible.

- « Laissez moi… »

Laisser l’instant, accepter la douleur, se concentre, voir, penser, bénir quelqu'un que t'aime. Alors, tu gueules. Tu te lances lances. Hors de question de subir cette chose, cette ombre malfaisante.
Le décor change.

T'es assise, sur une chaise, et il y a quelqu'un dans ton dos. Tu le reconnais, pour la première fois… Et tu aurais préféré ne pas te réveiller. Son geôlier, l’homme de la Chimère était encore là devant elle. Tout son corps repoussait l’idée d’être ici en cet instant, tout son esprit essayait de combattre la drogue qui cherchait à étriquer son esprit. Lutter. Mettre fin à cette souffrance.


- « Ils ne sont pas ici… Je devais récupérer des informations pour eux… Mais je n’ai pas eu le temps de le faire. Je suis tomber sur... »

Vous.

Les images tanguent, la pièce n’est plus dans les mêmes proportions, elles s’allonge, se rétracte, se brise et s’assouplit. Elle se réveille. Ça bruisse, dehors, ou c'est à l'intérieur. Elle l'ignore. Tout ce qu'il sait, c'est qu'elle a mal. Bas-ventre. Dos. Profond, même. Interne. Comme si ça bougeait dedans… Elle ne sait plus. C'est bizarre, étrange, une intrusion profane. Piqûre. Anesthésie. L'évanescence des sens. Kétamine. Opium ? Qu'importe, c’est de la défonce en overdose. Elle ne veut plus, que ça s'arrête, sauf qu'elle ne peut rien faire.


- « Quelles informations ? »

Elle ingurgite, impuissante. Sans pouvoir se défendre. Et elle se sent obligée, forcée, violée dans son intimité. La substance qui fait hurler ses poumons et son estomac lui somme de répondre. Plus qu’un cauchemar. Un enfer, ouais. La douleur lui fait oublier qu'elle existe. Et tu te vois parler, tu te vois lui avouer. Tu voudrais tout retenir, mais le flot ne peut être contenu.

- « Ils cherchent le « Projet T »

Elle voit flou, des couleurs qui flashent, dansent. Mirage. La seconde d'après, elle ne les voit plus. Les pupilles se dilatent. S'écartent. Le kaléidoscope de couleurs s'évanouit. Disparaît dans un trou noir. Les bruits, ils se taisent. Les voix, elles ne grondent plus. Le corps, il le sent plus. Ça fait seulement écho, comme une sensation aliénante, alien dans son ventre, qu'il y a un truc pas net. Mais elle lutte toujours. C'est avec un décompte, une impression morbide, une idée de mort, qu'elle résiste à perdre conscience.

- « Laisse toi aller, ne résiste pas. Dis m’en plus sur ce « Projet T ». Qu’est ce que tu as appris ? »

Un grognement griffe sa gorge, ses tempes lui pèsent, brûlantes, et le goût dégueulasse de la bile envahit son palais. Non, ne rien dire. Ne pas parler. Même si toutes les fibres de son corps lui supplient le contraire. Ferme les yeux. Les minutes passent. Bruit de respiration Vador's style.

Une claque, violente, une douleur terrible au visage et sa joue qui gonfle et qui explose à la sensation du feu hurleur.


- « Dis moi ce que tu sais ! »

Son ventre, sa joue, son dos lui font mal. C’est toujours impossible de se relever. C'est lourd. Mais elle peux bouger une jambe, mieux que le reste de son corps. C’est un début, mais ce n’est pas encore assez pour se libérer. Il est toujours là, le monstre. Comme un renflement perfide, une piqûre de serpent qui s'infecte.

- « Va te faire foutre ! » Arriva t-elle à articuler comme un cri du cœur.

