"De nombreuses personnes disent que le passé est derrière nous et qu'il n'est pas question de retourner vers lui. Que c'est juste un trou noir plein de souvenirs, de souvenirs qu'on ne pourra jamais revivre. Alors pourquoi s'accroche-t-on autant à lui ? Pourquoi toujours y jeter un regard, quoi que l'on fasse, où que l'on soit ? Le passé, comme son nom l'indique, est passé. Il n'est plus là. Plus dans le moment présent. Tout est éphémère, tout passe, tout s'en va... La nostalgie de ce temps révolu nous ronge comme un acide pour au final nous faire disparaitre de la surface de la terre. Seul l’avenir et la force de croire en quelque chose de nouveau peuvent nous sauver de cet engrenage infernal que celui de la nostalgie. Cette sensation n’est que chimère et source de torture à l’infini. N’omettons pas cependant que sans passé, le présent n’aurait pas lieu d’être et que sans présent nous ne pourrions penser à l’avenir. Tout être humain a besoin de ses trois temps pour se construire ou se reconstruire. Seule la nostalgie nous dévore…"
L’Ex gardienne du Jurassic park méditait assise sur une chaise longue sur sa terrasse avec vue sur l’océan. Elle vivait désormais aux Etats Unis, plus précisément à San José et avait demandé à son nouveau patron une semaine de congé qu’il n’avait pas pu lui refuser car ce dernier ne pouvait tout simplement rien refuser à Emma. La jolie brune l’avait subjugué par sa beauté et son professionnalisme. Après 6 mois de bons et loyaux services pour InGen, n’importe qui aurait pu assurer sans problème la sécurité d’un immeuble qui abritait les meilleurs financiers de l’Etat de Californie. C’était du gâteau et la jeune femme s’ennuyait ferme. C’était loin d’être aussi exaltant que des missions sur Sorna ou Nublar où on pouvait croiser des reptiles géants vieux de plusieurs millions d’années.
Cela faisait presque un mois maintenant que l’ex ranger avait eu une conversation sérieuse avec son compagnon sur son avenir hors de l’équipe du Jurassic Park. Elle avait protesté pendant des heures mais au final c’était Shivak qui avait su convaincre sa compagne de démissionner de son poste de chef de section pour un travail plus sécurisé. Ainsi avant de partir, la jeune femme avait pu mettre en avant l’Etat de service impeccable d’Angel Harlowe qui avait toutes les qualités requises pour reprendre le flambeau. Malgré sa démission, Emma gardait des contacts réguliers avec ses anciens collègues comme Angel et Spencer et du coup l’agent de sécurité Beckett savait tout ce qui se passait sur Nublar.
Elle était toujours restée extrêmement discrète pour ne pas causer de problèmes à ses anciens hommes. En effet malgré le fait qu’elle soit partie de son plein gré, Emma continuait à s’intéresser à son ancien employeur. Le mois de janvier avait été rude suite à l’attaque de La Chimère et l’ex gardienne n’arrivait pas à chasser ses souvenirs de son esprit. Tout le monde sans exceptions avait morflé d’une façon ou d’une autre. Personne n’était sorti indemne de cette attaque, tant physiquement que mentalement. Emma avait cette chance inouïe de ne pas cauchemarder tous les soirs et elle remerciait le ciel de lui épargner cette épreuve. Certes elle n’oubliait pas toutes les victimes qui avaient succombées aux hommes d’Handréas mais le fait de ne pas avoir à subir ses images même en pleine nuit la préservait de devenir folle ou de se suicider. La jeune femme restait seine d’esprit et en pleine possession de ces moyens. Cependant, une grande tristesse pouvait se lire sur son visage et dans ses yeux à qui savait lire dans ceux d’Emma. Beaucoup de personnes lui manquaient terriblement à commencer par Shivak qu’elle voyait que très rarement. Ce dernier vaquait à ses affaires et Emma lui faisait entièrement confiance. Tous les deux n’avait pas l’état d’esprit d’un couple normal. Rien n’avait été normal dans leur histoire et Emma n’avait pas envie de devenir un de ses couples nunuches et écœurant qui vivaient avec deux beaux enfants et leur Golden dans une jolie petite maison et un joli jardin propret. Ce n’était pas dans son caractère d’être un mouton et de vivre la même vie que la plupart des gens. Elle savait à peu près tout ce que Shivak savait lui-même. Enfin c’est ce qu’elle pensait du moins.
La jeune femme repensait également beaucoup à Shaé et Marcos qui avaient été des amis pour elle. Emma leur avait toujours caché sa relation avec l’Ex membre de la Chimère pour la propre protection de ce dernier. Elle avait regretté de devoir leur mentir constamment mais elle n’avait pas eu le choix. Elle aimait Shivak plus que tout et cela était passé avant tout le reste. Emma aurait voulu les revoir et se justifier auprès d’eux mais la chose était impossible pour le moment. Elle ne savait pas comment reprendre contact avec eux pour essayer de s’expliquer et pouvoir peut-être récupérer un peu de leur amitié dont elle avait besoin pour aller de l’avant. Le pardon était important à ses yeux. Elina également lui manquait, cette femme pour qui elle avait travaillé et qui peu à peu s’était révélé quelqu’un de très agréable. Emma se demandait souvent ce qu’elle était devenue ainsi que sa compagne Erin dont elle avait fait connaissance seulement après le massacre mais avec qui elle s’était tout de suite sentie comme avec une véritable amie. C’était cette dernière qui l’avait aidé à se soigner de sa blessure lors du fiasco avec les Stegosaures. Travaillaient-ils encore tous pour InGen ? Avaient-ils démissionné comme elle ? Shaé était-elle toujours à la merci de Byosin qui la tenait par elle ne savait quel moyen ? Cole était-il toujours son compagnon ? Tellement de questions traversaient l’esprit de la jeune femme que par moment elle en avait des vertiges. Elle ne voulait pas abandonner ce petit monde. C’était impossible pour elle.
La jeune femme somnolait dans un demi sommeil bercée par le bruit des vagues et le cri de certains oiseaux marins. Elle fut arrachée de ce semi rêve par trois petites notes mélodieuses qui annonçaient l’arrivée d’un tout nouveau mail sur son IPhone. Intriguée car très peu de personnes lui écrivait et qu’elle avait reçu il y a une heure des nouvelles de la nouvelle chef des rangers, la jolie brune se leva non sans un soupir pour aller vérifier son smartphone déposé négligemment sur son buffet dans le salon. Quand on parlait du loup on en voyait le bout de la queue. Emma adorait cette expression. Lorsqu’elle vu le nom de son destinataire elle ne voulut pas y croire. L’ex ranger se précipita sur son pc portable pour pouvoir lire son mail plus à l’aise que sur un écran d’à peine cinq centimètres sur huit. Voilà ce qu’elle put lire avec grande attention :
Chère Emma,
C’est avec grand plaisir que je me permets de te recontacter après ce mois effroyable que nous avons passé dernièrement. J’ai malheureusement craqué depuis peu et ai finalement démissionné de mon post. Je sais pertinemment que de telles choses peuvent recommencer et je n’ai plus les épaules assez solides pour supporter cela à nouveau. Mon esprit se briserait en mille morceaux et je serai à ramasser à la petite cuiller. Très loin de moi cette perspective. C’est pourquoi j’ai décidé d’une toute nouvelle vie à Los Angeles pour pouvoir tourner définitivement la page.
Cependant il me reste une dernière chose à faire avant d’essayer d’oublier ce cauchemar. Ce jour-là, lorsque nous fûmes attaqués par ces terroristes j’ai pu récupérer un objet plutôt intéressant qui je pense pourrait être très utiles pour ceux qui se renseigne au sujet du projet T. Je n’ai plus aucune utilité de ces informations et j’ai donc pensé à toi. Serais-tu intéressée ? Si oui préviens-moi dès que tu peux. Je serai heureuse de te revoir. J’espère que tu te portes bien sinon.
A bientôt j’espère
Erin O’Connor
Emma relut ce mail clair et bref au moins dix fois. Erin avait finalement démissionnée sous la pression énorme. L’agent de sécurité ne pouvait que la comprendre et c’était mieux ainsi pour elle pensa-t-elle. Qu’avait pu récupérer la paleobotaniste lors de l’attaque qui pourrait donner des informations sur le projet T ? Finalement après un moment de réflexion pour peser le pour et le contre, Emma se laissa tentée et réécrivit à Erin qui visiblement n’était pas au courant de la démission de la jolie brune.
Coucou Erin,
Cela me fait plaisir d’avoir un peu de tes nouvelles. Je comprends parfaitement que tu ai voulu quitter InGen et repartir de zéro ne peut être que bénéfique pour toi. Je suis bien sûre intéressée par tes informations. C’est pourquoi je me permets de te donner rendez-vous le 10 février à un petit motel appelé le « Caps Lock » tout près de San Fransisco. Je prends ces précautions pour être certaine de ne pas être vue. Déformation professionnelle tu sais bien. Tu ne m’en voudras certainement pas d’être légèrement paranoïaque après tous ces événements. Sois discrète. Je suis brève mais on aura le temps de discuter plus longuement au motel.
Bien à toi,
Emma
La jeune rouquine répondit quelques minutes plus tard pour donner son accord. Tout c’était passé aussi simplement et rapidement. Emma se méfiait et tant qu’elle n’aurait pas vue Erin de ces propres yeux, elle ne lui ferait pas confiance entièrement. C’est pourquoi l’ex ranger décida d’emmener son 9 mm avec elle. Un peu de précaution ne ferait pas de mal. Elle avait hâte de revoir la pétillante et vivante rouquine. Son visage joyeux lui revint à l’esprit et un sourire lui échappa. Ce genre de personnes lui redonnait de l’énergie et de la bonne humeur.
