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 Des inquiétudes et des Secrets...

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Ed Regis

Ed Regis


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Date d'inscription : 03/01/2014

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MessageSujet: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 22:39

24h après l'assemblé extraordinaire de nomination du nouveau PDG du parc.
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La vie est une longue aventure ou on a plein de choix à faire. Il y a des choix simples, banals, comme choisir comment est-ce qu'on va s'habiller le matin, ou bien encore décider qu'est-ce qu'on va manger pour diner. Mais il y a aussi des choix plus complexes, qui prennent plus de temps de réflexion. Qui nous font parfois hésiter, mais qui seront déterminants pour l'avenir, que ce soit pour ce que nous sommes ou pour ce que sera notre vie deviendra. Un des choix les plus difficiles : fuir ou se battre.

Parfois on choisit la solution de facilité. On fuit, on se cache, on se tait, on abandonne. On passe notre temps à penser à ce que les autre peuvent penser, on passe notre temps à ne pas essayer, par peur de ne pas réussir, de ne pas avoir ce qu'on veut. D'autres fois on en a assez de perdre, et on décide de se battre. On fonce, on s'affirme, on essaye. Quelques fois on subit des échecs, mais on se relève, et on avance, sans regarder derrière. Parfois au bout de quelques essais, on réussit, on obtient enfin ce qu'on veut.

Se battre pour ce qu'on veut vraiment, ça prend beaucoup d'efforts, c'est parfois difficile, mais si on ne fonce pas, si on ne tente pas notre chance, on n'aura que des regrets par la suite. Une question nous reviendra toujours à l'esprit : « et si j'avais foncé ? »

Il arrive un jour dans la vie où tu dois décider dans quel train tu veux monter, et une fois que tu as décidé, tu ne dois pas te demander ce qui se serait passé si tu en avais pris un autre.
Ed conduisait désormais Marcos dans les sous sols du Quai N°5, a l'abri des caméras de sécurité et ou personne ne pourrait surprendre leur conversation.

Depuis un peu plus d'une semaine, l'avocat était en proie à de nombreuses questions, se demandant si il faisait le bon choix. Certes, l'argent avait été l'un des principaux moyens de le convaincre et cela le rendait très satisfait de lui et de sa nouvelle situation. Cependant, le côté éthique de ce marché commençait à pesé sur sa conscience.
Depuis notre plus tendre enfance, on nous répète à quel point on est chanceux. Chanceux d'être en vie, en bonne santé, d'avoir la chance d'être entouré de personnes qu'on aime et qui nous aime aussi. De ne connaître la misère ni la guerre. Mais pourtant, j'ai l'impression de la subir tous les jours. Même en sachant qu'il n'était pas seul, il n'arrivait pas à se sentir en paix, parce que c'est comme si on était tous en combat permanent avec les gens. Puisque aujourd'hui une vie en paix n'existe pas, alors on rentre en guerre contre les autres et parfois même contre nous-mêmes. On se compare, on se guette, on s'empêche de vivre notre propre vie et de rester nous-mêmes à cause de cette lutte qu'on pense au début passagère. Parce qu'on fait parti de cette triste génération, celle qui pourrait vivre en harmonie mais qui ne s'empêchera jamais de tout gâcher et de briser le calme dans lequel nous aurions dû vivre heureux.

Bien sur on se dit toujours qu'on a sa famille, ses amis, mais quand il arrive quelque chose... Quand c'est quelque chose de très grave qui nous tombe dessus, vous vous sentez tellement seul et vous ne pouvez pas en parler, les gens accepteraient de vous écouter mais ils ne sont pas au courant de tout... En fait ils ne savent rien. Je crois qu'on ne peut pas partager certaines choses... Et qu'est-ce qu'on fait dans ces cas là ? Rien. L'impasse.
Ed était bloqué dans ce choix singulier qu'il avait fait. Il avait l'argent, il donnait des informations en échange. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi lui ? Un des agents de BioSyn avait-il été compromis ? Et comment avaient-ils pu obtenir autant d'informations sur le Parc et sur John Hammond ? Depuis quand l'espionnage était-il actif ? InGen en avait-il conscience ?
Trop tard pour se poser les questions. Il avait reçu des instructions claires : du donnant-donnant.

Le deal était simple : il touchait une somme conséquente en échange d'informations visuelles et détaillées pour un voyage à l'autre bout du monde. Il formait une équipe réduite de 3 membres minimum et on lui fournissait deux gros bras pour l'épauler (ou plutôt pour le surveiller). Direction l'Indonésie, un archipel d'îles rachetées par les fondateurs d'InGen dont Hammond faisait partie. Des documents auraient révélé l'existence de constructions appartenant au concept du Jurassic Park. Si des expériences ont été faites là bas, il y aura surement de nombreuses informations à se mettre sous la dent. Lewis Dodgson voulait un rapport détaillé d'une semaine complète passée sur cet archipel. Une prime lui serait versé ainsi qu'à l'équipe qui partirait à ses côtés.

Un pessimiste voit la difficulté dans chaque occasion, un optimiste voit l'occasion dans chaque difficulté. Il décida donc de prendre ce job comme une série de vacances destinées à enquêter de plus prêt sur InGen et de renflouer ses caisses afin d'avoir une position de force au sein de l'entreprise même qu'il défendait. Car outre l'argent, il y avait un autre facteur important que tout homme s'avisait à avoir : le Pouvoir !

Les sous sols étaient bien plus frais que la température assez élevée de l'extérieur. 35°C, en Amérique du Sud, c'était assez étouffant. Les murs étaient froids et sombre et l'odeur se rapprochait plus de celle d'une cave. L'air plus apaisant et plus pure laissait une impression de calme avant la tempête. Dans cet endroit poussiéreux et étroit, se trouvait quelques meubles neufs qui contrastaient étrangement avec le reste de la pièce. Une table basse et quelques chaises aux couleurs immondes avaient été placées là. Ed laissa à Marcos le soin de prendre place sur l'une d'entre elle et se mit à attendre le reste de l'équipe.

Si le Paléontologue avait été un choix logique du fait de l'enquête qui était en cours sur lui, l'autre équipier, ou devrait-on dire équipière, était là en grande partie à cause de son grand défaut : la curiosité. Si Mlle Vandenbergh n'avait pas mis son nez dans leurs affaires, elle n'aura pas du être contrainte à rejoindre leur petite virée. Mais voilà, BioSyn en avait décidé autrement, sinon quoi elle aurait certainement été un dommage collatéral et personne ne l'aurait jamais su. Un avantage à tiré de cela : la jeune femme était Vidéo-documentaliste pour le parc et ce profil allait être la bienvenue pour monter le dossier qu'il devrait rendre à la fin de l'expédition.

Pour toutes informations qui leur avait été donné, Marcos et Lola savaient qu'ils bosseraient pour une opération top-secrète d'InGen, mis en œuvre par John Hammond la veille de son décès. Il souhaitait un check-up complet de ses installations en Indonésie.
Cela évitait à Marcos la garde à vue et un séjour d'interrogations musclés et à Lola une mise à pied pour son espionnage dans une affaire qui ne la concernait pas de base. Maintenant qu'ils étaient tous les trois dans de beaux draps, ils n'avaient plus qu'à faire profil bas et attendre les deux gros bras qui allaient être le reste de l'expédition.

Ed doutait encore. Qui allaient être ces types envoyés pour les surveiller pendant ce voyage ? Et pourquoi ne pas les laisser faire ? N'allaient-ils pas être un problème pour eux ? Et si Marcos et Lola se rendaient compte de la supercherie ? Tout ça pour un paquet de fric.... Mais après tout...
Si tu avais une chance ou une opportunité de saisir tout ce que tu as toujours voulu en un instant, la saisirais-tu ou la laisserais-tu passer ? Vous feriez mieux de vous laisser emporter par la musique, de vous perdre dans l'instant ; il est à vous, vous ne devriez jamais le laisser s'échapper. Tout prendre et ne rien laisser. La survie avant tout. Du courage, il lui fallait du courage. Se concentrer, ne pas se laisser perturber.
Parfois, c'est juste l'espoir qui nous fait défaut. Parfois, c'est la peur. Parfois, c'est la douleur, l'avenir, le passé. Mais ce n'est pas grave, ça, on peut le soigner, le changer, le faire évoluer. Ces problèmes-là ne sont pas gravés dans le marbre, c'est problèmes-là peuvent être modifiés. Il suffit de croire, de continuer à courir, de vivre et de penser au gros chèque que vous allez toucher.

