Jurassic Park World RPG
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 Time to Go - (I don't know when i'll see you again...)

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Shivak Lockwood

Shivak Lockwood


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Date d'inscription : 27/09/2013

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MessageSujet: Time to Go - (I don't know when i'll see you again...)   Time to Go - (I don't know when i'll see you again...) EmptyVen 1 Mai 2015 - 13:18

Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté... Il ne reste plus que la fuite.

Parfois, nous avons épuisé toutes les ressources du dialogue, ou nous sommes arrivés au bout des nôtres. Plus envie de parler, de se battre, de concilier. Et, souvent en parallèle, une angoisse d’être en danger. Face à un ami toxique, une mère trop fusionnelle, un patron harceleur…, il arrive que le salut ne réside que dans la fuite. Parce que la culpabilité est omniprésente, parce que nous ne savons pas dénouer des liens douloureux, il faut s’en extirper et assurer son propre salut. Non, il n’y a pas de lâcheté dans cet « abandon de poste devant l’ennemi ». Au contraire, il faut souvent une grande force pour se retrouver, soi, pour mieux se reconstruire. Nous ne sommes pas condamnés à sauver les autres, nous ne sommes soumis qu’à la cruelle nécessité de nous mettre, nous, à l’abri.

Pour éviter la défaite, il faut savoir battre en retraite afin de mieux se relever un jour.

Les arbres gémissaient, les branches fouettaient l'air, on ne pouvait distinguer sa présence que par les légers bruits de ses chaussures frappant la terre. Vêtu d'une blouse sombre, comme un tapis de nuit, il ressemblait à une ombre bougeant au rythme des branches. Un Ranger aurait vu une simple ombre dans l’obscurité, mais toute créature aux yeux vifs, et connaissant suffisamment les hommes, aurait vu autre chose, une allure plus alerte. Un visage marqué par de sombres combats, les mains calleuses, résultat de très nombreuses années de pratique de l'art du combat et de l'infiltration. Non, ils auraient vu une personne unique, que l'on ne pourrait caser dans aucune des classes de combattant, différente de tous.

Un bruit retentit, semblable aux aboiement canins. Depuis quand y avait-il des chiens pisteurs sur l'île ? Encore une chose qu'on lui avait caché... Il se figea quelques instants, comme pour évaluer la distance le séparant de ces derniers, avant de repartir, accélérant l'allure. Aucune marque de terreur sur son visage, seulement une volonté de fer. Après avoir dépassé quelques arbres aux écorces solides, il ralentit l'allure. Ses poursuivants étaient sans aucun doute une race de Dobermans, aux crocs larges et acérés. Il reconnaissait leurs aboiement pour avoir souvent entendu ce genre d'espèces menaçantes en ayant effectué plusieurs missions avec la Chimère. Un regard au loin. Il apercevait enfin les reflets lumineux de la lune sur l'azur infini de l'eau, juste sous ses pieds, à 20 mètres de la falaise sur laquelle il se trouvait. La contourner prendrait trop de temps et les chiens le rattraperait certainement.


- "Et merde..."

Sa cavalcade n'en fut que plus rugueuse. Sans hésitation, il commença a arpenter le mur de pierre, descendant à pique, là ou les parties rocheuses le lui permettait. La pente était très raide et il menaçait de se rompre les os à tout instant.
Dans le monde animal, lorsqu’il y a perception d’un danger potentiel, les trois attitudes instinctives de défense sont : la fuite, l’attaque, la sidération. Les toutous des Rangers n'allaient pas le suivre sur ce genre de terrain. C'est différent chez l'homme. Lorsque nous sommes confrontés à une situation qui nous apparaît comme stressante, voire dangereuse, nous allons réagir en suivant un schéma basé sur les mêmes attitudes défensives que celle des animaux, mais dans un ordre différent, et avec un degré de complexité plus important.
Après avoir analysé le danger, l'homme va trouver un moyen d'échappatoire. Sa vie est plus importante que le reste. Éternel égoïste. Ce n'est que si il est en danger imminent qu'il va provoquer une attaque. Shivak avait pourtant dévaler la pente sans réelle réflexion. Guidé par ses instincts, il avait pris la tangente et se retrouvais maintenant dans une position délicate.