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Dernière édition par Emma Beckett le Mar 13 Jan 2015 - 13:45, édité 7 fois
Elina Moldovan
Messages : 203 Date d'inscription : 15/09/2013
Sujet: Re: Nostalgies Mer 1 Oct 2014 - 10:19
San-Francisco, jour de l'attaque + 30.
Elle était fatiguée. Elle avait encore besoin de repos. En même temps, qui n'en aurait pas eu besoin après avoir traversé des événements aussi tragiques et inattendus que ceux qu'avait vécus cette jeune femme. La pauvre n'avait pas supporté la pression ni les risques associés à son ancien travail. Ce qui lui avait semblé être le boulot de ses rêves s'était transformé en un véritable cauchemar éveillé en l'espace de quelques mois. Le revers de la médaille en quelque sorte. À croire que la connaissance demandait un sacrifice beaucoup plus grand que ce qu'avait pu imaginer cette jeune scientifique. Elle avait été idiote de croire qu'Hammond avait le contrôle parfait sur tout ce qu'il faisait, ce qu'il créait. Mais ce vieux fou avait une telle foi en son parc qu'il était parvenu à rassurer la jeune femme. Comment ne pas croire une personne aussi sûre d'elle, aussi confiante, surtout lorsqu'il s'agissait d'un projet aussi extraordinaire ? Non, pas « extraordinaire ». Elle avait failli y passer à cause de ce projet complètement dingue. Et plus d'une fois. Ce projet n'avait rien d'extraordinaire. Il n'était que pure folie ! Et elle s'était jetée dedans à pieds joints et les yeux fermés en suivant les paroles déraisonnables d’un vieillard sénile qui voulait réaliser son rêve de gosse. Combien de personnes sont mortes pour la concrétisation de ce rêve absurde ? Beaucoup trop. Lui-même est mort dans son parc, dévoré par ses ambitions trop grandes mais aussi par ses propres créations...
Elle savait pour Hammond. Elle savait pour les événements du parc. Elle savait ce qu'il s'était réellement passé grâce aux contacts qu'elle avait gardé avec certains de ses anciens collègues, les quelques rares survivants de cette catastrophe, mais aussi et surtout grâce à ses cauchemars qui venaient hanter ses nuits. Chaque soir elle revivait les moments les plus atroces de son expérience au Jurassic Park, et elle avait fini par craquer. Il ne lui fallut pas longtemps pour ça.Elle était encore à l'hôpital lorsque ses crises de démence avaient commencées, à tel point qu'il eut fallu l'attacher et la bourrer de médicaments avant de pouvoir l'opérer pour ses brûlures aux poumons. Mais même assommée par les médocs, la jeune femme s'était débattue durant son sommeil et avait considérablement compliqué la tâche des chirurgiens qui finirent par reporter l'opération. Lorsqu'elle fut reconduite dans sa chambre, on la lia de nouveau pour éviter qu'elle ne s'échappe de l'hôpital, s'imaginant poursuivie par l'un des jouets d'Hammond ou par des espions qui voulaient sa mort. Au final, la scientifique fut transférée dans l'aile psychiatrique de l'hôpital, au milieu des autres fous, tout de suite après l'opération. Le tout, bien entendu, sous le regard d'InGen qui veillait à ce que la jeune femme ne divulgue aucuns secrets compromettants lors de l'une de ses crises. La société avait d'abord posté un de ses hommes dans la chambre d'hôpital de leur ancienne employée pour garder un œil sur elle. InGen renonça à cette idée lorsqu'elle empoisonna cet agent, pensant qu'il s'agissait d'un tueur de chez KC ou de chez Biosyn. Au final, la société avait envoyé un médecin de chez eux pour s'occuper personnellement du dossier « Elina Moldovan » de manière un peu plus discrète, les médecins semblant être les seules personnes en qui la patiente avait un minimum confiance.
Les journées s’enchaînaient et se ressemblaient horriblement. Dès sa sortie de l'asile, son psy lui avait conseillé de reprendre une routine calme pour l'aider à se reconstruire. Elina aimait bien cet homme. Il avait foi en ses convictions, tout comme Hammond, son ancien patron. Le Docteur Alonso croyait dur comme fer qu'en suivant ses conseils à la lettre, la scientifique allait pouvoir retrouver une vie normale. Mais Elina savait au fond d'elle même que plus jamais elle n'aurait droit à ce privilège. Elle avait vu trop d'horreurs, vécu tant d'atrocités en l'espace de quelques jours seulement qu'il lui semblait impossible de vivre avec ce lourd passé. « Mais vous êtes encore jeune mademoiselle Moldovan, vous avez encore toute la vie devant vous pour oublier tous vos cauchemars et aller de l'avant ». C’était vrai. Mais la vérité était telle qu'elle était sans doute encore trop jeune pour pouvoir surmonter des épreuves aussi difficiles. Elle avait tout perdu à cause de ce projet absurde : famille, amis, amour. Elle y avait même laissé une partie de sa mémoire, son cerveau ayant volontairement choisi d'effacer certains détails les plus atroces. Pourtant, même grâce à ça, elle ne parviendrait jamais à oublier ce jour où tout avait basculé.
Les journées s’enchaînaient et se ressemblaient encore et toujours. Son psy lui conseillait inlassablement de reprendre un travail et un semblant de vie sociale pour l’aider à surmonter ces épreuves éprouvantes. Finalement elle trouva, grâce à lui, un nouvel emploi, et se créa une toute nouvelle vie. Pour une raison totalement obscure aux yeux de la jeune femme, le Dr Alonso faisait beaucoup plus d'efforts qu'elle pour redevenir quelqu'un de « normal ». Peut-être était-ce parce qu'InGen le payait grassement pour ça. Bah qu'importe. De toute façon, Elina se contentait maintenant de survivre à cette vie monotone et insipide. Tous les jours elle se levait de bonne heure pour aller dans son nouveau labo où elle n'était que simple technicienne. Tous les jours elle subissait les colères de son patron, les remarques salaces de Manu, les questions intimes de Rodrigue, et les lamentations pitoyables de Lisa. Tous les jours elle devait contrôler la toxicité des rejets à l'égout de l'entreprise, filtrer une boue aussi épaisse que du béton liquide et passer un temps fou à calibrer toutes sortes de machines datant du Moyen-Age. Autant le dire, le travail y était aussi minable que la paye, mais c'était suffisant pour se procurer les bouteilles d'alcool et les médocs qui l'aidaient à ne pas se tirer une balle dans la tête.
Après le travail, elle rentrait chez elle, comme chaque soir. Et comme chaque soir, elle enjambait plusieurs cadavres de bouteilles pour atteindre son répondeur. Comme chaque soir, elle écoutait les nombreux messages laissés par Erin, sans vraiment les écouter. Elle regardait la télé sans vraiment la regarder, elle mangeait sans vraiment goûter ce qu'elle avait mis à chauffer 5 minutes au micro-onde. La soirée se terminait dans son bain. Elle n'en sortait que quand l'eau était devenue glaciale et que la mousse avait depuis longtemps disparue pour rejoindre son lit où elle écoutait les cris exagérés de cette jeune mariée qui se faisait honoré derrière le beuglement rauque d'une bête en rut avant de s'endormir enfin. Au début tout allait bien, mais ensuite revenaient les souvenirs du parc. Alors elle se réveillait. Parfois en hurlant, parfois en silence. De temps en temps les jeunes mariés se plaignaient en frappant sur le mur. Régulièrement, elle s'isolait à la cuisine pour vider une bouteille de vodka, parfois c’était pour vider une bouteille de scotch, d’autres fois elle buvait dans le salon. Elle accompagnait son breuvage d’antidépresseur, parfois c’était des calmants ou bien des somnifères inefficaces. Et quand la bouteille était vide, elle s'en allait rejoindre ses défuntes copines sur le sol de l'appartement et il était déjà l'heure d'aller bosser. Alors Elina réenjambait un tas de cadavres pour rejoindre le couloir de l'immeuble, recevoir le clin d’œil quotidien du jeune marié qui sortait en même temps qu'elle avant de prendre le tram pour aller à son travail subir les colères de son boss, les remarques salaces de Manu, les questions de Rodrigue, les lamentations de...