Des pas se rapprochèrent de plus en plus de l'endroit ou ils avaient rendez vous et ce fût Mlle Vandenbergh qui arriva suivi de deux monstres en tenue militaire. Au premier regard, on est en droit de dire que le premier soldat est doté d'un physique hors du commun. Ses mensurations, pour commencer, sont affolantes. Une taille d'environ deux mètres pour un poids de 150 kilos environ, voilà qui a de quoi s'apparenter à une norme plus que extraordinaire. Cela n'empêche pas ce colosse de disposer d'un corps parfaitement entraîné et rôdé à la résistance à l'effort. En atteste sa sangle abdominale abominablement sculpté pour son gabarit, symbole parmi d'autres de ses dispositions physiques appréciables. Il trompe d'autant plus les apparences grâce au port d'un simple t-shirt sans manche, parfaitement adapté à son torse. En guise d'équipement, le seul ornement qui l'accompagne en toutes circonstances est la fameuse ceinture ornée d'une tête de monstre aux dents de sabres, qu'il y a depuis plusieurs années. Ladite ceinture a beau être malmené au cours des aventures de son calme propriétaire, il n'est pas moins demeuré intact tout au long de ses péripéties. Sa peau couleur mate/brun rendait sa carrure saillante et son allure sombre et inquiétante. Le titan répondait au nom homèrien d'Hector.
L'autre type était plus menu. Au plan de son accoutrement, l'on ne peut qu'un simple constat, tant la simplicité et l'ordinaire se dégagent du look du personnage. Aussi bien à titre relatif qu'absolu, d'ailleurs, car si la comparaison avec d'autres personnages renforce cette idée, elle n'est pas absolument nécessaire pour tirer la conclusion précitée. C'était un genre de petit geek renfrogné à la tête plus proche de celle d'un rat que d'un homme. Poilu, barbu, nez aquilin étaient certainement les principaux traits de caractère visible de ce personnage. Malgré son apparence repoussante, il semblait être doté d'une très grande intelligence et d'un sens de la mode très inapproprié... Cette étrange créature répondais au doux nom de Linus.

Après une série de regards échangé entre le groupe, le géant posa sur la table une sorte de vieil appareil enregistreur ainsi que casette audio qu'il mis en marche. Un message vocal informait le groupe de leur mission : allez sur Isla Vanthua, une île d'Indonésie. Explorer les terres et les bâtiments construits, rapporter le plus d'informations et ramener le groupe sain et sauf. Ils toucheraient chacun 5000$ pour ce projet si il était mené à bien. Une équipe d'extraction viendrait les récupérer une semaine après leur départ. Pour tout problème urgent, un téléphone satellite leur serait confié.

A ces mots, Hector et Linus semblaient ravis et satisfait de la prime accordé par leur employeur. Ed était septique quant à la sécurité que leur apporterait ses deux gars et il n'avait aucune idée de ce à quoi pouvaient bien penser Marcos et Lola. A vrai dire, depuis la soirée de la réunion, ils avaient plutôt mal été traité et embarqué de force dans ce qui allait être leur prochaine aventure. Mieux valait qu'ils comprennent qu'ils n'avaient pas le choix (même si Ed leur avait déjà expliqué qu'ils risquaient la prison si ils ne coopéraient pas).

Si tout le monde était partant, alors le voyage débuterait d'ici quelques instants. L'avion les attendait un peu plus loin, à l'aéroport de la ville et le strict minimum de survie (vêtements, médicaments, vivres, ect...) avait déjà été prévu à cet effet. Ils devaient être rapide et efficace.
Mais certains pouvaient encore refusé et cette option tracassait Ed au plus haut point...

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Marcos Shannon

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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyVen 8 Aoû 2014 - 18:58

Marcos ouvrit les yeux. Un puissant mal de crâne l'assaillit aussitôt, alors il grimaça et posa sa main gauche sur sa tempe gauche, même si cela ne lui procura enfin de compte aucun soulagement. Il se redressa et remarqua alors qu'il était dans un fauteuil. Il reconnu l'endroit aussitôt : un fauteuil du ferry qui faisait la navette entre Isla Nublar et San José. Il les connaissait bien ses fauteuils pour avoir prit si souvent le ferry pour faire la liaison île continent ses dernières semaines. Mais que faisait-il là ? Les derniers souvenirs qu'il avait, c'était que des rangers sur ordre de Shivak Garland l'avaient arrêté et conduit dans une camionnette où on l'avait ensuite endormis en lui collant sur la figure un tissu imbibé d'un liquide soporifique. Après, rien, nada, le grand blanc, ou plutôt le noir total.
Le paléontologue regarda sa montre et vit qu'il s'était écoulé plusieurs heures depuis son arrestation. Avait-il dormis tout ce temps ?


Marcos essaya de se remémorer la soirée qu'il avait passé avant son arrestation. Une réunion importante s'était déroulée, où les problèmes les plus importants du parc avait été soulevé, surtout en ce qui concernait le siège d'Isla Nublar par les forces armées de la Chimère. Et à la fin, la question que tout le monde attendait : qui se présentait pour devenir le nouveau PDG d'InGen ? Marcos avait dit qu'il ne se voyait pas prendre ce poste, même si en réalité il en crevait d'envie. De toute façon, avec ce qui s'était passé la veille, il n'y avait plus aucune chance qu'il occupe ce poste un jour... Marcos regretta une fois de plus de s'être mêlé de ce complot entre InGen et la Chimère qui n’arrêtait pas de lui pourrir la vie en ce moment. Mais devait-il malgré les embûches renoncer à ses convictions ?
Il avait osé s'élever contre Shivak Garland, et en avait payé le prix. Mais devait-il abandonné ? Si lui abandonnait, qui reprendrait le flambeau ? Qui vengerait les dizaines d'employés morts à cause de la Chimère ? Il s'était trop rapproché du but pour abandonner. Il était maintenant certains que la Chimère était venu chercher quelque chose, mais quoi ? Il avait apporter des dinosaures sur l'île pour faire diversion. Mais que cherchaient-ils ? Pour l'instant, il n'avait aucun moyen de le savoir. Pour l'instant...


Mais d'un coté, Marcos était fatigué de lutter seul. La réaction de l'assemblée la veille était claire : tout le monde le laissait tomber comme une merde. Personne n'avait prit sa défense quand on l'avait emmener. Tous des ingrats. Et parmi eux, Emma Beckett. Elle avait fait encore mieux : elle l'avait trahis. Elle s'était alliée à Shivak Garland et partageait son lit alors Marcos la mettait dans la confidence. Cole Hudson était-il aussi de mèche avec Garland ? En tout cas il partageait le lit de Shaelynn Moore, qui alors qu'il la considérait comme une amie, était devenu une personne louche et manipulatrice, se ce n'était déjà pas me cas avant. Il ne pouvait plus se fier a qui que ce soit. Il était seul maintenant. Alors il agirait seul et par ses propres moyens. Muerta était à porter de bateaux de Sorna. Il n'avait qu'a se rendre sur Isla Sorna pour une raison X ou Y et puis en prenant un zodiac voguer jusqu'à Isla Muerta. Ce n'était pas impossible. Après il faudrait se faire discret une fois sur l'île et voir ce qu'il s'y tramait. Mais pour le moment il fallait déjà voir ce qui se passait sur Isla Nublar, l'île des brumes.


Le paléontologue prit final son courage à deux mains et voulu lever ses fesses du fauteuil, mais une main ferme se posa sur son épaule et lui intima de rester assit. Quel ne fut pas sa surprise de voir assit sur le fauteuil d'à coté un homme en costume qui le dévisageait. Il l'avait déjà vu quelques part, cet homme, il en était sûr et certain, mais il n'arrivait pas à se souvenir où...

« Qu'est ce que vous foutez là ? » lui demanda-t-il plutôt. « Je vous ai déjà vu, mais je n'arrive pas à me rappeler où... »

Le paléontologue fit un effort de concentration pour essayer de se rappeler qui était ce curieux personnage au visage étrangement sournois.