Elle a des visions. Souvenirs.  Les réponses aux questions de son geôlier apparaissent comme par magie dans son esprit fragilisé. Son corps, comme si ce n’était pas le sien. Il se rappelle comment ça coupe. Comment ça trifouille. Remue les organes, rajoute des trucs, en enlève. Une scie. Un scalpel. La peau qui se fend, le liquide pourpre, la chair meurtrie. Il était encore en train d’utiliser sa lame sur son corps déjà meurtri.

Elle pleure à nouveau. Elle sent qu'elle ne va pas survivre. Elle est en enfer. C'est faux. C'est pas possible. Elle ne sait pas. Ce n’est qu’un songe, un mensonge. Et pourtant, elle faisait fausse route car elle venait d’entrer dans la dernière heure de sa vie.
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Wellan Wörst

Wellan Wörst


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MessageSujet: Re: L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration    L'Empreinte du Mal - 4ème Partie : La Dernière Expiration  EmptyMar 10 Oct 2023 - 18:52

Musique du RP:




Il fallait se rendre à l’évidence et reconnaître avec mécontentement que cette femme était plus forte mentalement que la plupart des sujets auquel il avait fait face. Rare sont ceux qui arrivaient à  résister autant, avec force et convictions. Elle ne serait pas brisé aussi aisément. Il allait donc devoir improviser, trouver sa vulnérabilité, son point faible et s’en servir. Tout le monde en a un. Personne n’est imperméable.

Wellan faisait malheureusement pour Emma partie de ces détraqués, ces individus toxiques, tels que les pervers narcissiques, les psychopathes, et plus généralement les personnes ayant des traits antisociaux et une tendance manipulatrice. Il disposait des capacités de faire subir aux autres les pires sévices psychologiques, que ce soit dans le cadre d’une relation amicale, amoureuse ou professionnelle. Il savait manipuler la science et il savait manipuler les corps.


- « Va te faire foutre »

Le scientifique fou se mit à rire. Elle en redemandait. Elle préférait souffrir plutôt que d’accepter sa reddition. Hors de question !

Des études ont montré que vous pouvez épuiser vos ressources psychologiques en réprimant vos émotions négatives, ce qui vous donne plus de mal pour gérer votre stress et prendre de bonnes décisions. Cela signifie que vous insensibiliser aux douleurs émotionnelles pourrait faire du mal à votre résistance ou même à votre capacité à vous souvenir des évènements.

Les drogues n’avaient pas eu l’effet escompté, il allait donc falloir passer à autre chose.
Après la torture basique, la torture psychologique, place à la torture perpétuelle.

Wellan retira les chaussures et les chaussettes de sa victime pendant qu’elle était encore groggy. Il savait par expérience que les extrémités du corps concentraient un nombre plus important de nerfs et de capteurs sensitifs. Par conséquent, la douleur était beaucoup plus dense sur les orteils. Pourquoi les pieds ? Délire fétichiste ou simple lubie ? La réponse était toute autre : il savait qu’une victime blessée au pieds perdait encore plus espoir de s’enfuir, de s’échapper. Il voulait la briser complètement. Il y arriverait.

De nouveau, il se tourna vers sa sacoche avant d’en sortir un flacon d’adrénaline. Il répéta les étapes de préparation du liquide avant de l’injecter directement sous l’ongle du gros orteil gauche de sa victime. Presque immédiatement, elle était sortie de sa transe somnolente et avait ressenti une douleur si intense, qu’elle s’en serait presque évanouie. Mais pas de cri, pas de son. Elle était complètement choquée, horrifiée, déboussolée, entre rêve et réalité. Puis progressivement, elle s’installa, paralysante, contraignante. Son pied la faisait horriblement souffrir, comme si un millions d’épines s’étaient figées dedans. Elle se mordit les lèvres au sang, tant elle ne supportait plus sa condition actuelle. Ne pas lui donner ce qu’il attendait. Rien. Tenir bon.