Les journées s’enchaînaient et se ressemblaient. Son psy lui avait conseillé de reprendre une routine calme pour l'aider à se reconstruire. Elina détestait cet homme pour finir ! Sérieusement, c’était cette routine de merde qui était censé l'aider à aller mieux ? À oublier tous ces morts ? Tous SES sacrifices ? Toute cette folie qui s'était emparée de son esprit?! « Ce qu'il vous faut, c'est une activité en dehors de vos heures de travail. Pourquoi ne pas vous trouver un compagnon ? » Le pire c'est que cet imbécile était sérieux quand il disait ça. Comme si l'amour était un remède miracle à tous les problèmes ! Il faut être sacrément naïf pour croire une telle absurdité! Un homme, et puis quoi encore ? Un gosse après ? Une vie de famille Made in USA ? Elina avait déjà essayé de se trouver quelqu'un. Une personne totalement irrésistible qui avait finalement privilégié sa nièce à sa relation de couple. La roumaine ne l'avait pas accepté. Elle n'avait pas accepté de passer au second plan, et encore moins de s'occuper de cette gamine difficile. Elina avait donc décidé de rompre mais Erin avait insisté pour qu'elles gardent contact, pour qu'elles restent amies. La roumaine avait accepté à contre cœur car depuis, son ex harcèlait son répondeur. Comment se remettre d'une rupture difficile dans ces conditions ? Comment aller de l'avant si on continuait de vivre dans le passé ? Pour avancer dans sa nouvelle vie, Elina avait décidé de ne plus répondre aux messages d’Erin et de ne rien dire à son psy qui lui aurait sûrement fait la morale. Déjà que cet abrutit voulait qu'elle se trouve un mec, alors fallait pas demander si la roumaine lui avouait qu'en fait elle était une brouteuse de gazons. Quoi que, rien que pour voir la gueule que tirerait ce bon Dr « InGen » Alonso, ça en vaudrait peut-être la peine. Bah, si ce pauvre type travaillait pour InGen, la société devait bien lui avoir dit pour l'homosexualité de sa cliente. De toute façon, tout ça n'avait aucune importance. Homme. Femme. Elina préférait se morfondre dans son célibat et se défoncer aux médocs. Elle préférait s'isoler dans cette routine où les journées s'enchaînent et se ressemblent...
Jusqu'à ce jour où un élément vint perturber cette routine. Un colis envoyé par la poste. Aucune adresse d'expéditeur, juste une lettre qui l'accompagnait. C'était Erin (bien entendu) qui lui demandait d'aller donner ce colis à une de ses amies. La paléobotaniste ne pouvait s'en occuper car en ce moment elle était à un séminaire en Europe (ce qui expliquait que le nombre de ses messages avait considérablement diminué...). Elle n'avait pas donné de nom, juste l'heure, la date et le lieu du rendez-vous : un motel miteux à l'extérieur de San Francisco, ainsi que cette dernière phrase « N'ouvre pas ce colis, j'ai besoin d'une personne de confiance pour me rendre ce service, c'est pourquoi j’ai tout de suite pensé à toi ». La roumaine ne comprenait pas pourquoi Erin n'avait pas directement envoyé ce colis à son amie. Sans doute parce qu'elle n'avait pas su s'organiser correctement avec Alana. Erin était beaucoup de chose, mais sûrement pas une As de l'organisation. Dans tous les cas, elle allait lui rendre ce service. Même si ça lui déchirait les entrailles de faire ça pour son exgrand amour. Après tout, il s'agissait juste de jouer les facteurs, non ? Et puis demander pourquoi elle avait choisi de passer par la roumaine voulait dire qu'elle allait devoir reprendre contact avec Erin. Là, elle devait juste déposer un colis et reprendre son train-train quotidien, rien de plus. Le lendemain, elle prit donc congé auprès de son labo et loua un taxi pour se rendre au « Caps Lock Motel » où elle eut la désagréable surprise de rencontrer l'amie d'Erin qui l'attendait sur le parking.
« Salut Emma... »
Dernière édition par Elina Moldovan le Dim 12 Oct 2014 - 23:56, édité 1 fois
Emma Beckett
Messages : 35 Date d'inscription : 06/10/2013
Sujet: Re: Nostalgies Jeu 2 Oct 2014 - 18:22
Nostalgies
Emma & Elina
3 jours plus tard… 8.00 PM
« La ville de San Francisco est située à 406 miles au nord de Los Angeles. Mosaïque de populations, cette ville de bord de mer symbolise depuis les années 60 l’espérance d’une vie meilleure pour de nombreux marginaux de la société américaine, à commencer par les minorités ethniques ou sexuelles. San Francisco est une ville incomparablement différente du reste des États-Unis par sa diversité culturelle, son anticonformisme, sa tolérance et son regard tourné vers l’extérieur.
Au-delà du mode de vie, la particularité de San Francisco se retrouve dans l’urbanisme. Les maisons victoriennes s’imposent encore dans de nombreux quartiers. Disposées un peu partout dans ses fameuses collines et des rues très en pente, elles contribuent à faire de San Francisco l’une des plus belles villes du monde. »
San Francisco… La jeune femme avait toujours adoré cette ville particulière. Depuis qu’elle était jeune, presque à chaque vacance d’été son père l’emmenait avec ses frères voir leurs cousins et leurs parents. Elle y avait de nombreux souvenirs plus ou moins agréables et retourner là-bas la rendait un bref instant heureuse, comme du temps ou Scott Beckett leur annonçait leur voyage annuel synonyme de bons moments en perspective. Le Caps Lock Motel avait été le témoin discret de sa première nuit amoureuse et Emma en gardait un souvenir agréable. A cette époque, elle devait à peine avoir 18 ans et son insouciance et son innocence n’avait pas encore été gâtée par l’expérience de la vie. Elle avait donné rendez-vous à Erin dans ce motel car c’était le seul endroit discret et sûr qu’elle connaissait dans la région. Il y avait environ 80 kilomètres entre San José ou l’ex ranger habitait et San Francisco. Elle y serait dans une petite heure en roulant calmement. Emma se changea donc en vitesse et prit les clés de sa voiture et son flingue sans oublier son sac à main et une paire de menottes. Elle ne savait pas ce qui arriverait là-bas. Elle n’était pas complètement stupide. Après l’attentat elle se méfiait grandement et bien qu’elle avait très envie de revoir Erin, Emma restait très prudente.
Elle arriva enfin sur le parking de l’hôtel et attendit la jeune paléobotaniste qui était légèrement en retard. La jolie brune sortit de sa voiture et s’appuya contre sa voiture les bras croisés. Tous ses sens étaient aux aguets. Son ex collègue était en retard et Emma commençait à s’impatienter. Il faisait déjà nuit noir à 21h30. Les lampadaires étaient allumés et diffusaient une lumière orange sur les carrosseries éparses. Le vent soufflait légèrement et l’agent de sécurité remonta un peu le col de sa veste. C’est là qu’elle vit bouger quelqu’un à quelques mètres devant elle. Elle scruta le visage pour distinguer qui marchait dans sa direction.
« Salut Emma... »
Ce n’était pas Erin *Ca commence bien*. Emma se crispa légèrement sans montrer son étonnement et finit par sourire en reconnaissant son interlocutrice. Elle ne bougea cependant pas d’un poil. La jeune femme n’esquissa aucun mouvement vers Elina mais lui dit avec entrain :
« Bonsoir Elina. Ce n’est pas toi que j’attendais mais c’est tout de même une agréable surprise de te voir ici. Nous allons prendre une chambre pour la nuit comme ça on aura le temps de parler et tu pourras m’expliquer pourquoi Erin n’est pas là en personne »
Elle décolla son fessier de sa voiture et se dirigea vers le motel. En passant devant Elina elle lui sourit légèrement et lui dit :
« Viens suis moi. Je connais bien ce motel. J’y suis déjà allée plusieurs fois étant jeune »
L’ex gardienne entendit la scientifique lui emboiter le pas. Emma n’avait vu cette dernière que quelques secondes mais ce fut suffisant à la jeune femme pour pouvoir enregistrer tous les détails. La roumaine avait l’air fatigué à cause des nombreux cernes qui pouvaient se remarquer sous ses yeux couleur charbon. Elle avait l’air maigrichon et mal nourrie. Ses doigts blancs et filiformes qui se refermaient sur le paquet qu’elle tenait donnèrent un frisson à Emma. L’image de la mère dans la famille Adams lui revint à l’esprit lorsqu’elles arrivèrent toutes deux devant la réception minuscule du motel. Emma ayant laissé passer son ex collègue en première à l’entrée, se trouva donc tout comme la scientifique face à l’homme de la réception mais légèrement en retrait derrière cette dernière. L’énergumène qui se trouvait là ressemblait à une espèce de gros porc en sueur. Emma cacha son écœurement et prit la parole :
« Bonsoir Monsieur. Serait-il possible d’avoir une chambre pour la nuit ?" Elle ajouta avec un sourire en coin et un regard très parlant : « Et si c’est possible d’avoir une de vos chambre à l’écart et la plus discrète. J’aime pas trop qu’on m’entende crier quand je m’amuse avec ma copine. Vous voyez bien ce que je veux dire ? » Le porc la regarda avec des yeux ronds comme des soucoupes et dégluti avec difficulté. Après un moment de réflexion il lança :
« Euh oui Mdame j’ai c’qu’il vous faut. Voilà la chambre 39. Elle est à l’écart pas loin du parking sur la partie Est de l’hôtel. Vous n’aurez pas d’mal à la trouver »
Il tendit la clé à Emma et cette dernière régla directement la note pour une nuit. Elle prit Elina par la taille et lui dit en jouant la comédie :
« Tu viens chérie »
Elles prirent congé de l’homme et avant qu’elle ne franchisse la porte de sortie le gros leur dit en criant avec un net espoir dans la voix :
« Et si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez surtout pas. Je me ferai un plaisir de vous aider »
Les deux femmes dégoûtées ne répondirent même pas à la remarque et sortirent sans demander leur reste. Une fois dehors, Emma lâcha immédiatement la scientifique et s’excusa tout en lui donnant ses raisons de sécurité. Après environ cinq minutes de recherche sur le domaine du motel, les deux compères trouvèrent enfin leur piaule de fortune et y entrèrent avec empressement. L’agent de sécurité laissa Elina rentrer et ferma la porte derrière elle. Une fois chose faite, la jolie brune n’attendit pas une seconde. Tant que son interlocutrice ne lui aurait pas prouvé que c’était bien Elina et non un de ces clones dont KC avait le secret, elle ne lui ferait pas confiance une seconde. La jeune femme sortit donc son 9 mm et le pointa vers la généticienne qui avait le dos tourner à ce moment-là et lui déclara :
« Maintenant tu vas devoir me convaincre. Qui me dit que je parle à la vrai Elina et pas à un de ces foutu clônes de KC. Pourquoi c’est pas Erin qui est venue ? Je pense qu’elle m’aurait prévenue de ce changement non ? Erin a-t-elle des problèmes ? Peut-être que ce n’est pas elle qui m’a écrit il y a trois jours »
Elle attendit quelques secondes son regard planté dans celui de la femme en face d’elle et voyant qu’elle ne réagissait pas, Emma cria avec force à la roumaine :
« Tu va me répondre ! Je te préviens si tu te fou de ma gueule je te descends ».