« Mais oui ! Ed Regis ! L'incident du mosasaurus vous étiez là ! »

Son interlocuteur resta très silencieux, ce contentant de répondre par des signes de la tête. Et il avait surtout été très clair sur un point : il aurait plus détail une fois arrivé à San José, pas avant. Que se soit sur son « agression », son arrestation, ou encore ce que l'on voulait de lui, il allait devoir être patient.




Le paléontologue se résolu donc à attendre son heure. Ok, il aurait put sauter à l'eau par dessus la rambarde, nager jusqu'à la côte et disparaître pour toujours, mais sa soif de savoir et son implacable curiosité l'avait encore mené dans de beaux draps...


Quelques heures plus tard, il arriva enfin au port. Sans attendre, Ed Regis lui ordonna de le suivre. Ils prirent alors un taxis qui ne les emmena pas très loin, seulement dans la zone désaffecté du port. Ici, les grues et les chaines étaient usés par le vent salin et viraient sur le rouge à cause de la rouille. Les oiseaux de mer comme les mouettes et les goélands en avaient fait leur bastion, à voir la quantité de déchets qu'ils ramenaient ça et là et la quantité de déjections disséminées un peu partout. Regis ouvrit une porte en métal qui grinça nerveusement et fit signe au paléontologue d'entré. Il hésita un instant. Pourquoi tant de secret ? Était-ce l'étape avant le goulag ? Cet homme habillé en pingouin comme un Shivak Garland allait-il le battre à mort avec sa petite valise qu'il se trimbalait à la main depuis la descente du ferry ? Et encore une fois, la curiosité l'emporta.


Ed Regis l'emmena dans un dédale de couloir humide et puant. Plus il s'enfonçait dans les sous sols, plus l'air devenait fraît en comparaison de l'air chaud et moite de la surface. Ils débouchèrent rapidement dans une petite pièce assez propre en comparaison du reste. Le mobilier était sobre : quelques chaises, une table basse, et deux trois meubles par ci par là. Ed s’installa puis fit signe à Marcos de faire de même. Le paléontologue était à peine assit qu'il vit une jeune femme aux cheveux couleurs ébènes rentrer à son tour, entourer de d'un gorille et d'un mec aux allures de rat de laboratoire, un peu comme Marcos à son arrivé à InGen. Bien quelle ne fut pas violenté, la jeune femme ne semblait pas ravi d'être ici. Déjà, elle tirait une tête d’enterrement, à moins que ce soit son visage neutre. Cela ne l’empêchait pas pour autant d'être très jolie. Elle ne l'avait peu être pas remarqué, mais le gros gorille derrière elle à la peau basané n’arrêtait pas de posé un regard d'affreux violeur psychopathe. Marcos s’imagina un instant ce battre contre ce type, ou du moins ce prendre une dérouiller par ce type. Il devait faire dans les 140 kilo au moins, et ses mains devaient faire la taille des patte d'un ours. Mais la brute ne gagne pas toujours ! Parfois c'est le gringalet de service qui surpasse tout le monde grâce à la ruse.
Le paléontologue se demanda se que faisait cette jeune femme parmi eux. Que faisait-elle là ? Coopérait-elle avec Ed Regis ? Avec ce mec aux allures de ras de labo ?
Le berserker posa alors sur la table un appareil datant de Mathusalem, une sorte de lecteur cassette, et y mis une petite cassette audio. Marcos esquissa un sourire en imaginant cette brute épaisse briser entre ces doigts ce petit objet en plastique. Il lui rappelait un peu John Pick.
Le message audio commença. La voix qu'ils entendaient leur expliqua qu'il devrait se rendre sur Isla Vanthua, une île perdu au milieu de l'Indonésie, y répertorier tout ce que l'on y trouvait et voyait, le tout pendant une semaine. Un téléphone cellulaire en cas de besoin, le truc absolument inutile car à tout les coups les secours mettraient trois heures à venir. A voir le sourire béa de Goliath, il devait être heureux d'aller je ne sais où trouver je ne sais quoi. Mais pas Marcos.

«Mais vous êtes cinglés ! » s'offusqua Marcos. «  On parle d'une île d'InGen, et on sait tous ce qu'il y a sur les îles d'InGen ! J'ai déjà été deux fois sur Isla Sorna, avec du matériel de pro et des rangers et tout et tout, et deux fois, j'ai faillis mourir noyé, piétiné par un troupeau de dinosaure de 60 tonnes, dévoré par des carnotaurus. Et vous, vous voulez y aller avec un mec baraqué, un ras de laboratoire, un paléontologue et euh.... une... une jeune femme ? »

Le paléontologue s’arrêta quelques secondes, le temps que tout le monde réagisse.


« Je sais pâs ce qui s'est passé en Indonésie, ni ce qu'il y a sur Vanthua. Mais sérieusement.... même si il n'y aurait que des arbres, c'est suicidaire ! John Hammond était un grand homme, mais il a créer des paradis mortels. Si vous voulez y aller Messieurs Regis, allez y, emmener votre gros bras si vous voulez, mais ne forcez pas les autres à aller là-bas. »

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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyMar 12 Aoû 2014 - 21:44

Si la jeune femme avait su plus tôt ce qui lui arriverait, elle n’aurait sans doute rien changé à ses pensées et ses actes. Certes elle n’avait pas été traitée de la meilleure des façons mais qu’importe, au final elle s’en était sortie plutôt bien. La guide documentaliste n’avait bien certainement pas eu le choix mais la condition qu’on lui avait imposée devant le nez en alternative à la prison était plus qu’intéressante aux yeux de la belge. Cette dernière ne mesurait pas encore les conséquences de cette mission top secrète et à l’heure actuelle Lola s’imaginait en Indiana Jones avec un chapeau sur la tête et une machette pour braver la flore hostile de la jungle dense et humide à la recherche du dinosaure perdu ou encore en James Bond en train d’échapper à ses poursuivants de KC  sur une moto ultra rapide. Elle était là dans ses rêveries quand le son des criaillements de nombreux oiseaux marins annonçait son arrivée imminente au port de San José. Son destin n’allait pas tarder à se tracer.

Environ 24h plus tôt sur Isla Nublar

Lola se pressa dans le couloir de sortie du Jurassic hotel et fini par sortir au grand air sous les nombreuses étoiles éparses malgré le temps maussade de la veille. Il n’y avait pas âme qui vivait au dehors. Il manquait juste les bouches d’égouts fumantes comme dans les mauvais films d’horreur pour se croire dans l’un de ses derniers justement. La jeune brune frissonna en sentant l’air caresser doucement la peau de ses bras nu. Lola croisa ceux-ci sur sa poitrine pour essayer de se réchauffer un petit peu. Les échos de nombreuses voix arrivaient jusqu’à ses tympans meurtris par les cris et les insultes de ses collègues à l’intérieur. La jeune guide ne voulait plus les entendre. Son quota de patience avait été largement dépassé et puis il y avait urgence désormais. Il fallait qu’elle retrouve le chef des paléontologues au plus vite. C’était dans ce but précis qu’elle était sortie de cette salle confortable et somptueuse. Le temps pressait que d’autant plus, Lola entendit des éclats de voix s’approcher de la sortie. La jeune femme n’avait vraiment pas envie de se faire voir. Elle se décida donc à bouger et à aller se cacher derrière un énorme arbre planté non loin de l’hôtel pour pouvoir y réfléchir plus facilement sur la démarche et le chemin à suivre.

Il n’y avait plus traces de Marcos Shannon et des deux rangers nulle part. La tâche s’annonçait plutôt complexe au premier abord. Où devait-elle chercher ? La jeune femme se força à respirer posément pour pouvoir oxygéner son cerveau de manière optimale et ainsi avoir une réflexion efficace. Depuis qu’elle était toute petite la belge avait eu recours des milliers de fois à ce genre d’exercice qu’elle maîtrisait désormais à la perfection. Ses problèmes de malformations pulmonaires l’obligeaient à ces pratiques régulières. Soudain, en pleine expiration, elle eut la vision flash de murs verts et orange et de chaises noires en plastic ainsi que de nombreux écrans de surveillance d’où brillaient des chiffres en digital indiquant des mesures d’heures. *Mais bien sûre !* se dit-elle. Le QG de la sécurité ! C’était l’endroit idéal pour emmener un prisonnier. Ce serait sûrement là-bas qu’elle le retrouverait et pourrait peut-être l’aider en le soulageant au moins de ses douleurs s’il avait été malmené. Les rangers n’étaient pas les personnes les plus délicates de la planète et Lola craignait que le paléontologue ait subit quelques coups qui se seraient échappés. Ça pouvait vite déraper dans ce genre de situation même si les agents de la sécurité étaient professionnels.