- « Je dois avouer que ta résistance t’honore, il est très rare d’avoir affaire à des personnes aussi tenace que toi. Mais je vais devoir anéantir tes espoirs, personne ne s’en sort jamais. Tous craquent à un moment ou à un autre… »

Wellan pris un tout petit sac dans ça besace et en étala le contenu devant la jeune Ranger. De nombreuses petites aiguilles longues de 5cm tombèrent sur le sol. Il y en avait facilement une trentaine. Il laissa le temps à Emma de comprendre ce qui allait l’attendre, prenant le temps d’aller chercher un marteau, un sac plastique et une corde en nylon, dans son sac un dos et le déposa aussi devant elle.


- « Je peux t’étrangler, je peux te noyer, je peux briser tes os un par un, je peux te violer, je peux te crever un œil ou bien t’arracher les ongles un par un. Je peux te faire subir autant de malheur que je le désire, autant de mal que tu ne te plierais à ma volonté. Et crois moi, tu vas me dire tout ce que je veux. »

Il prit l’une des aiguilles dans sa main et la présenta sous le regard tétanisé d’Emma.

- « Je peux t’injecter une aiguille comme celle-ci dans chacun de tes orteil et en casser la pointe pour qu’elles restent à l’intérieur, causant d’atroces souffrances, permanentes, pire que tout ce que tu pourrais imaginer, mais comme je n’aime pas le travail bâclé, je m’assurerais qu’elles y restent en te brisant chaque orteil avec ce marteau. »

Il montra l’arme en question, avec son autre main, lentement, pour bien qu’elle intègre ce qui allait suivre.

- « Je peux aussi mettre fin à tout ça, t’emmener, te laisser pourrir dans une cage et te rendre visite, jour à jour, nuit après nuit, jusqu’à satisfaire tout mes désires et ceux de mes hommes... »

Il s’empara de la fiole verdâtre qui se trouvait dans la sacoche et dont aucun nom n’avait été indiqué pour le contenu.

- « Je pourrais faire tant de choses, mais quelque chose me dit que ce serait long et fastidieux avec toi et je n’ai pas toute la journée à t’accorder, alors je vais aller droit au but. »

Il plaça le contenu de la fiole dans la seringue et présenta son nouveau joujou à sa victime.

- « J’ai travaillé sur cette petite merveille depuis plusieurs jours, en suivant les recherches abandonnées du professeur Wu. Il travaillait en secret sur l’élaboration d’une possible hybridation entre humains et dinosaures. Je n’ai aucune idée des effets que ça aura sur toi ma jolie, mais une chose est sûre, tu vas me permettre de faire avancer la science d’un grand pas. Tu vas devenir la première membre d’une toute nouvelle espèce. Et tu vas m’obéir, tu seras mon jouet, mon arme dans ce nouveau monde. Et tu vas accepter tous mes ordres, toutes mes volontés car la Chimère sait ou habitent ton père et tes frères... »

Emma se redressa soudainement, il avait visé juste. Une nouvelle volonté émanait de son regard. Il avait réussi à capter son attention et sa prochaine abdication était proche.

- « C’est terminé. Dis moi tout ce que je veux savoir, ou sinon... »

Il approcha la seringue de sa cuisse. L’aiguille n’était qu’à quelques centimètres. Une pression insoutenable, pesante envahissait la pièce, tandis que la jeune femme, résignée, décida enfin d’ouvrir la bouche.

- « Ok… ok, je vais tout vous dire. Sur Tim, sur Ian, sur le « Projet T », sur Shivak, je vais vous dire tout ce que je sais... »

Wellan se mit à sourire et affichait une grande satisfaction. Celle du vainqueur. Il avait réussi à la briser, il réussissait toujours. Maintenant, tous ses secrets allaient être dévoilés et il allait pouvoir rapporter à Handréas le fruit de son dur labeur. Il se voyait déjà face à Shivak, manipulant sa bien aimée devant lui, pour lui infliger à lui aussi les pires sévices. Il se délectait déjà de leur prochaine rencontre...

- « Pour ma famille, pour Shivak et mes amis... » Dit-elle à demi mot.