Emma voulait de toutes ces forces que ce soit la véritable Elina en face d’elle…
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Dernière édition par Emma Beckett le Mar 13 Jan 2015 - 13:47, édité 2 fois
Elina Moldovan
Messages : 203 Date d'inscription : 15/09/2013
Sujet: Re: Nostalgies Ven 10 Oct 2014 - 16:08
San-Francisco, jour de l'attaque + 30.
*Quitter InGen avait été la bonne décision. S'éloigner de l'île avait été la bonne décision. Tenter de retrouver un semblant de vie normale était la bonne décision*. Elina essayait de se convaincre de ces choses-là. Chaque jour depuis sa démission, à sa sortie de l'hôpital psychiatrique, la roumaine se répétait sans cesse ces 3 phrases. La société lui avait pourtant fournis un travail des plus épanouissant, mais l'ex-généticienne n'était pas prête à mourir pour son boulot. De plus, Hammond cachait des secrets beaucoup trop dangereux pour ses employés. Ces secrets avaient poussé des entreprises concurrentes à s'attaquer au Park d'InGen. Comme si ces monstres créés par génie génétique n'étaient pas assez dangereux, il fallait en plus ajouter des espions et des terroristes dans cette histoire. Non, Elina ne l’acceptait pas. Il y avait trop de dangers à rester lié à cette île et à cette société. Elle devait partir loin, s'éloigner le plus possible de ce Monde Perdu et tenter de recommencer à zéro. Mais désormais, qu'elle le voulait ou non, elle serait liée à InGen à vie. Cette société ne pouvait prendre le risque de laisser leur ancienne responsable de la section scientifique du parc partager ces connaissances à d'autres entreprises. Et la présence de son médecin et de son psychiatre en était la preuve. Ils étaient comme deux chiens de garde qui étaient prêts à mordre au moindre faux pas de la scientifique. Ils disaient agir pour le bien de la roumaine, mais ils agissaient en fait pour le bien d'InGen. Aujourd'hui, Elina savait que plus jamais sa vie ne serait jamais normale. Elle savait bien trop de choses pour se payer ce privilège. Pourtant, elle avait essayé de supprimer cette partie de son existence. La scientifique avait postulé dans ce laboratoire sans jamais préciser qu'elle avait travaillé pour le Jurassic Park. Ces 6 mois de sa vie se résumaient en une simple prise de vacances après ses études. La jeune femme savait que cette expérience dans son CV ferait forte impression aux yeux d'éventuels employeurs. Mais elle savait également qu'elle attirerait l'attention de personnes mal attentionnées. De toute façon, quoi qu'elle puisse faire, Elina ne pourrait jamais renier cette partie cauchemardesque de sa vie éternellement. La preuve était qu'aujourd'hui, après seulement 30 jours de paix, son passé venait de la rappeler à l'ordre. Une simple lettre, un simple colis, un simple rencard, et ce quotidien si rassurant venait d'exploser en mille morceaux. La voilà qu'elle était de nouveau mêlée à InGen et à ses secrets. Elina le savait : Erin ne l'avait pas choisie par hasard et son rendez-vous avec la Chef des Rangers du Park n'avait rien d'une putain de coïncidence. Dans ce colis, il y avait forcément quelque chose en rapport avec tout ce qu'Elina essayait de fuir.
Mais chassez le naturel, il revient au galop... Elle avait été stupide de croire en les paroles d'un sous-fifre d'InGen. *Regardez où j'en suis aujourd'hui, Dr Alonso !...* Elle avait remis les pieds dans les affaires sales d'Hammond sans le vouloir. Elina était désespérée, elle ne savait plus quoi faire pour ne plus avoir aucun liens avec le Jurassic Park. Mourir semblait être la seule solution. Mais était-ce la meilleure ? N'y avait-il pas un autre moyen de mettre un terme à toute cette mascarade ? Toute ces histoires de manipulation la détruisaient à petit feu et pourtant, la roumaine ne pouvait s'imaginer avoir une vie normale. Une vie sans ces souffrances lui semblait impossible, voire même ennuyeuse. La preuve n'était-elle pas là sous ces yeux, en cet instant ? Elina n'était clairement pas faite pour ce mode de vie routinier. Elle avait besoin de responsabilités. Elle avait besoin de nouveauté. Elle avait besoin d'assouvir cette irrésistible soif de connaissance et d’alcool. À l'heure actuelle, Elina était comparable à une fleur qu'on laissait grandir dans le noir. Elle était incapable de s'épanouir dans de telles conditions. Et tôt ou tard, elle finirait par mourir d'elle-même. Et pourtant... pourtant, il lui était impossible de faire marche arrière. Reculer signifierait que la jeune femme n'avait pas assimilé les erreurs du passé. Il était hors de question pour Elina de revivre l'enfer du Jurassic Park, elle préférait encore continuer à faner. Dans ce cas, quel genre de boulot pourrait lui faire revivre les mêmes émotions qu'au parc, sans y avoir l'inconvénient de mettre constamment sa vie en jeu, sans plus jamais perdre des personnes qui lui sont proche ?
Elina remettait sévèrement sa vie professionnelle en question pendant qu'Emma faisait rêver ce pauvre homme à l’accueil du Caps Lock. Bras croisés, un peu en retrait, Elina roula les yeux en écoutant la Ranger jouer le jeu de la « Lesbienne en chaleur » *t'en fait peut-être un peu trop là, nan ?*. Cette situation était limite embarrassante pour la roumaine qui tolérait mal le fait que les hommes fantasment sur elle. Et c'était encore pire maintenant qu'elle avait changé de bord. Changer de bord ? La croisière sur l'Alternative ? La mort de Daniel ? Merde, il lui fallait une bouteille maintenant... Avec un peu de chance, il y aurait bien un mini bar dans leur chambre. Elina suivit donc son ancienne collègue sous le regard pervers mais non moins attentif du réceptionniste. Elina ne put s'empêcher de cacher son visage derrière la paume de sa main, honteuse d'avoir entendu sa dernière remarque...*Une bouteille ça ne sera sûrement pas suffisant pour supporter cette soirée...*
Mais ça n'avait plus d'importance maintenant, les deux femmes arrivèrent enfin à la chambre. Elina allait pouvoir déposer son colis, justifier l'absence d'Erin et se barrer pour reprendre sa palpitante et nouvelle vie. Du moins c'est ce qu'elle croyait, jusqu'à ce qu'elle vit quelque chose de bien trop familier se dérouler devant ses yeux. Emma tenait une arme. Rien d'étonnant, elle était responsable de la médiocre sécurité du parc. Ce qui était étonnant, c'était de voir que cette arme était directement pointée sur la roumaine. C'était cette situation-là qui lui était familière : avoir sa vie qui ne dépendait que d'une simple détonation. C'était pour éviter de se retrouver à nouveau dans une telle merde qu'Elina avait quitté InGen. Le plus déroutant était de savoir que c'était Emma qui s'apprêtait à tirer. Non. Ce n'était pas Emma. Ça ne pouvait pas être elle. La Emma qu'elle connaissait n'aurait jamais pointé son arme sur une amie. La Emma qu'elle connaissait n'aurait jamais cru quelque chose d'aussi absurde qu'une histoire de clone tueur envoyé par la Chimère. Non, ça n'était pas Emma. Ça n'était rien de plus qu'une tarée qui lui ressemblait. Pourtant, cette femme savait beaucoup trop de choses pour n'être qu'une simple tarée.*comment as-tu pu tomber aussi bas, Emma. Qui as bien pu te raconter de telles histoires au point que tu ne reconnaisses même plus ceux qui étaient tes amis...*
« L'étape d'après c'est quoi Emma ? J'arrive à te convaincre que t'es devenue encore plus folle que moi en voyant des clones humains partout et on s’envoie en l'air dans ce motel minable, « Chérie » ? J'y crois pas. Je pensais vraiment avoir toucher le fond lorsque que je me suis imaginé que des espions voulaient ma mort pendant mon AAAAAAAAAgréable séjour à l'asile, mais toi, ma pauvre fille, t'es bien plus atteinte que moi ! D'abord tu me files la honte devant une putain d’obsédé en jouant la salope dont le taux d’œstrogène dépasse la limite de l’entendement et maintenant tu me braques un flingue devant la gueule sous prétexte que je ne suis pas réelle ? C'est quoi ton problème bordel ?! Tu penses pas que j'ai pas assez souffert pendant cette attaque ? Pendant encore combien de temps je vais continuer à payer pour les erreurs d'Hammond et d'InGen ?! »
C'était une bonne chose qu'Emma ait pris cette chambre pour qu'on ne l'entende pas crier. Sauf que pour le coup, c'était Elina qui était la plus bruyante des deux. La jeune femme était complètement hors d'elle. Comment Emma pouvait-elle imaginer ce genre de chose, elle qui avait toujours été si droite, si forte, si sûre d'elle ? Voir que personne, absolument personne, ne sortait indemne du Jurassic Park était le goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Cette fois, il lui fallait vraiment à boire ! Sans se soucier de l'arme qu'Emma continuait à braquer sur elle, Elina se précipita sur le mini bar et commençait déjà à vider une, deux, trois mini bouteilles sans même savoir ce qu'elles contenaient. L'alcool lui fit perdre l'équilibre un court instant mais elle parvint néanmoins à exploser les bouteilles au sol, furieuse que cette bien maigre quantité de boisson ne suffisent pas à la calmer.