Le QG des rangers se situait au sous-sol du centre des visiteurs si ses souvenirs étaient exacts. La guide se revit à peu près  dix jours plus tôt en compagnie de Terrence et du jeune Komar lorsqu’ils s'étaient rencontrés sur le parc. A cette période, Lola ne connaissait encore rien ou presque de son lieu de travail. Ce jour-là, la jeune femme avait eu la chance de visiter à peu près tous les endroits importants du parc. Le vieil homme les avait aidé à sa manière malgré son humeur massacrante. En revoyant son visage, un sourire vint flotter sur les lèvres de la documentaliste. Cette dernière se pressa donc sur le chemin qui menait au centre. A pied ce n’était pas tout près. Au moins cela la réchaufferait car sa veste était restée à l’intérieur du Jurrasic hotel. Elle s’était précipitée et n’avait pas pensé à tout. La jeune femme marcha d’un bon pas dans la nuit sous la lumière tamisée des réverbères du parc. Après un bon quart d’heure de marche, la brune arriva enfin à l’entrée du centre. Elle gravit les marches et loupa la dernière, ce qui la fit trébucher. Lola atterrit maladroitement sur ses deux mains pour éviter à ses genoux de venir s’écraser contre la pierre. Elle fit une grimace de douleur car elle avait du supporter tout son poids seulement sur ses deux articulations qui n’étaient pas d’une solidité à toutes épreuves. *Nom de dieu, je crois que je viens de me fouler un poignet ! C’est le moment idéal pour ça. Putin il n’y a qu’à moi que ça arrive !* Pour couronner le tout elle ne pourrait même pas soulager sa douleur. Son « pouvoir » était malheureusement inefficace sur elle-même. L’ironie du sort sans doute…

La jeune documentaliste se massa doucement le poignet droit (heureusement elle était gauchère) pour essayer de calmer la douleur qui cognait inlassablement dans son articulation, ce qui ne fit absolument aucun effet. Elle se contenta finalement de serrer les dents et enfin d’entrer dans le bâtiment. Le centre des visiteurs était plongé dans une relative pénombre, seules quelques appliques murales étaient encore allumées et les sources de lumières émanant des boites indiquant « sortie de secours » jetaient une légère lumière rouge inquiétante sur la paroi des murs. Le squelette du T-Rex était effrayant à souhait. Lola avala sa salive et se dirigea vers l’escalier qui menait au sous-sol. Tout en tenant son poignet blessé, elle se faufila à pas de loup de la manière la plus discrète possible. La jeune femme ne croisa personne, ce qui était normal car la plupart de la sécurité se trouvait au gala en ce moment même. Sa tâche serait d’autant plus facile. Il fallait trouver Marcos rapidement. Elle arriva enfin au QG et failli se faire repérer par un agent qui était resté pour continuer à surveiller le parc. Il portait un gobelet de café à la main gauche et un énorme donuts de la main droite. Lola en saliva d’envie. Malgré les toasts, la faim lui tenaillait toujours l’estomac. Le léger ronron des écrans de sécurité et de certains ordinateurs allumés la berçait et elle devait lutter contre le sommeil. Ce qui eut pour conséquence que la méfiance et l’attention de la brune diminuèrent fortement.

Effectivement, elle n’avait pas vu le deuxième agent qui venait dans son dos et qui par habitude l’avait repérée dans la seconde ou elle était entrée au QG. Le manque d’expérience de Lola au sujet des caméras de sécurités lui porta préjudice. Elle sentit une énorme paluche se poser sur son épaule et grâce à l’adrénaline causée par la surprise elle eut le réflexe de se dégager et d’essayer de se sauver. Chose veine face à l’entraînement du ranger qui fut bien plus rapide qu’elle. L’agent en question lui attrapa le poignet (droit) et serra pour l’arrêter dans son élan. Ce fut très efficace et elle en cria de douleur.

- Aïeuuuuu ! Putin lâchez moi je viens de me fouler le poignet et là vous êtes en train de me le broyer. Je vais bientôt devenir manchot si vous continuez !

Le ranger la lâcha aussitôt mais lui barra la route de tout son corps massif. Lola maugréait dans ses dents en français pendant que l’agent l’observait de la tête au pied. Celui-ci lui adressa enfin la parole :

- Qui êtes-vous ? Et surtout qu’est-ce que vous fabriquez au QG de la sécurité ? Vous veniez espionner ? Ce n’est pas bon pour vous ma ptite dame. Vous allez me suivre dans la salle d’interrogatoire et vous allez attendre sagement que mon chef se pointe ici

Lola lui lança le regard le plus noir dont elle était capable et capitula devant la masse physique qui la dominait d’au moins deux têtes. Elle se contenta de lui dire d’un ton sec.

- Je suis Lola Vandenbergh, guide documentaliste sur le parc. Vous pouvez vérifier et elle lui passa sous le nez son badge de service qu’elle avait dans son sac à main.

Le ranger le lui prit des mains et la poussa vers la salle où il l’enferma à double tours. Elle ignora combien de temps elle était restée enfermée dans cette pièce minuscule ou il n’y avait qu’une table et deux chaises mais la belge avait l’impression d’avoir attendu au moins deux heures. Sa montre était en réparation car trois jours plus tôt elle avait oublié de l’enlever pour prendre sa douche et son portable était bien sûre déchargé. La malchance n’avait pas fait de cadeau à la jeune femme et cette dernière râlait de ne pas pouvoir aider Marcos. Elle avait tout foiré sans oublier les gros ennuis qu’elle allait avoir. Si elle était soupçonnée d’espionnage c’était fini pour sa carrière. Elle pouvait oublier son poste de guide documentaliste. Lola était furieuse de s’être fait prendre aussi facilement mais en même temps elle n’était pas espionne et entraînée en conséquence.

Il fallait garder la tête froide et se montrer intelligente face au chef de la sécurité qui elle l’espérait fortement n’allait plus tarder. Ses prières furent exaucées car 5 minutes plus tard la porte s’ouvrit sur un seul personnage que Lola n’avait jamais vu de sa vie. Ce dernier était assez petit en taille, à peu près la taille de la belge et portait un costume impeccable sans doute confectionné sur mesure. Son visage était assez singulier. Ses cheveux étaient d’une teinte indéfinissable ressemblant à un mélange de roux foncé et de châtain. Son grand front dégarni lui procurait une certaine prestance et ses yeux clairs perçants étaient intrusifs aux yeux de Lola. La jeune femme n’aimait pas son regard intense qui lui faisait invariablement penser à un tigre tout près à sauter sur sa proie pour la déchiqueter. Telle fut l’impression de Lola lorsqu’elle vu l’avocat Ed Regis pour la première fois. L’assurance de la jeune femme diminua quelque peu mais elle garda son sang-froid face à cet homme qui physiquement ne paraissait pas très dangereux. Elle l’observa sans croiser son regard tout en tenant son poignet droit dans sa main gauche pour lui éviter tous chocs. Il fallait qu’elle se soigne au plus vite pour ne pas que ça s’aggrave.