Encore une dizaines de mètres à parcourir. Plus il s'aventurait et plus la pente devenait raide et rocailleuse. Les prises s'effritaient et devenaient instables. Dans cette situation périlleuse, le jeune homme repensa à ses actions passées. Pourquoi à ce moment précis ? Parce que Shivak est ainsi, il ne cesse de se remettre en question, même lorsqu'il est persuadé d'avoir pris les bonnes décisions. Devait-il vraiment fuir en compagnie de Shaélynn ? N'allait-elle pas lui planter un coup de couteau dans le dos ? Allait-elle vraiment venir ? Toutes ces questions qui défilaient inlassablement...

Le sol se déroba soudainement sous ses pieds et il glissa sur presque deux mètres. Heureusement pour lui, il arriva à s'agripper à la paroi, au pris de multiples coupures et écorchures sur les deux bras. Il était maintenant suspendu au dessus du vite, l'océan rabattant les vagues houleuses sous ses pieds. Huit mètres, ce n'était rien. Il pouvait sauter dans l'eau. Mais il ignorait tout des récifs qui se trouvait dans les eaux noires. Encore un risque calculé ? Les chiens s'approchaient. Il devait définitivement masquer sa présence. La grande mare était la seule option. Sans hésitation, il se laissa tomber.

Après la douche froide, son premier réflexe fut de se tourner, jambes vers la falaises, pour éviter les blessures. Il se débattit contre les vagues et remonta à la surface. Trop fort. Son corps heurta la paroi de plein fouet et il fut secoué. Il saignait de la tête et ses sens n'étaient plus aussi affûtés. Il s'était certainement ouvert le crâne. Avec une nouvelle fois beaucoup de chance, il arriva à s'agripper à la paroi. Une lumière vive éclaira soudainement l'eau sombre : Les Rangers. Ils étaient au sommet de la falaise. Il fallait une ruse et vite. Agrippé du mieux qu'il pouvait, il arracha ce qu'il restait de son costume de scène, épongea son front avec et le jeta à proximité de la lumière. Après quelques instants, les gardes se consultèrent puis renoncèrent. Il était certainement mort à leurs yeux et c'était tant mieux si tout le monde le pensait ainsi.

Il était gelé. L'adrénaline commençait à s'estomper et laissait petit à petit la place à une baisse de tension. Il risquait l'hypothermie a tout moment. Sa blessure n’arrangeait pas les choses et pourtant, il devait sortir d'ici et vite...
Il longea la falaise, s'agrippant du mieux qu'il le pouvait jusqu'à pouvoir plonger dans des eaux moins tumultueuses. Avec beaucoup de courage et de volonté, il parvint à regagner la côte qu'il longea encore pendant de nombreuses minutes. Il souhaita simplement que Shaélynn ne l'avait pas pris de court et n'avait pas pris leur moyen de transport. Après tout, cette garce était la championne des coups foireux. Le hasard fit pourtant bien les choses. A peine était-il devant le petit bateau moteur qu'il vit débarqué sa némésis de derrière un bosquet de fougère, une expression livide sur le visage. Lui était trempé jusqu'aux os, ensanglanté, torse nu et complètement estomaqué de ses efforts. Il lui restait pourtant encore la force pour une dernière vanne :


- "Bienvenue au Paradis !"

Et il fit un petit salut courtois pour inviter la jeune femme à le suivre.
Ou allaient-ils ? Il l'ignorait encore. Loin de la Chimère pour l'instant. Ils allaient devoir retrouver le "Projet T" avant Handréas. Pour mieux agir, ils devraient se faire oublier, naviguer dans l'ombre et travailler prudemment. Facile pour deux espions, mais rien n'était encore gagné pour ces ces deux rivaux.

Tandis que Shaé montait, il démarra rapidement le moteur. Les Rangers pouvaient encore intervenir. Tandis que le bateau s'éloignait des côtes, il souria. Il avait un sacré mal de tête et il aurait bien pris un café. Une nouvelle route allait s'ouvrir devant eux...