« Putain, y'a rien dans ces trucs ! »
Elina finit quand même par s'écrouler au sol, l'alcool ayant fini par avoir raison de ses jambes. Il n'y avait qu'une seule chose capable d'apaiser ce genre de crise : la roumaine sortit de sa poche une boite de médocs et avala deux de ces fameuses pilules miracles. Après un court instant, Elina retrouva son calme, mais pas ses esprits. « Tu sais Emma, j'y connais rien en arme à feu. Tout ce que je sais vient des films ou des séries pour tout te dire. Mais si tu veux vraiment me butter sous prétexte que tu imagines des clones humains autour de toi, je te conseille quand même de mettre un silencieux sur ton canon, histoire de ne pas alerter notre ami à l’accueil. Je suis sûre qu'il a beaucoup d'imagination, mais pas au point d'imaginer des jeux coquins incluant des coups de feux. »
Emma Beckett
Messages : 35 Date d'inscription : 06/10/2013
Sujet: Re: Nostalgies Ven 17 Oct 2014 - 12:19
Nostalgies
Emma & Elina
La confiance signifie s’abandonner à l’autre sans réserve. Lui faire confiance signifie se montrer tout entier et vrai. Il n’y a pas plus beau sentiment que l’on peut avoir vis-à-vis d’un ami. On se sent bien avec lui et l’on a envie de se livrer pour qu’il partage notre fardeau ou notre joie. La confiance et l’amitié n’existe pas l’une sans l’autre.
La jeune femme avait compris cela et tout ce qu’elle voulait c’était de pouvoir offrir cette confiance à la femme qui se trouvait en face d’elle. Depuis trop longtemps l’ex agent d’InGen avait été seule avec ses doutes et ses peurs. Emma aspirait enfin à pouvoir de nouveau être elle-même et à pouvoir se confier et partager un moment agréable avec Elina. Certes, la soirée n’avait pas commencé de la façon la plus agréable. A qui la faute aussi ? Depuis le début de l’année, Emma avait dû gérer une catastrophe et elle n’avait su absolument rien faire pour éviter les pertes humaines trop nombreuses. La jolie brune avait perdu confiance en tout ce et ceux qu’elle connaissait mis à part peut-être en son compagnon. Elle était épuisée et n’en pouvait plus de se cachée au risque de se faire rattraper par la Chimère ou par Pearce Sanders en personne. Emma était pleinement consciente que ce dernier ne lui ferait pas de cadeau s’ils se rencontraient à nouveau. On ne laisserait pas l’ex gardienne du Jurassic Park tranquille très longtemps, d’autant plus que celle-ci savait énormément de choses qui n’était pas garantes de sa sécurité et de sa tranquillité.
La roumaine plaidait sa cause en criant, c’était une façon de parler car quand Emma l’observait en train de s’exprimer, elle avait l’impression que la scientifique n’était absolument pas effrayée et qu’elle n’avait que faire de savoir si son interlocutrice allait tirer ou pas. Elina tenait-elle si peu à la vie ? Plus la jeune femme parlait plus Emma se sentait petite et ridicule. La brune avait honte d’avoir douté. La généticienne était bien la seule personne au monde, mise à part peut-être son père, qui pouvait lui parler aussi librement sans qu’Emma ne se vexe ou s’énerve. L’agent de la sécurité ne savait pourquoi mais elle avait l’impression d’être une petite fille à côté d’Elina alors que cette dernière était plus jeune que la jolie brune. Emma ressentait dans la voix de son interlocutrice une certaine fatigue et une mélancolie sans bornes malgré le fait qu’Elina était en train de crier et pas qu’un peu.
La scientifique lui avait appris que finalement elle aussi avait quitté Hammond et son équipe. Elle aurait pu s’en douter car Erin avait également démissionné. La roumaine avait séjourné dans un asile pendant un certain temps et désormais essayait tant bien que mal de vivre. Emma soupira en constatant qu’Elina n’avait pas perdu son goût pour l’alcool fort. En effet cette dernière sans plus se soucier de la brune se mit à vider cul sec toutes les mini bouteilles qui se trouvaient dans le bar et tout cela en un temps record. Emma la regardait d’un air consterné et finit par se laisser tomber dans un fauteuil. Elle rangea son arme dans son sac et posa sa veste et son sac à main à côté du fauteuil. L’ex gardienne se lassant de la vue d’Elina à moitié saoule écroulée par terre se détourna pour aller fermer les rideaux de la chambre. Une fois à nouveau assise elle croisa les jambes et essaya de retrouver un semblant de dignité après sa lamentable réaction de tout à l’heure. Finalement ce fut Elina qui reprit la parole après s’être légèrement calmée.
« Tu sais Emma, j'y connais rien en arme à feu. Tout ce que je sais vient des films ou des séries pour tout te dire. Mais si tu veux vraiment me butter sous prétexte que tu imagines des clones humains autour de toi, je te conseille quand même de mettre un silencieux sur ton canon, histoire de ne pas alerter notre ami à l’accueil. Je suis sûre qu'il a beaucoup d'imagination, mais pas au point d'imaginer des jeux coquins incluant des coups de feux. »
A ces paroles de la roumaine, Emma esquissa un sourire moqueur et planta son regard dans celui de la jeune alcoolique en face d’elle sans répondre. Elle l’observa un moment. Elina avait vraiment l’air au plus mal. La brune avait presque pitié de son état de manque mais ne lui montra rien du tout. Après un examen minutieux du corps de son interlocutrice, Emma répondit enfin à son ex collègue :
- Je vois que tu me sous-estime chérie. Tu as l’air d’apprécier ce petit nom alors je ne me retiens pas. Son sourire moqueur ne la quittait plus. Elle reprit. Je n’ai pas forcément besoin d’un silencieux pour te descendre discrètement avec mon arme. Je m’étonne qu’un esprit aussi brillant que celui d’Elina Moldovan n’ai pas pensé à d’autre moyens. Mais finalement ça ne m’étonne qu’à moitié car on m’a appris que ton truc à toi c’était plutôt les poisons.
Elina restait plantée au milieu des bouteilles vides sans bouger, c’est pourquoi Emma lui fit la remarque :
- T’as pas envie de t’asseoir comme tout le monde sur un fauteuil ? J’aurais bien besoin d’un remontant aussi mais t’as tout bu comme une égoïste sans m’en laisser une goutte. Un bon verre de n’importe quel alcool m’aurait suffi.
Emma avait conscience qu’elle aurait dû s’excuser auprès d’Elina mais elle n’en fit rien. La jeune femme ne savait pas ce qui la retenait de le faire. C’était injuste pour la scientifique mais la brune ne pouvait pas le faire, pas tout de suite. Un bon verre s’imposait avant de continuer la soirée avec elle.
CRÉDIT - CSS
Dernière édition par Emma Beckett le Mar 13 Jan 2015 - 13:49, édité 2 fois
Elina Moldovan
Messages : 203 Date d'inscription : 15/09/2013
Sujet: Re: Nostalgies Sam 22 Nov 2014 - 0:03
Tragic. World of magic. Master. War disaster. Goya.Living in a nightmare. Manic. Mind in panic. Freeman. Cult of demon. Goya.Living in a nightmare
Tragique monde de magie. Choisissez une carte et mémorisez-la. C'est bon, vous l'avez bien regardez ? Je vais la remettre au milieu du paquet et regardez, en claquant des doigts, elle est revenue au dessus du paquet ! Non, ce n'est pas votre cartes ? Attendez je vais réessayer. Je claque des doigts et hop, voilà votre carte ! Non ?! Ah attendez je me suis tromper. En fait de doit taper 3 fois dans les mains et étaler mon jeu de carte et regardez : toutes les cartes sont à l'endroit SAUF votre carte. Épatant pas vrai ? En fait j'ai simplement retourner trois cartes à l'arrière du paquet avant de vous faire ce tour et j'ai retourner mon paquet pendant que vous étiez concentrer sur votre carte. Le paquet était donc déjà à l'endroit sauf votre carte et les deux cartes que j'ai piocher en claquant des doigts, la troisième servant à continuer à vous faire croire que le paquet était à l'envers...
Il y a toujours une astuces invisible à l’œil du commun des mortel. Toujours. Et tant qu'on ne connaît pas cet astuce, on regarde les choses avec des yeux d'enfant. Émerveillé par tant de mystère et de secret, vous vous mettez naïvement à croire qu'il y a en effet quelque chose de magique derrière tout ça, car même la science est incapable d'expliquer comment votre carte s'est retourner miraculeusement dans le paquet. De manière générale, les gens aiment croire que tout ce qui n'est pas scientifique est en réalité magique. Si la science ne peut expliquer « comment » ou « pourquoi », alors, il y a quelque chose de surnaturel qui est caché derrière. Et bien entendu, les magicien attisent d'avantage votre curiosité et vos croyances en cachant leurs astuces derrières des phrases comme : « un magicien ne révèle jamais ses secret » ou encore « j'ai dépenser sans compter »...