Et c’est tout en essayant de faire abstraction des coups de marteaux qui frappaient dans son articulation qu’elle écouta attentivement son étrange interlocuteur. Il la salua et se présenta comme étant Ed Régis avocat à la solde d’InGen. L’homme de loi l’interrogea sur sa présence au QG de la Sécurité. C’est alors que Lola décida de lui dire la vérité pour éviter de trop gros ennuis. Choquée de ce que l’on avait fait à Monsieur Shannon elle s’était décidée à l’aider car les manières de Shivak Garland lui semblaient inappropriées. Elle avait voulu faire justice elle-même et cela lui fut reproché par Régis. Ce dernier lui fit une liste des peines qu’elle risquait et en résumé lui fit la morale en lui reprochant de fourrer son nez dans des affaires qui ne la concernaient aucunement. Lola était menacée de perdre son boulot et pire que cela, d’aller en prison. La jeune femme était sous le choc, elle n’avait pas du tout mesuré la portée que ses actes auraient et regretta amèrement d’avoir été si impulsive pour aider quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas. Elle déglutit difficilement et sa pensée se porta sur sa famille en Belgique qui était heureuse qu’elle ait trouvé le job idéal. Ce même job qu’elle n’allait pas tarder à perdre. Sauf si…

Sauf si quoi ? Lola était suspendue aux lèvres de l’avocat. Elle aurait fait presque n’importe quoi pour garder son boulot au sein du Jurassic park. Ed Regis lui fit alors une proposition étonnante à laquelle elle ne s’y attendait absolument pas. A la base elle avait eu l’intention d’aider le paléontologue en chef et la jeune femme en aurait l’occasion mais d’une manière toute différente. Si elle acceptait, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix sinon c’était direction la case prison, ils seraient amenés Ed, Marcos et elle à s’occuper d’une mission top secrète mise en œuvre par le défunt Hammond juste avant sa mort. Il ne lui donna pas d’autres détails mais lui donna rendez-vous le lendemain au port de San José plus précisément dans un bâtiment du quai numéro 5. Lola accepta de vive voix non sans un grand soulagement qui lui fit presque oublier sa douleur. La jeune femme aurait besoin de carnets de notes et de son appareil photo et éventuellement d’une petite caméra portative. C’est tout ce qu’elle apprit ce soir-là. L’interrogatoire se termina donc sur une poignée de main (la gauche) et après lui avoir rendu son badge tout en lui faisant bien comprendre que si elle ne venait pas au rendez-vous elle aurait des ennuis beaucoup plus gros qu’elle, Ed Régis pris congé sans aucune autre forme de procès. Le ranger repointa le bout de son nez quelques secondes plus tard et tout en la jetant dehors lui dit d’un air autoritaire :

- Je m’appelle Spencer Smith. Retenez bien ce nom. Je ne veux plus vous voir ici. Vous avez eu de la chance cette fois-ci. Vous n’en aurez pas une seconde fois. Déguerpissez maintenant !

Lola ne se fit pas prier et sortit comme une flèche et ne s’arrêta pas avant d’être enfin arrivée face à la porte de son bungalow. Elle irait récupérer sa veste aux objets perdus si on ne lui avait pas volé d’ici là. Elle n’avait vraiment pas le courage de retourner la chercher au Jurassic Hotel. Le lendemain elle irait à l’infirmerie pour se faire soigner la main. La jeune femme ne pourrait pas prester une mission top secrète avec un poignet défectueux. Suite à une douche régénératrice et la prise de ses médicaments quotidiens nocturnes Lola rompue par la fatigue et le stress s’endormit en quelques secondes d’un sommeil sans rêves. Le lendemain s’annonçait rude et fatiguant également.

29 janvier 2014

Son réveil, ce matin-là, fut une sorte de calvaire sans nom. Sa tête lui faisait un mal de chien sans parler de son poignet qui avait presque doublé de volume. La jeune femme se trouvait dans un état second au bord de la nausée. Même avec tout cela, elle devait se lever pour premièrement aller se faire soigner et deuxièmement préparer sa mission top secrète. Ed Regis avait du parler à son supérieur pour le prévenir qu’elle avait été réquisitionnée pendant une semaine et que du coup il devait se passer de ses services durant ce laps de temps. Une chose en moins pour laquelle il ne fallait pas s’inquiéter. Sans attendre, Lola alla faire sa toilette et omis volontairement de déjeuner. Rien que de penser à boire de l’eau lui donnait des vertiges. Elle quitta donc son bungalow vers 11h pour se rendre directement et d’un pas mal assuré vers l’infirmerie qu’elle prit un temps fou à rejoindre. Bien qu’elle soit dans un état lamentable, Lola pu apprécier l’air frais qui lui glissait sur le visage et lui redonnait un semblant de couleur. Les souvenirs de la veille lui revenaient peu à peu à l’esprit et la curiosité repris un peu le dessus sur la nausée et la douleur. Fort heureusement, les infirmières et infirmiers étaient très professionnels. Un gel anti inflammatoire lui fut appliqué et on lui donna également un anti douleur puissant à prendre maximum trois fois par jour. Pour finir une attelle fort discrète, mais qui ne l’empêchait pas d’être efficace, fut placée sur son poignet en convalescence. Si la guide ne forçait pas sur ce dernier, il serait guéri en quelques jours. En ce qui concernait ses nausées, un bon bol d’air frais et un peu de marche lui remettrait ses entrailles en place. Les petits fours et le champagne ne lui avaient pas réussi la veille. Le stress de ce qui lui était arrivé n’avait pas du tout arrangé les choses. Désormais ça restait un mauvais souvenir et la belge se trouvait fort mieux disposée à penser à ses affaires et à sa future mission.

Elle prit donc l’après-midi pour se reposer un peu sans grand succès tant la curiosité régnait en maître. Lola s’imaginait tellement de choses dans sa tête qu’elle ne vit pas le temps passer et que son estomac cria famine. La jeune femme était guérie, elle mangea et consentit à enfin préparer le peu d’affaires qu’elle emmènerait pour la mission. Un sac à dos discret et plus ou moins léger fut donc prêt, rempli de deux shorts et trois t shirt ainsi que de paires de chaussettes, sous vêtements, dentifrice et d’une brosse à dent. Ces deux dernières choses, la belge y tenait comme la prunelle de ses yeux. Elle n’irait nulle part sans. L’hygiène dentaire était plus importante que tout le reste. Ses médicaments ainsi qu’une trousse de premier secours rejoignirent le reste de l’équipe ainsi qu’un appareil photo et une petite caméra portative sans oublier un carnet de note et quelques stylos billes pour clôturer l’inventaire. On lui avait demandé d’en acheter pour son nouveau boulot et elle était plutôt fière de son nouveau matériel d’autant plus qu’il avait coûté une petite fortune à ses yeux. Lola n’emporterait rien d’autre car elle doutait fort d’avoir le temps de se laver comme elle le voulait et de s’occuper de ses cheveux ou de son maquillage. Plus tard, la guide documentaliste remercierait le ciel de ne pas s’être trop chargée de choses inutiles. Pour ce qui était du boire et du manger, les autres y auraient sans doute pensé. Elle était prête et n’attendit plus une minute pour rejoindre le port et prendre le ferry qui l’emmènerait jusqu’ à Ed Regis et Marcos Shannon. Enfin, Lola allait découvrir ce qui l’attendait.

Lorsque Lola posa le pied sur le bitume du port elle sentit la chaleur accablante lui écraser la nuque. Elle chercha un coin d’ombre du regard lorsque celui-ci fut attiré par un léger mouvement sur sa gauche. Elle fixa la source de ce mouvement et se rendit compte que cela venait d’un homme qui agitait son bras discrètement pour essayer d’attirer son regard. Heureusement que Lola avait une excellente vue sinon elle serait passée outre de ces signes. La brune se dirigea donc d’un pas léger vers son contact. Celui-ci avait un physique assez hors du commun. Il était d’allure aussi maigre qu’une branche d’arbre desséchée poilue qui portait des vêtements dépareillés complètement dépassés point de vue mode. Il se présenta comme étant Linus. Il était fort taiseux et se contenta de demander à Lola de le suivre, ce qu’elle fit sans se faire prier. La jeune femme irait n’importe où du moment qu’il y avait de l’ombre.

Linus l’emmena donc au quai numéro 5 et la fit entrée la première dans une sorte d’entrepôt désaffecté. L’endroit n’était pas très accueillant et ressemblait à un cimetière de carcasse d’elle ne savait quels engins. L’endroit étais plus frais et plus ils s’enfoncèrent dans le dédale de couloir plus la chaleur s’évaporait et laissait place à de l’air pur et revigorant. Cela n’empêchait pas le côté glauque de l’endroit d’effrayer quelque peu la jeune femme. Son cœur s’accélérait de plus en plus. Ça devenait sérieusement flippant et le stress de se dire qu’elle était peut-être tombée dans un piège l’envahit de toute part. La belge imaginait déjà un plan dans sa tête pour essayer de fuir mais comme le destin avait décidé de ne pas lui faire de cadeaux, elle entendit qu’une troisième personne les avait rejoint. Ce deuxième homme ressemblait à un gorille sans tous les poils. Il était dégoûtant et Lola regrettait d’être venue mais n’eut plus d’autres choix que d’avancer depuis que Linus s’était fait rejoindre par son adorable camarade. Autant dire que la guide documentaliste n’avait plus aucune chance de prendre la poudre d’escampette.