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Shaélynn Moore
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MessageSujet: Re: Time to Go - (I don't know when i'll see you again...)   Time to Go - (I don't know when i'll see you again...) EmptyDim 3 Mai 2015 - 1:17


Par chance, Shaélynn s’était entretenu physiquement depuis qu’elle était sur le parc. Certes ses 3 heures quotidiennes d’entrainement de chez Biosyn était bien loin. Elle se félicita également d’avoir eu la présence de changer ses bottes à talons pour des baskets.  Ses foulées étaient beaucoup moins rapides qu’elles n’avaient pu l’être jadis et son souffle était désespérément court. Elle n’aurait jamais pensé que la distance entre les bungalows et l’embarcadère aurait pu être aussi longue. Elle ne regrettait néanmoins pas d’être partie à pied puisque la concentration que lui demandait chaque mouvement  pour ne pas s’étaler sur le sol accidenté des espaces verts du parc l’obligeait à ne pas se focaliser sur Cole. Ces espaces boisés se retrouvaient un peu partout sur le parc et encadraient la plupart des bâtiments mais également des chemins ce qui donnaient l’illusion de se trouver en quasi permanence en plein milieu d’une jungle jurassique.

Les employés utilisaient parfois ces espaces comme des chemins puisqu’ils étaient rares d’y croiser des touristes. Mis à part quelques malins ils étaient peu à s’aventurer en dehors des sentiers prévus à cet effet. Mais Shaélynn avait l’habitude de bosser dans ce genre d’espace puisqu’ils venaient parfois y planter quelques nouvelles espèces fraichement reconstitué, entretenir les plants déjà en place, surveiller leur développement ou se servir en échantillons. Tous ces gestes étaient nécessaires à l’équilibre de la faune et de la flore et du parc qui était tous sauf naturel. Enfin, maintenant la situation s’était stabilisée et la flore était quasiment autonome en fait. A part une surveillance constante, ils n’avaient quasiment plus à… Oh et puis merde en fait. Qu’est-ce qu’elle en avait encore à foutre de ces bosquets de fleurs préhistoriques ?

Actuellement c’était ses miches dont elle devait se soucier. Surtout qu’elle entendait des chiens aboyés pas si loin d’elle que ça. Elle doutait que ses bestioles en aient après elle mais elle ne pouvait pas en être sûre. Elle commençait d’ailleurs à entendre le bruit des vagues ce qui était de plutôt bonne augure. Et tant mieux parce qu’elle commençait être réellement à bout de force. Elle prit juste quelques secondes pour souffler adossé à un arbre. Enfin dans la mesure où elle pouvait s’adosser à un arbre avec son énorme sac de sport qui lui engourdissait l’épaule. Sans compter son sac à mains lesté de documents et de ses deux 9mm.

Une fois son souffle suffisamment repris pour ne pas tomber dans les pommes, elle reprit son chemin en trottinant un plus doucement cette fois-ci. Les aboiements qu’elle avait entendu tout à l’heure ne s’était pas fait ré entendre et elle ne s’arrêta qu’en arrivant à la toute bordure du chemin Planquée accroupi dans un buisson un peu plus touffu que les autres, elle prit le temps de surveiller les alentours avant de faire quoi que ce soit d’autre. Visiblement il n’y avait personne. Ses yeux cherchèrent une possible embarcation mais elle se trouvait à l’extrême limité de son champ de vision planqué à moitié derrière un gros rocher. Elle se déplaça lentement afin de mettre l’intégralité du bateau à moteur et ses alentours immédiats en vu. S’il n’y avait personne elle foncerait et démarrerait l’engin Shivak ou non.

Sauf qu’il y avait déjà quelqu’un. L’homme en question se trouvait être torse nu et rien qu’à le voir de dos, il devait bien kiffer les salles de muscu. Mais elle pourrait s’en débarrasser en jouant sur l’effet de surprise. Shaé allait déposer ses sacs à terre lorsque l’homme se retourna. Lady Shivak. Ce connard avait bien tenu son engagement. Elle ne savait pas si elle était soulagée ou inquiète. Elle sortit alors de sa cachette sur ses gardes malgré tout. Mais elle ne voyait pas pourquoi il aurait attendu de l’attirer ici pour l’attirer et surtout pourquoi il n’aurait pas foutu le camp avant.

En s’approchant la jeune femme put s’apercevoir que son torse était couvert d’égratignure plus ou moins sévères. Mais la plupart était ensanglantées.  Parfait. Si elle le jetait à l’eau, les requins ne mettraient pas longtemps à le choper. Le seul point noir était qu’il n’y avait pas de requins par ici. Son parfait plan de secours tombait à l’eau.
- "Bienvenue au Paradis !"