En effet, Hammond est un magicien ! Ou plutôt : était un magicien... il avait réussi un tour qu'aucun scientifique au monde n'avait réussis jusqu'à présent.Encore aujourd'hui des gens se cassent la tête à comprendre comment un homme était parvenu à réussir une telle prouesse. Et ne trouvant aucune réponses à leurs nombreuses questions, le monde entier se contente de regarder avec émerveillement les monstres préhistorique d'InGen. Hammond savait comment jeter de la poudre aux yeux des plus crédules afin de montrer aux yeux de tous que ce qu'il avait accomplis était un véritable miracle. Les mystères de la vie by John Hammond. Mais il y a une faille à vouloir cultiver le mystère trop longtemps. Et ça, Elina ne le compris que trop tard. Les gens ne restent pas éternellement amorphe devant un spectacle, aussi fascinant soit-il. Tôt ou tard, ils veulent savoir comment le maître de la manipulation réalise ses tours de passe-passe pour à leur tour devenir des maître en la matière. Pour la magie, rien de plus facile : il existe internet. Mais pour redonner vie à des animaux morts depuis 65 millions d'année, il n'existe qu'un seul moyen de s'approprier ce savoir. Et c'est de le chercher à sa source. C'est ce que la Chimère a fait en transformant le Jurassic Park en véritable champ de bataille, exploitant les faiblesses du système de sécurité d'InGen. Après l'attaque, Hammond n'était plus le maître de la manipulation. Il n'était plus que le maître d'un désastre.
Le sommeil de la Raison produit des monstres. Depuis ces incidents, Elina vivait dans ses cauchemars . La peur, la paranoïa, la panique, ... ce dangereux mélanges de sentiments avait eu raison de l'intelligence de la jeune femme.Elle n'avait plus rien à voir avec l'esprit ingénieux dont Emma s'efforçait de vanter les mérites. Sa spécialité ? Les poisons ? Non. Sa spécialité était de ruiner sa propre vie. D'abord lors de sa thèse, il y a deux ans. Ensuite avec Erin et le Jurassic park. Et maintenant avec ce boulot minable mal payé. Elle n'avait pas droit au bonheur. Elle n'avait pas droit à la reconnaissance. Elle n'avait même pas le droit de mourir. Même en se jettant dans ce cercle auto destructeur composé de médoc et d'alcool, elle n'était pas parvenu à mettre fin à sa pitoyable existence. De toute façon, qui regretterais sa dispartition ? Erin ? Emma ? InGen ? Pffffu, foutaises. Conneries. Billevesées. Personne ne la regretterait et elle serait mieux morte et enterrée plutôt qu'en train d'agonisé dans ce monde perdu. Alors pourquoi n'arrivait-elle pas à mettre fin à ses jours ? Qu'est qui maintenait cette jeune femme en vie ? Pourquoi continuait-elle à se battre jour et nuit contre ses propres démons ? Peut-être est ce parce qu'au fond elle même, Elina savait qu'un jour sa Raison se réveillerait et que ce jour là, ce monde chaotique qu'elle s'était elle-même créer disparaîtrait à tout jamais. Ou peut-être est ce parce qu'elle s'était faite une raison : elle méritait cette souffrance.
« Je ne mérite pas ta compassion. Je ne mérite pas ta gratitude. Tout ça c'est de ma faute... » Elina pleurait, mais elle ne le montra pas, utilisant sa main pour cacher son visage en larme. Après avoir repris un court instant ses esprits, reniffler deux ou trois fois et frotter ses yeux, elle se leva. Mais pas pour s’asseoir comme lui avait conseiller la ranger. Elle désigna le colis d'Erin qui était tomber au sol lors de la crise de colère d'Elina, le tout, en fuyant minutieusement le regard de son amie « C'est le paquet d'Erin. Il n'est pas piéger vu que je l'ai déjà ouvert. Tu va dire que je suis inconsciente, irresponsable, insensée... La vérité c'est que j’espérais vraiment que cette merde m'explose à la gueule... Et pourtant je suis là, à me montrer tristement en spectacle devant toi, Emma. Par contre son contenu ne m'intéresse pas. J'en ai plus rien à foutre des cachoterie d'Hammond et D'inGen ? J'y ai d’ailleurs ajouter les documents moisis que j'ai récupérer sur Sorna. Tu te souviens de cette mission n'est-ce pas ? » Question rhétorique. Evidemment qu'Emma s'en souvenait. Elle quitta le colis des yeux et lança un regard sévère à son ex-collègue, les yeux au bord des larmes et le visage rouge de colère. « Ecoute moi bien Emma. Je ne veux plus jamais que toi, ou Erin, ou qui que ce soit d'autre appartenant ou ayant appartenu à InGen ou à la Chimère ou à quoi que ce soit ayant un rapport avec le Jurassic Park ne reprennent contacte avec moi ! J'en ai ma claque de continuer à payer pour les erreurs que nous avons TOUS commises. Je vais nous chercher à boire, passer la nuit avec toi en souvenir du bon vieux temps, mais après... après... » Les larmes recommencèrent à coulées tant ce que la jeune femme s'apprêtait à dire était dur à entendre, même pour elle même. « ... Après je ne veux plus jamais te revoir ! » Elle tourna les talon et sortit de la chambre avant que ses jambes ne se remettent à faiblir. Prononcer ces mots avait été aussi dur que de les entendre. Mais elle devait couper tout lien avec le Jurassic Park. Il n'y a que comme ça qu'elle pouvait espérer avoir un semblant de bonheur dans sa vie... Elle fonça à l'acceuil, en s'efforçant en vain de ne pas paraître trop triste devant le réceptionniste afin que celui ci ne pose pas trop de question. Lorsqu'elle arriva à hauteur de la vitre qui les séparait, le gros homme lui tournait le dos. Elle toqua alors pour attirer son attention. « Vous z'auriez pas une bouteille d'alcool pour deux femme qui s'apprêtent à se défoncer toute la soirée ? » Voyant que l'homme ne réagissait pas, elle frappa avec plus d'insistance et se mis à crier « Hey ! Gros porc ! T'as bien dis que tu te ferais un plaisir de... »
Emma Beckett
Messages : 35 Date d'inscription : 06/10/2013
Sujet: Re: Nostalgies Lun 12 Jan 2015 - 14:08
Nostalgies
Emma & Elina
« Je ne mérite pas ta compassion. Je ne mérite pas ta gratitude. Tout ça c'est de ma faute... »
En entendant ces paroles, l’estomac de l’ex ranger se tordit d’un coup. Non ce n’était pas les paroles en elles même qui fit monter la pitié et la tristesse dans le cœur d’Emma. Non, c’était la manière dont elles avaient été prononcées par cette amie complètement perdue et qui ne croyait plus en rien. Le peu de fois ou la jeune brune avait pu capter le regard d’Elina, elle n’y avait vu que du vide. Emma ne doutait pas une seule seconde, que la scientifique avait voulu mettre fin à ses jours. L’agent de sécurité en réfléchissant avait compris qu’Elie avait tout perdu sans l’avoir voulu évidemment. Tout cela à cause de ce foutu parc qui encore une fois était en train d’être remis en fonction par ces gens inconscients et aveugles, et qui dans quelques années serait sans doute encore source de scandales et de morts. C’était un cercle sans fin et quelqu’un devait y mettre fin. Tant qu’il y aurait des humains pour gérer, il y aurait des erreurs et des catastrophes. L’homme était le facteur le moins fiable et pourtant il prenait une place majeure dans l’équation.