Après maints escaliers, tournants et carrefours, le trio arriva enfin à l’endroit du rendez-vous. La jeune femme entra la première suivie de près par ses deux compères. Ed Regis et Marcos Shannon étaient tous deux déjà assis confortablement en les attendant. Enfin elle l’avait retrouvé cet homme qu’elle avait ardemment cherché en vain. Il n’avait sans doute aucune idées des soucis qu’elle avait eu en voulant l’aider. Marcos ne lui avait rien demandé mais à cause de lui elle avait un poignet en compote et une affaire sur les épaules qui allait surement la dépasser. Lola lui en voulait un peu malgré elle. Elle observa ses deux interlocuteurs en silence. Celui-ci fut rompu par le bruit sec que fit l’enregistreur que posa le monstre sur la table devant eux. D’où est ce qu’il sortait un truc pareil ? Décidemment la belge n’était pas au bout de ses surprises. Le gorille glissa une cassette audio dans le lecteur et appuya sur la touche « Play ». Ils entendirent tous un crachotement régulier  et une voix masculine plutôt grave et monocorde leur révéler enfin le but de leur fameuse mission top secrète. Tous les cinq devaient se rendre sur Isla Vanthua située en Indonésie, une des îles que Hammond avait acquérie. Sur cette île, ils avaient pour mission d’explorer l’endroit et d’emmagasiner le plus d’informations possibles. S’ils étaient tous sains et saufs, ils remporteraient chacun 5000$. C’était quoi ce « sains et saufs » ? Lola n’essaya pas d’imaginer quoi que ce soit sinon elle allait paniquer. Elle respira un bon coup en écoutant Marcos s’énerver sur Ed Regis. Le paléontologue ne la rassura absolument pas.

«Mais vous êtes cinglés ! On parle d'une île d'InGen, et on sait tous ce qu'il y a sur les îles d'InGen ! J'ai déjà été deux fois sur Isla Sorna, avec du matériel de pro et des rangers et tout et tout, et deux fois, j'ai faillis mourir noyé, piétiné par un troupeau de dinosaure de 60 tonnes, dévoré par des carnotaurus. Et vous, vous voulez y aller avec un mec baraqué, un ras de laboratoire, un paléontologue et euh.... une... une jeune femme ? »

C’était un cauchemar ou quoi ? Si tous ce que Marcos affirmait se révélaient véridique, ils allaient tous risquer leur vie sur cette île sauvage. Personne ne savait ce qui s’y trouvait. La faune et la flore y était inconnue et c’était à eux de tout répertorier.

*Dans quoi je me suis embarquée ? J’ai envie de mourir tout de suite.* Le pire dans tout cela c’est que tous les deux n’avaient absolument pas le choix. La prison c’était hors de question. Elle n’y survivrait pas non plus. Quitte à mourir autant le faire au grand air. Soudain sa famille s’imposa dans sa tête et cela lui fit reprendre son sang-froid. Pour eux, Lola survivrait. Enfin elle ferait tout ce qui était possible humainement pour rester en vie. Et puis ils s’inquiétaient peut-être pour rien. Si cela tombait, ils allaient vivre comme des scouts en pleine nature sans rien croiser comme créatures dangereuses ou dégueulasses. Elle prierait pour que ce soit le cas.

« Je sais pâs ce qui s'est passé en Indonésie, ni ce qu'il y a sur Vanthua. Mais sérieusement.... même si il n'y aurait que des arbres, c'est suicidaire ! John Hammond était un grand homme, mais il a créer des paradis mortels. Si vous voulez y aller Messieurs Regis, allez y, emmener votre gros bras si vous voulez, mais ne forcez pas les autres à aller là-bas. »

Lola se racla la gorge et décida de prendre la parole. Il fallait qu’elle réussisse à le raisonner parce qu’ils n’avaient absolument pas le choix, ce que Marcos n’arrivait pas à accepter apparemment. Elle s’adressa donc directement au jeune homme.

- Bonjour Monsieur Shannon. Je m’appelle Lola et je suis une nouvelle guide documentaliste sur le parc. A la base, je n’aurais pas du être mêlée à cette expédition mais mon sens stupide du devoir et de la justice m’a poussée à vouloir vous aider suite à votre arrestation hier. Voilà où j’en suis aujourd’hui. Elle lui sourit doucement sans montrer sa rancune. - Tout comme vous je voudrais être n’importe où sauf ici avec Ed, Linus et Monsieur Gros bras. Malheureusement vous et moi n’avons absolument pas le choix. Si nous n’y allons pas, dieu seul sait ce qu’il adviendra de nous. Mon sixième sens me le dit, je ne suis pas complètement stupideelle jeta un regard noir à Ed Regis. - Si on se rend sur cette île, qu’on réalise le travail qu’ils attendent de nous, qu’on s’en sort tous, tous les deux on aura tout gagné. Il faut y aller Marcos. Elle le regarda droit dans ses beaux yeux clairs un instant et reprit- D’ailleurs, je peux malgré ma petite taille et ma force ridicule vous être d’un grand secours si quelqu’un est blessé et souffre beaucoup. Je calme toutes douleurs sans forcément les soigner. Je ne fais que soulager et détecter certaines de ces douleurs. Ne poser aucune questions et regardez plutôt. Les actes sont en général plus parlants.

En effet, Lola avait senti que ses mains fourmillaient anormalement, signe,  qu’elle avait eu l’habitude de détecter comme étant de la douleur. Avec les années son « don » c’était un peu affiné. Avec un peu de jugeote et de bon sens elle comprit vite que c’était Marcos qui souffrait. Par contre elle n’avait aucune idée de où il avait mal. Elle demanda donc tout naturellement au jeune homme où la douleur s’était installée. Tous la regardaient avec des yeux ronds comme si  c’était une cinglée. Marcos finit par lui désigner son bras droit. Elle posa sa main valide sur le membre supérieur droit du chef des paléontologues d’InGen et sentit la chaleur de sa main augmenter. Les fourmillements quittèrent celle-ci et après quelques secondes Lola la retira du bras de son collègue. Le mal devait être parti. Avec cette petite démonstration la jeune femme espérait avoir ne fut ce que un tout petit peu rassuré son interlocuteur.

- En principe votre douleur au bras devrait être parti. Si ce n’est pas le cas maintenant, dans quelques minutes ça fera effet. Et s’il vous plait ne parlez à personne de ce que vous venez de voir. J’ai fait cela uniquement dans le but de vous soulager un peu. Je n’étais pas obligée de le faire

Elle se tourna finalement vers les trois autres et leur déclara :

- Je vous suis quand vous voulez et essayez tout de même de ne pas vous blesser. Je ne suis pas la Sainte Vierge qui fait des miracles à tout bout de champs


Dernière édition par Lola Vandenbergh le Mar 16 Sep 2014 - 13:40, édité 2 fois
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Ed Regis

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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyLun 18 Aoû 2014 - 16:23


Avez-vous le choix de lire ce texte ?

On serait bien sûr tenté de répondre immédiatement oui. Mais le fait est que vous êtes en train de le lire. Pendant que vous êtes en train de lire ce texte, vous n'avez plus le choix de ne pas le lire ! Vous aviez le choix avant, vous avez le choix d'arrêter de le lire dans une seconde, mais pas maintenant. Or quel est le temps réel ? Le temps pendant lequel vous lisez, c'est maintenant. Or le présent c'est la nécessité: vous ne pouvez pas lire et ne pas lire ce texte en même temps. Le présent échappe donc au choix : ce qui est est.
Le passé aussi bien sûr, car on ne choisi que ce qui est de l'ordre du possible (dans le sens de ce qui n'est pas encore réalisé), or le passé n'existe que comme réalité passée sur la laquelle on ne peut plus rien. On ne peut pas agir sur le passé, on ne peut agir qu'au présent. Qu'en est-il de l'avenir ? S'il dépend du présent et que nous ne pouvons pas choisir celui-ci, il semble alors lui aussi échapper à toute possibilité de choix.