Ou voulait-elle en venir ? Wellan s’approcha pour mieux entendre ses confessions lorsque la jeune femme poussa un rugissement de dépit et donna un coup de pied dans le coude du bras qui tenait la seringue. En un instant, celle-ci se retrouva inversée et se planta dans l’abdomen de Wellan, libérant une partie de son contenu, se brisant sur la blouse blanche du scientifique fou.

Vite, elle ne disposait plus que d’une dizaine de secondes, le temps qu’il réalise ce qu’il venait de se passer, il serait trop tard. C’était quitte ou double. Soit elle arrivait à s’échapper, soit c’était la fin.


10


Elle essaya avec son pied valide, d’attirer le long poignard que Wellan avait posé près de sa sacoche et réussit à l’atteindre pour le ramener vers la chaise.


9


Pendant ce temps, ressentant une douleur effroyable, le docteur Wörst tenait les bris de verre de la  seringue dans sa main. On pouvait lire sur son visage l’horreur, l’effroi, l’incompréhension. Une erreur, il avait fait une simple erreur et tout avait basculé. Cette sale pute ! Fini de jouer. Il fallait en terminer et retourner à son labo, il devait faire des analyses, étudier les répercutions sur son corps. Vite. Il n’avait plus le temps.


8


Emma avait réussi le plus difficile et essayait avec l’aide de l’extrémité de ses deux pieds de ramener la lame de l’arme vers l’une de ses mains, elle y était presque…


7


Furieux, Wellan hurla, comprenant qu’il était désormais en grand danger, qu’elle avait réussi non seulement à lui résister, mais aussi à retourner la situation à son avantage. Il se tenait désormais le visage, prêt à s’arracher les cheveux.


6


Elle avait réussi ! Vite, trancher la lame… Vite !


5


Elle avait luté jusqu’au bout, tenté de survivre à cet épreuve, mais elle avait compris qu’elle ne sortirait pas d’ici vivante et que si elle avait l’occasion de se défaire de son tortionnaire, elle la saisirait. Il ne lui restait plus que l’option de la fuite. Jamais elle ne s’était autant battue pour sa vie. Les liens de son bras gauche étaient presque rompus.


4


Dans un accès de folie pure, Wellan se releva et tourna son regard vers elle. Il lui lança un regard dénudé de tout sentiment de logique, il n’y avait plus qu’un scientifique psychopathe dans ce lieu lugubre, prêt à lui rendre la monnaie de sa pièce…


3


Quand soudain, il vit l’arme, il vit le geste désespéré d’Emma pour tenter de fuir et le lien qui s’était rompu.


2


En un instant, il lui arracha le couteau des mains, elle le supplia tendis qu’il passait derrière sa nuque et plaça la lame froide sur son cou. Instinctivement, elle essaya de la lui retirer, mais la force de l’homme, dans toute sa colère, semblait démesurée. Elle sentait dans son dos son souffle enragé, son envie de vengeance. C’est alors qu’elle sentit la lanière de son collier, celui qui gardait de précieuses informations, récoltées ces dernières années…


1


Tout n’était pas perdu finalement. Elle avait encore une chance de les aider. Elle pria mentalement une dernière fois et sentit sa trachée s’ouvrir nette. Dans la panique, elle arracha le pendentif de son collier et le serra fort dans son poing. Elle sentit un liquide chaud ruisseler le long de sa poitrine et s’étouffa lentement dans son sang, tentant vainement d’empêcher ce dernier de sortir de sa gorge, mais le flot était trop important. Ses jambes se raidir, n’acceptant pas la fatalité de son destin. Réfléchir, une dernière fois…


0


Avant que tout ne s’obscurcisse,  elle serra son poing, tentant désespérément de cacher l’objet qu’elle tenait en main, pensa une dernière fois à ses proches, à Shivak, avec la satisfaction de se dire qu’elle les avait sauvé de ce monstre, qui allait sûrement y rester, lui aussi.


[Fin du RP]
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