Emma avait été beaucoup moins touchée, elle. Certes la jeune femme avait perdu des collègues qu’elle aimait énormément et qui avaient été des hommes efficaces et attachants. Jamais elle ne pardonnerait… Cependant, l’ex gardienne du parc avait toujours Shivak qu’elle ne voyait pas souvent mais qui elle le savait serait toujours à elle. La jeune femme lui faisait entièrement confiance. Ils avaient dépassés les jalousies débiles qu’un couple lambda pouvait éprouver contre le reste de l’humanité. Son compagnon recherchait ardemment les secrets d’Hammond et ses anciens associés et cela l’inquiétait souvent. Mais Emma arrivait presque à chaque fois à se résonner elle-même que Shivak savait ce qu’il faisait et qu’il arriverait toujours à se débrouiller. Il était plein de ressources avec un mental d’acier. Elle ne pouvait pas en dire autant de son ex collègue brisée qui se leva maladroitement. La jolie brune remarqua que la roumaine avait pleuré et s’était essuyer les yeux. Cette dernière renifla pour confirmer ce qu’Emma savait déjà. La généticienne lui montrait du doigt un paquet par terre et lui dit enfin d’une voix cassée et sans enthousiasme :
« C'est le paquet d'Erin. Il n'est pas piéger vu que je l'ai déjà ouvert. Tu va dire que je suis inconsciente, irresponsable, insensée... La vérité c'est que j’espérais vraiment que cette merde m'explose à la gueule... Et pourtant je suis là, à me montrer tristement en spectacle devant toi, Emma. Par contre son contenu ne m'intéresse pas. J'en ai plus rien à foutre des cachoterie d'Hammond et D'inGen ? J'y ai d’ailleurs ajouter les documents moisis que j'ai récupérer sur Sorna. Tu te souviens de cette mission n'est-ce pas ? »
Et comment qu’elle s’en souvenait, cette mission avait été sa toute première pour InGen. Elle replongea dans ces souvenirs alors qu’Elina se tu à nouveau. Les deux femmes avaient été accompagnées de Marcos. Son cœur se serra à nouveau lorsqu’elle repensa à lui. Le jeune homme devait encore imaginer qu’elle avait trahit sa confiance en aidant Shivak. Le paléontologue ne connaissait pas toute l’histoire et le compagnon d’Emma s’en était pris physiquement à lui. La jeune femme pouvait donc comprendre que son ex collègue prenne ses actions pour de la trahison. Emma aurait donné cher pour se racheter aux yeux de cet ancien ami généreux et courageux. Il avait vécu beaucoup de drame, dont l’affaire Colomes avec le mosasaure. Tout ce que l’ex ranger lui souhaitait c’était de trouver quelqu’un qui pourrait le soutenir et l’aider à se sentir mieux. Emma savait qu’il devait souffrir en silence. Les autres qui les accompagnaient n’étaient autres que Cole Hudson, chef des guides à l’époque, Brandon Colomes qui avait perdu la vie dans l’affaire Mosasaure et un certain Emilien Patris, soigneur comme Colomes mais qui ne resta pas longtemps sur le parc. Ils avaient tous les six risqués leur vie (déjà à ce moment-là…) en manquant se faire écraser par des mammenmachins (Emma n’avait toujours pas retenu le nom de ces trucs géants). Finalement dans leur course ils avaient été séparés en deux groupes et Emma était tombée avec Cole et Elina. Cette dernière par sa curiosité avait retrouvés des documents confidentiels cachés dans un bâtiment abandonné qui s’était dressé sur leur chemin. La chef des scientifiques à l’époque n’avait jamais voulu leur révéler ce qu’ils contenaient et aujourd’hui la roumaine lui offrait le dossier sans aucune émotion. Enfin pas tout à fait… Emma jeta un coup d’œil aux dits documents et fut brusquement tirée de ses pensées par son amie qui cette fois donna un peu de volume dans sa voix. Elina était agacée et la regardait d’un air presque furieux. Ses yeux étaient tellement embués que les larmes n’allaient pas tarder à couler sur ce visage qui avait été si beau autrefois :
« Ecoute moi bien Emma. Je ne veux plus jamais que toi, ou Erin, ou qui que ce soit d'autre appartenant ou ayant appartenu à InGen ou à la Chimère ou à quoi que ce soit ayant un rapport avec le Jurassic Park ne reprennent contacte avec moi ! J'en ai ma claque de continuer à payer pour les erreurs que nous avons TOUS commises. Je vais nous chercher à boire, passer la nuit avec toi en souvenir du bon vieux temps, mais après... après... » Les larmes recommencèrent à coulées tant ce que la jeune femme s'apprêtait à dire était dur à entendre, même pour elle même. « ... Après je ne veux plus jamais te revoir ! »
Emma baissa les yeux. Elle ne savait comment réagir. La jeune femme voulait croire que ce qu’Elina lui disait, la généticienne ne le croyait pas elle-même, mais elle en doutait. Cependant, la jolie brune ne pouvait pas laisser une amie dans un état pareil. Cela aurait été de la non-assistance à personne en danger. En quelques secondes Emma avait décidé d’oublier les phrases d’Elina et surtout de faire tout le contraire de ce qu’elle lui avait demandé. Son ex collègue avait besoin qu’on la secoue et que quelqu’un l’aide à se sortir de cette spirale infernale qu’était la dépression. Emma voulu lui dire tout cela mais Elina tourna les talons en un quart de seconde et quitta leur chambre pour aller chercher d’autres bouteilles d’alcool pour passer la nuit. Emma soupira longuement et se dirigea vers le paquet par terre en attendant le retour de la roumaine. Elle ouvrit le premier dossier qui faisait bien quinze centimètres d’épaisseur et dont la plupart des pages étaient jaunies et racornies par le temps. Une lettre était glissée entre la couverture et la page de garde. Elle avait été écrite à la main par Erin elle-même :
Chère Emma,
Je tenais à t’écrire cette dernière lettre afin que tu puisses comprendre ce que contient ce dossier et ce qu’il implique au sujet du fameux Projet T dont à l’heure actuelle je me fou complètement. Je ne crois pas qu’Elina aura l’envie de feuilleter ce dossier. Les documents que je te fournis ne me sont plus d’aucune utilité. J’ai assez donné pour cet endroit tout droit sorti de l’enfer. Tu es la seule personne en qui j’ai confiance désormais et qui est apte à se servir de ces informations d’une façon honnête et utile. Le projet T est apparemment en partie composé de plantes préhistoriques. Ce serait une arme infernale de destruction. Tu trouveras de nombreuses formules et un herbier contenant la flore utile à l’élaboration de ce projet. Enfin c’est ce que j’en déduis en tout cas. Rien n’est expliqué explicitement. Ce ne sont que des hypothèses. Je peux me tromper mais je ne le pense pas. Je n’en sais pas plus et je te laisse découvrir le fin mot de l’histoire si tu y arrive.
Je regrette que tout ce soit terminé ainsi et j’aurais vraiment adoré pouvoir mieux te connaitre. Les circonstances l’on décidées autrement. Désormais je me consacre entièrement à mon nouveau job (Je suis professeur à l’université de Los Angeles et ce travail est très épanouissant) et à ma filleule de 14 ans dont j’ai la garde et envers qui j’ai des responsabilités. Je suis en charge de son éducation et ça change ma vie. Alana n’est pas facile tous les jours car elle a vécu elle aussi une vie désastreuse depuis que sa mère est morte. Bref je ne vais pas t’ennuyer plus longtemps avec tout cela.
J’en viens à te parler de la femme que j’ai aimée et qui doit se trouver près de toi en ce moment. Le fait de mes nouvelles responsabilités, je n’ai pas pu continuer ma relation avec Elina et ça ma détruite un moment. Seule Alana me donne la force de me reconstruire et je l’en remercie. Abandonné Elie n’a pas été facile et c’est pourquoi je te demanderai, si tu es d’accord, de veiller sur elle. Cette femme est fragile et j’ai peur qu’elle ne fasse des conneries. Je sais que tu es forte pour deux et c’est une faveur que je te demande. Elina ne s’en sortira pas seule, j’en ai l’intime conviction.
Peut-être qu’un jour, dans quelques années, nous nous recroiseront dans des circonstances toutes autres et bien plus heureuse. En attendant je te souhaite plein de bonheur dans ta vie future. J’ai appris pour toi et Shivak et au début j’en fus choquée car je détestais ton compagnon. Tu auras compris que peu de monde l’adorait mais je suppose que tu es passé au-dessus de tout cela et que tu continues à l’aimer. Je suis heureuse pour toi et j’espère que (excuse-moi de l’expression) ce connard prend bien soin de toi. Je ne juge plus personne et j’espère de tout cœur qu’aujourd’hui tu es heureuse malgré tout.
Adieu et bon vent
Erin
Emma souriait doucement. Erin était vraiment quelqu’un de bien et la jolie brune regrettait vraiment de ne pas l’avoir connue plus tôt. Elles auraient pu devenir les meilleures amies du monde mais le sort en avait décidé autrement. L’agent de sécurité ferait tout pour aider Elina et elle la protégerait contre elle-même. Elle ferait bon usage des documents d’Elie et Erin et les vengerait à sa manière en découvrant tout ce qui se tramait sur ce parc. Elle voulait contribuer à la fermeture définitive de ct endroit. Certes ça ne se ferais pas en 2 ans ou même en 5 mais elle y arriverait. Elle allait dédier sa vie à ce but. Emma saurait s’entourer des bonnes personnes et trouverait le moyen de faire chuter ce parc, peu importe ce que Shivak ou les autres en pensait. Ces îles était d’office une source de problèmes et chaque année il y aurait des morts quoi que la sécurité et les autorités du parc puissent faire. Leurs projets étaient indubitablement dangereux et ce sans exceptions.
Emma fut arrachée à ses réflexions existentielles en un quart de secondes. En effet, la jeune femme venait d’entendre un coup de feu. Son esprit fonctionna dans la seconde.
- Putain Elie…
Elle se releva en un temps record car elle s’était agenouillée par terre pour lire la lettre de l’ex paleobotaniste. Au fond d’elle, Emma savait que c’était Elie. * Bordel moi qui suis sensée la protéger et veiller sur elle…*
Emma s’empara de son flingue et de son portable et sortit du bungalow précipitamment. Elle sprinta jusqu’à l’accueil car c’était bien là-bas que la roumaine était censée se rendre pour quémander de l’alcool pour elles deux. L’ex ranger avait vu juste, lorsqu’elle débarqua à l’accueil sans le moindre essoufflement, Emma enregistra la scène en deux secondes. La scientifique était au sol avec une blessure au ventre, elle était inconsciente. *Ce n’est pas vrai mais c’est un cauchemar !* Puis elle le vit, le gros pointant son arme sur la tête d’Elie pour l’achever. Elle n’hésita pas une seconde et lui tira dans le flanc ce qui eut pour effet que le gros porc en eut le souffle coupé. Cependant, ce dernier recouvra très rapidement ces esprits et fini par se ruer par la porte qui se trouvait derrière le comptoir d’accueil. Emma ne se précipita pas à sa poursuite. Blessé comme il était, il n’irait pas bien loin de toute manière. La jeune femme composa le numéro des secours et expliqua la situation clairement. Une ambulance n’allait pas tarder. La police non plus surement. Ils seraient sans doute bien vite au courant vu le potin qu’ils avaient fait.