Avoir le choix suppose qu'on puisse en même temps faire et ne pas faire une chose, c'est ce qu'on appelle le libre arbitre : capacité de choisir entre deux ou plusieurs possibilités sans être incliné a priori vers l'une ou l'autre. Pour choisir il faudrait que les deux possibilités (ici lire ou ne pas lire) vous soient indifférentes. Mais en l'occurrence, non seulement vous êtes entrain de lire, mais en plus si vous avez choisi de lire ce texte c'est que cela vous intéresse (pour une foule de gens la question ne se posera jamais : ils ne s'y intéressent pas, est-ce à dire que ça ne les concerne pas?...).

La curiosité est un vilain défaut. Ed le savait depuis toujours, mais l'appât du gain l'est encore plus. Le choix il l'avait eu depuis longtemps. Mais était ce par choix ou par intérêt qu'il continuait ainsi à persévérer dans cette mission ? La question ne se posait pas forcément. Sa conviction désormais était de partir avec cette petite équipe sur l'île d'Isla Vanthua. Une île au profil intéressant....

Qu'est-ce qui fait qu'une chose nous intéresse, donc que nous y portons de l'attention ? Nos goûts, nos préférences. Cependant avez-vous choisi vos préférences ? Si nos choix sont déterminés par quelque chose que nous n'avons pas choisi (nos goûts, notre personnalité...) alors ils ne sont pas vraiment des choix mais des illusions de choix : nous ne faisons que suivre la pente de nos préférences. Nos choix émanent de notre personnalité toute entière. La possibilité du libre arbitre suppose donc la possibilité de se choisir soi-même. Et là encore il semblerait que les jeux soient faits : ne sommes-nous pas le produit de notre histoire personnelle (et, particulièrement, de notre éducation : pour pouvoir choisir de lire ce texte il faut savoir lire, et avoir le bagage culturel minimum pour pouvoir le comprendre...) ?

Ce n'est certes, pas donné à tout le monde d'avoir la chance de visiter une île paradisiaque et de l'explorer. Encore faut il avoir de bonnes raisons ou d’excellentes motivations à le faire. Si Marcos semblait plus réticent, la jeune demoiselle avait fait forte impression et semblait avoir compris l'ironie de la situation : elle n'avait pas le choix.

Tout se passe comme si le libre arbitre était impensable (parce que contradictoire) : il implique que l'on puisse faire et ne pas faire une chose en même temps (or soit vous lisez ce texte, soit vous ne le lisez pas) ; et d'autre part il implique une position de neutralité absolue du sujet face aux termes du choix, c'est à dire d'être sans préférence et donc d'être sans histoire.

Mais ils étaient tous embarqués dans cette histoire, qu'ils le veuillent ou non. L'un était là pour des soucis d'ordre financier, un autre pour sa grande gueule et la dernière pour sa curiosité. Trois traits de personnalité qui les avaient finalement regroupés au même endroit, entourés de deux personnages étranges aux proportions contrastés et à l'attitude inquiétante. Une impasse en somme.

Que le libre arbitre (capacité absolue de choisir) soit une illusion cela réfute t-il toute idée de liberté ? Reprenons notre exemple : vous ne pouvez pas ne pas lire ce texte pendant que vous le lisez, vous n'avez pas le choix, mais vous avez le choix de continuer ou d'arrêter de le lire... Choisir non pas à partir d'une position abstraite et fantasmatique de neutralité absolue mais à partir de ce qui est, maintenant, en assumant ce que l'on est, cela s'appelle vouloir. A la différence du libre arbitre, la volonté ne s'oppose pas au réel. Si nous ne pouvons nous inventer littéralement, si nous ne pouvons choisir qu'en fonction de notre histoire, il n'en reste pas moins que nous pouvons vouloir ceci plutôt que cela. Se choisir est la condition de tous les choix, cela n'est possible que si cela veut dire d'abord se voir et s'accepter dans sa vérité et se changer à partir de là.

Le Paléontologue exprima son ressentiment, ses craintes à l'idée d'explorer une terre indonésienne ayant appartenu à InGen, ses doutes fondés sur les créations qu'ils pourraient y trouver. Lola se voyait plus rassurante, plus logique, plus engagée. Si le jeune homme n'avait pas compris qu'il valait mieux pour eux d'embarqué dans cette aventure sans faire d'histoire, la guide-documentaliste avait quant à elle, bien cerné le côté pragmatique de la situation. Il leur fallait prendre confiance. Sur eux. En eux.

La confiance, pense-t-on, ne va pas sans conditions. On ne peut l’accorder à n’importe qui les yeux fermés, ni réclamer d’autrui qu’il nous l’accorde aveuglément sans la dégrader en simple crédulité. On dit d’elle justement qu’elle se mérite, et qu’en être digne est chose difficile et rare. Il faut pour cela donner certains gages : le témoignage d’actes antérieurs, et une certaine qualité de l’attitude présente qui laisse à penser que les actes futurs seront de l’étoffe des précédents.
Il faut donc considérer que, là où il s’agit de confiance, les plus solides assurances ne peuvent jamais procurer, littéralement, que des raisons de croire : des raisons, car la confiance est par elles fondée à se donner plutôt qu’à se refuser ; mais des raisons de croire, parce qu’en se donnant la confiance s’élance au-delà de ce qu’elles garantissent effectivement. Mais précisément, vers quoi ou vers qui s’élance-t-elle au juste ? Avec quel genre d’être la confiance est-elle de mise ? De quelle « croyance » et de quelle incertitude s’agit-il donc avec elle ?

Ed observait avec attention le manège orchestré par les deux brigands qui commençaient à dévisager Marcos d'un air mauvais. Ces gars là n'étaient pas contre recevoir un peu plus d'argent en prime, quitte à se débarrasser du personnel inutile. Heureusement pour lui, le jeune homme fut rapidement calmé par les talents de guérisseuse de Lola. Un don qui semblait-il devait être possédé par la jeune femme depuis très longtemps.
Cette action avait donné un regain d'énergie au groupe qui se voyait très étonné et un peu plus curieux quant à la nature de ce pouvoir étrange. Quoi qu'il en soit, Lola avait marqué des points.

On parle ordinairement de confiance pour désigner l’attitude que l’on a à l’égard de ceux que l’on pense connaître suffisamment pour en prévoir le comportement futur. En ce sens nous faisons confiance aux personnes qui nous sont « bien connues », qu’une longue fréquentation nous les aient rendues familières, ou que nous soyons doués d’une faculté d’observation et d’analyse d’une particulière acuité rendant possible une appréciation plus rapide. Alors nous savons, ou nous sentons plus ou moins confusément de quoi telle personne est capable, quels sont ses penchants, ses manières de voir et de faire. Sans doute cette connaissance nous conduit-elle parfois à faire preuve de méfiance plutôt que de confiance ; mais l’une étant simplement le contraire de l’autre, le principe reste le même : il s’agit de se prononcer sur ce que telle ou telle personne dira ou fera, compte tenu de ce qu’on la voit dire ou faire présentement, et de ce qu’on l’a vu dire ou faire antérieurement.

Linus et Hector avaient une grimace mauvaise d'impatience...
C'était donc le moment d'intervenir pour éviter que le Paléontologue ne s'emporte à nouveau :


- "Vous feriez mieux de suivre les conseils de cette jeune femme et de nous suivre dans cette expédition Mr Shannon, à moins que vous ne préféreriez que je vous ramène aux autorités compétentes et aux mains de Mr Garland..."

La phrase était clair. Sans sommation. Marcos l'avait compris : soit il suivait le groupe, soit il aurait de graves ennuis. Le Paléontologue savait quelle était la décision à prendre et Ed l'y avait un peu forcé.

- "Nous partons dans une heure. Terminez vos préparatifs et faites connaissance si vous le voulez, mais nous avons d'autres horizons à explorer et pas de temps à entendre vos jérémiades."