Time to Go - (I don't know when i'll see you again...) Tumblr_m3i6vhzOZd1r3qlevo4_250

Super.Elle ne prit pas la peine de répondre mais le suivit quand il lui fit signe de s’asseoir dans le bateau. Elle installa ses affaires dans un coin où il ne risquait rien de leur arriver et calla son dos contre son sac de sport histoire d’être un minimum bien installé. Shivak lui semblait étrangement détendu et confiant. Malgré ses blessures et le fait que la moitié du Parc et deux organisations criminels allaient leur courir après dans un possible délai compris entre 2 secondes et 20 ans. Le bateau, heureusement, commença à rapidement prendre de la vitesse et s’éloigna des côtes. En s’éloignant du parc, Shaélynn se sentit à la fois mieux mais aussi extrêmement mal du bazar qu’elle y laissait.  Elle n’arrivait pas à sortir de sa tête le regard que Cole lui avait lancé avant de s’endormir sous l’effet des calmants qu’elle lui avait administré. Elle songeait à ce qui allait lui arriver lorsqu’il se réveillerait. Elle sentit une vague de larmes monter en elle et préféra se tourner vers le large.

L’Egypte. C’était leur première destination. C’était du moins ce que Shivak lui avait dit. Pour retrouver quelque chose que sa mère aurait pu cacher là bas. Elle ignorait ce que c’était. Elle n’avait même pas pensé à demander. Et elle n’allait pas le faire pour le moment. Ils auraient tout le temps de parler durant leur cavale qui s’annonçait plutôt longue. Ce qui était sûr c’est qu’elle n’allait certainement pas lui dire que sa mère était probablement toujours vivante. Elle n’avait pas l’intention de livrer toute ses cartes dès le début de leur collaboration forcée. Pas avec le passé qu’il y avait entre eux. Ce n’était pas parce qu’ils étaient dans cette galère ensembles qu’ils allaient se faire confiance aveuglément.

Alors oui elle garderait une partie des informations dont elle disposait pour elle et elle savait que de son coté il allait en faire autant. Shaélynn se sentait épuisée aussi bien moralement que physiquement et elle savait que cet état allait plus ou moins être le sien pour encore un paquet de temps. Mais elle espérait fortement que Shivak savait un minimum ce qu’il faisait et où ils allaient sinon la tâche allait s’annoncer ardue. Elle ignorait de quelles ressources la Chimère disposait mais Biosyn avait des moyens plutôt balaise de leur coté. Disparaître des radars allait leur priorité.

Fuir. Encore. Et mentir encore. Ce n’était pas demain la veille qu’elle serait en sécurité quelque part. Surtout qu’elle allait plus ou moins vivre avec le danger. Et qu’il allait falloir se la jouer fine pour gratter des renseignements sans dévoiler la totalité des postes dont elle pouvait disposer. Elle en était épuisée d’avance malgré les deux heures de plus qu’elle s’était accordée le matin.
 
28 janvier 2013. Elle n’était pas prête d’oublier cette journée qui marquait la fin de son aventure au Jurassic Park. Décidément la journée avait riche en rebondissements merdiques. Son réveil, sa douche, son petit déjeuner en compagnie de Cole, sa matinée paisible au garden, le repas du midi en couple au bungalow, cela lui semblait bien loin maintenant. Elle portait encore le pantalon noir, son haut chic et la veste de tailleur qu’elle avait enfilé à l’occasion de la cérémonie. La seule chose qui lui rappelait qu’il s’agissait bien de la même journée c’était belle et bien ces vêtements. Le reste semblait s’être écroulé autour d’elle. L’île commençait à ne devenir qu’une vague silhouette boisée à l’horizon. Elle avait hâte que la journée se termine. Elle ne se faisait pas d’illusion : les deux fugitifs n’auraient certainement pas l’occasion de dormir avant de nombreuses heures. Le temps de mettre de la distance entre eux et… tout ce qui avait constitué sa vie du 1er juillet 2012 au 28 janvier 2013. 6 mois.

Shaélynn posa sa tête sur son sac de sport et ferma les yeux. Elle ne risquait pas de s’endormir avec l’autre précieuse si près mais elle pouvait au moins tenter d’effacer visuellement sa présence. Pour quelques instants.

Les derniers instants de tranquillité qui lui restait.

Mais le visage de Cole revenait toujours.

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