Emma revint près d’Elie et s’agenouilla auprès d’elle. Elle déchira son propre chemisier pour éviter que la scientifique ne se vide de son sang et appuya sur la blessure. Le tissu s’imbibait en quelques secondes. Emma céda légèrement à la panique mais seulement intérieurement, Elina était certes inconsciente mais elle pouvait ressentir les choses malgré tout et cela ne servait à rien d’aggraver son état *Bordel qu’est-ce qu’ils foutent. Elie reste avec moi je t’en supplie* La jolie brune prit le poul de son amie et celui-ci était faible. Il fallait que les secours arrivent rapidement ou alors elle allait perdre une autre personne qui lui était cher. De plus Erin ne lui pardonnerait jamais. Elle était trop occupée à s’inquiéter de la jeune femme inconsciente pour se poser des questions sur l’individu armé et ses intentions en voulant tuer Elie. Pour le moment tout ce qui comptait c’était de sauver son amie.
CRÉDIT - CSS
Elina Moldovan
Messages : 203 Date d'inscription : 15/09/2013
Sujet: Re: Nostalgies Dim 19 Nov 2023 - 17:56
« Je ne me souviens de rien. »
C'était faux. Un immonde mensonge auprès de la personne qui lui avait sauvé la vie. Elina se souvenait de tout, dans chaque détail. Elle pouvait encore ressentir la morsure brûlante de la balle lui traversant les entrailles. Elle ressentait encore le froid glacial de la mort venant l'enlacer pendant qu'elle était allongée sur le trottoir miteux du motel. Mais surtout, elle revoyait encore le canon de l'arme braqué sur son visage. Et lorsque le coup de feu avait retenti, la roumaine avait cru sa dernière heure arrivée. Pourtant, elle était encore vivante. Elle n'avait pas réalisé tout de suite que le coup de feu qu'elle avait entendu à ce moment-là venait de l'arme d'Emma. Se voyant déjà avec une balle dans la tête, la jeune femme avait cru pendant un instant que la mort se résumait à agoniser éternellement en se vidant de son sang sur le sol crade et froid du Caps Lock.
Néanmoins, elle était encore en vie. Enfin, peut-être. Comment en être sûre ? Tout ceci n'était peut-être qu'un rêve, ou le Paradis. Comment différentier le réel de l'illusion ? Est-ce que son esprit avait créé cette chambre d'hôpital pour la rassurer dans la mort ? Tout était encore flou dans l'esprit de la roumaine qui doutait encore du monde dans lequel elle venait de se réveiller. Elina avait la drôle de sensation que si elle se regardait dans un miroir, elle y verrait un trou sur son front. La preuve indiscutable qu'elle serait alors bel et bien au pays des morts. Il lui était cependant difficile de prouver ce résonnement. La jeune femme était clouée au lit, incapable de bougé le moindre muscle. Elle était à peine capable de respirer seule puisqu'une machine l'assistait dans ce processus pourtant vital. Et puis elle avait terriblement mal au ventre, mais il lui était difficile de se plaindre. La roumaine se demandait même comment elle avait réussi à répondre à l'ancienne policière.
Cependant, les grimaces que lui arrachait ces pics de douleurs suffit à faire comprendre la situation à Emma. C'était une jeune femme perspicace et intelligente, à n'en pas douter. La petite brune alla chercher une infirmière qui injecta un anti-douleur dans l'une de ses perfusions. C'est du moins ce qu'en déduisit Elina puisque qu'elle commençait à ne plus rien ressentir au niveau du ventre. Avoir Emma auprès d'elle avait quelque chose de rassurant. La roumaine commençait déjà à regretter les dernières paroles qu'elle lui avait dite sous le coup de l'émotion. Elle ne voulait plus « ne plus jamais la revoir », et désirait maintenant s'excuser pour son manque de sang-froid. Mais elle se sentait faible, et la seule chose qu'elle parvint à dire dans un souffle fut :
« Désolée »
Ce à quoi Emma répondit
« Je comprends, tu es épuisée et je t'ennuie avec toutes mes questions. Pardonne-moi, Elie »
Malgré sa vivacité d'esprit, Emma n'avait pas compris que les excuses de la roumaine étaient liés à son comportement et non pas à son incapacité de répondre aux questions de l'ancienne policière. Elle était résolue à mettre la main sur l'homme qui lui avait tiré dessus. La loyauté et la rancune de l'américaine la poussaient à résoudre cette affaire et elle était prête à prendre tous les risques nécessaires. Elina pouvait voir la détermination de son amie dans son regard, dans sa posture. Pourquoi vouloir aller aussi loin ? La roumaine ne méritait pas une telle dévotion. Elle avait sombré dans une spirale infernale qui l’emmenait lentement vers l'autodestruction. Elle ne voulait pas embarquer une personne aussi droite et remarquable d'Emma dans ces mêmes profondeurs. Elina ne méritait pas que son amie ne risque sa vie pour elle.
Elle tenta d'exprimer le fond de sa pensée, et de dissuader son amie d'affronter les agents de la Chimère. Mais la seule chose qu'elle parvint à faire fut d'ouvrir la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Affaiblie par l'opération, les médicaments, et son état mental, la jeune femme ne parvenait plus à prononcer un seul mot, et sentait désormais la frustration montée en elle. Elle se sentait prisonnière d'un corps qui ne lui obéissait plus. Elle tenta alors de trouver les ressources nécessaires pour lever un bras en signe de protestation, mais elle sentit la main de son amie se poser sur elle pour la calmer. Elina sentit ses muscles se raidir instinctivement, elle qui détestait tout contact physique. Mais il s'agissait d'Emma, et son corps se détendit aussi vite qu'il s'était crispé.
«Repose-toi maintenant. Je vais retrouver celui qui t'a fait ça, et je vais le lui faire regretter »
Les yeux humides de la roumaine croisèrent le regard de son amie. Elle avait l'air fatiguée et ses cheveux volumineux partaient dans tous les sens. Il n'était pas difficile de deviner qu'Emma était restée à l'hôpital le temps de l'opération et qu'elle avait veillée au chevet de la petite brune en attendant son réveil. Elle ne méritait clairement pas toute cette attention. Cette dévotion de la part d'Emma n'était pas réciproque. Elina n'aurait pas fait autant d'efforts pour la jeune américaine, alors pourquoi Emma en faisait-elle autant ? Ce n'était pas juste.
La petite brune retira sa main avant de tourner le dos à la roumaine et de se diriger vers la sortie de la chambre. Elina avait envie de la retenir. Elle ne voulait pas la voir partir. Elle ne voulait pas risquer de ne plus la revoir, pas après tout ce que son amie avait fait pour elle. Elle lui avait sauvé la vie, encore une fois, au Caps Lock Motel. Elle avait attendu son réveil. Et maintenant, elle voulait la venger. Et qu'avait fait Elina en retour ? À part se plaindre de son propre sort et se lamenter d'être seule et de vouloir le rester, elle n'avait rien apporté de bon à cette femme dont elle se sentait proche. Oui, pour elle, Emma était une amie. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle Elina se permettait de se montrer si vulnérable.
Elle tenta de prononcer le prénom de l'américaine pour attirer son attention, mais le son resta dans sa gorge. Elina regardait son amie quitter la chambre, impuissante, incapable d'exprimer ses émotions. Pourtant, elle ne voulait pas qu'Emma ne parte en quête de vengeance de cette manière : en lui tournant le dos sans qu'Elina n'ait eu la capacité de s'expliquer avec elle et de la dissuader de partir seule. Alors, la roumaine agrippa la rambarde de son lit d'hôpital, et puisa dans le peu de force qui lui restait pour se redresser. Elle sentit les tuyaux de son assistant respiratoire se tendre, et la perfusion qu'elle avait au bras menaçait de s'arracher de sa peau, mais elle ne pouvait pas laisser Emma partir. L'effort était douloureux et demandait à la roumaine une force qu'elle n'avait pas, mais elle ferait tout ce qu'il faut pour rattraper son amie.
Elle prit appui sur le bord du lit et utilisa le poids de son corps pour basculer par-dessus la rambarde. En tombant, les tuyaux se détachèrent au niveau de ses narines et les seringues qui étaient plantées dans son bras s'arrachèrent en une giclée de sang. Le chute fut violente, et son ventre lui faisait atrocement mal, à tel point qu'elle avait envie de hurler de douleur, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Seul son visage était déformé par la douleur. Tous les appareils contrôlant les signes vitaux de la jeune femme se mirent à émettre des sons alarmants et du sang commençait déjà à souiller le bandage qu'elle avait sur le ventre. Mais elle devait rejoindre Emma. Elle avait peur de ne plus jamais la revoir.
Très vite, une première infirmière arriva dans la chambre. Elina se mit à ramper vers la sortie, laissant derrière elle une traînée de sang. Et après seulement quelques mètres, plusieurs membres du personnel médical arrivèrent pour stopper la roumaine qui se débattait. Ils ne comprenaient rien ! Elle devait parler à son amie. Elle devait la revoir. Mais tous l'en empêchaient. Alors, elle se mit à crier, mais le prénom de son amie ne quitta pas la bouche. Elle supplia Emma de revenir, mais ses paroles restèrent dans sa gorge. Son corps tout entier n'était plus que douleur, à tel point qu'elle ne sentit pas la seringue qui la fit sombrer dans le noir.
Dernière édition par Elina Moldovan le Dim 19 Nov 2023 - 18:05, édité 2 fois
Elina Moldovan
Messages : 203 Date d'inscription : 15/09/2013
Sujet: Re: Nostalgies Dim 19 Nov 2023 - 17:59
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