L'avocat sortit de la petite pièce, presque immédiatement suivi par Linus. Hector, lui, resta dans la pièce et s'appuya le dos contre un mur en regardant attentivement les deux jeunes recrues en faisant craquer les jointures de ses mains. Un petit sourire mauvais se dessinait sur son visage et une expression de folie sembla illuminé ses deux pupilles noires pendant l'espace d'un instant. Le mastodonte était flippant à souhait et mieux ne valait pas traîner dans le coin.

Ed n'avait pas besoin de jeter un oeil derrière lui pour savoir que la tête de rat le suivait de très près. Biosyn savait si prendre pour le convaincre d'agir. Linus et Hector formaient un joli couple de dissuasion.
Une fois sortit de la salle obscure, il prit le chemin du port, jusqu'au bateau qui les attendait. ils en avaient pour une demi journée de navigation et ils auraient un très bon appareil pour le faire. Lewis lui avait assurer une sécurité maximale. L'homme âgé de la quarantaine commença donc par faire sa besogne en montant sur le navire (un cargo à contenaires) ses deux valises pour l'expédition, qu'il avait laissé là le temps de leur petite entrevue.

Derrière lui, Linus n'avait qu'un sac à dos rachitique et une pochette semblant contenir un ordinateur portable dernière génération. Un vrai rat de laboratoire. Ed afficha un rictus. Finalement, mis à part Hector, la main d'oeuvre livrée par Biosyn était dérisoire. Ces messieurs étaient plus des mercenaires que des agents de terrain. Il avait surement une chance de s'en sortir en restant en bons termes avec Marcos et Lola. Mais comment leur faire comprendre qu'il était bien de leur côté ?


Si le présent n'est pas un commencement absolu, il est néanmoins un carrefour, un embranchement vers l'a-venir. Vous n'avez pas le choix de continuer à lire ce texte après son point final, mais vous avez le choix de continuer à y réfléchir.



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Marcos Shannon

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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyLun 18 Aoû 2014 - 21:49

La jeune femme prénommé Lola Vanderbergh était donc une nouvelle venue ; une nouvelle guide documentaliste. Il repensa à Nick Van Owen avec qui il avait fait plusieurs missions et fouilles comme au Mont Kilpatrick où ils avaient trouvé un crâne de Koolasuchus, ainsi qu'un Cryolophosaurus et un Lealynasaura.
Le paléontologue ne comprit pas vraiment ce qu'elle voulait dire quand elle leur expliqua qu'elle était dans ce merdier à cause de « son sens stupide du devoir et de la justice. » Mais qu'importe sûrement allait-elle lui expliquer à un autre moment. Ce que Marcos comprit très bien, c'est qu'elle essayait de le convaincre de venir sur Isla Vanthua. Ça ne semblait pas être de gaité de cœur, mais elle semblait s''être résolu à y aller.

Lorsqu'elle se mit à parler de son « don », pour soigner en quelques sortes les gens, Marcos esquissa un sourire. Lui qui était du genre très pragmatique ne croyait pas vraiment à ces trucs là. Ce « chamanisme » marchait peu être au Moyen-Age, mais au XXIème siècle... Elle poussa quand même l'audace de vouloir essayer sur le paléontologue. D'abord réticent, il consentit quand même à se préter au jeux. En même temps qui aurait dit non un aussi jolie minois ? A peut être le gros gars baraqué, alias Hulk Hogan, en noir, et Ed Regis, il aimait peut être que les hommes hein !
Marcos rebroussa sa manche de chemise et tendit son bras droit à la jeune demoiselle.

« Bon je vous avoue j'y crois pas trop à ces remèdes de grand-mères hein... »

Le paléontologue réfléchit un instant à ce qu'il venait de dire.

« Enfin je dis pas que vous êtes une grand mère hein... Vous enfin, ça ce voit hein vous êtes pas vieille... »

Embarrassé et dans la merde jusqu'au coup, le paléontologue préféra se taire en se raclant nerveusement la gorge. Quel con était-il. Pourquoi avoir dit ça ? Évidemment qu'elle n'était pas vieille ! Pourquoi l'avoir spécifié... En tout cas, contre toute attente, son truc de rebouteux marcha. La douleur qui l'assaillait au bras depuis des semaines se moins insistante. Le paléontologue n'en revenait pas. Il fit de gros efforts pour cacher sa surprise et son étonnement. Son dernier commentaire sur la Sainte vierge qui fait des miracles le fit rire. Cette jeune femme très charmante lui avait presque fait oublié Ed Regis, mais lui ne l'avait pas oublié. Il lui fit clairement comprendre qu'il n'avait pas le choix. Il lui fit choisir entre être entre les mains de Shivak Garland et de ses hommes ou aller sur Isla Vanthua. Marcos réfléchit un instant. Sur Isla Vanthua, il risque de se faire dévorer si il y avait des dinosaures carnivores si y en avait. Mais avec Shivak Garland, il risquait de se faire torturer encore une fois, si ce n'est pas tué aussi. Et puis il ne pouvait pas laisser cette jeune Lola Van quelquechose seule avec ces deux types louches.

« Je préférais je pense affronter Shivak mais bon, je ne vais pas laisser seule Mademoiselle Van... Vande..., enfin Lola avec vous. Je viens, concéda-t-il. Mais je vous préviens ; je veux MON matériel, des cartes de l'île, des photos satellites, du répulsifs et compagnie. Hors de question d'y aller en touristes sinon même messieurs gros bras finira comme casse croute. »

La paléontologue jeta un coup d’œil au gorille mais il ne broncha pas. Même si il avait envi de tuer le jeune paléontologue, il n'en fit rien. Ed se contenta de leur dire les modalité de départ, soit qu'ils partaient dans une heure, puis disparut, suivit de près par le jeune gars épais comme un cure dent. Marcos resta seul avec la demoiselle, et bien sûr le mercenaire aussi carré qu'une armoire à glaces. Voyant qu'il faisait rien à part se craquer les doigts, il lâcha un léger soupir de soulagement. Il se tourna ensuite vers Lola. Elle ne semblait pas ravie, mais pas effrayée non plus, ou du moins elle le cachait bien. Il rapprocha sa chaise de Lola et s’essaya.

« Il n'y peut être rien sur cette île à part des arbres », reprit-il d'une voix calme. « Mais au cas ou, écoutez moi bien. »

Marcos avala de travers et réfléchit un instant aux propos qu'il allait utiliser.

« Si il y avait autre chose que des arbres là bas, restez avec moi. Vous dites que vous êtes dans ce merdier à cause de moi et j'en suis désolé. Cette mission sur Vanthua, on va faire ça vite et bien. J'ai déjà été sur Isla Sorna. Je sais à peu près comment mettre toutes les chances de notre coté. Ça va aller, oui, tous se passera bien... Faudrat juste que je me change parce que aller sur l'île en tenue de soirée comme ça, c'est... pas très pratique. »


Oui, tous ce passera bien...

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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptySam 23 Aoû 2014 - 21:17

L’avocat embraya sur les paroles de Lola et évidemment la soutenait dans son effort de convaincre le paléontologue sceptique. Pendant qu’il conversait avec Marcos, la jeune femme observa Ed attentivement les bras croisés assise sur sa chaise. Ce dernier avait l’air soucieux et légèrement nerveux. La guide ne le connaissait pas mais elle pouvait facilement déceler son inquiétude. Il devait avoir peur de cette mission. Elle le comprenait fort bien. C’était humain d’être effrayé à l’idée de partir dans l’inconnu sans avoir la moindre idée de ce qui les attendrait sur cette fameuse île. Par contre ce que la belge n’arrivait pas à comprendre c’était pourquoi il venait lui-même pour les accompagner. Ce n’est pas comme s’il était une sorte d’aventurier complètement fou de lézards géants. Un simple avocat amené à risquer sa vie alors qu’il pouvait envoyer n’importe qui de bien plus compétent que lui. Cela restait un mystère aux yeux de la jeune femme. Toujours était-il qu’ils étaient désormais cinq dans la même galère. Ils devaient tous se serrer les coudes et se faire confiance. Certes la chose était compliquée lorsqu’on voyait la tête du collègue de Linus qui devait sans doute manquer de neurones pour se promener avec une ceinture aussi hideuse à sa taille. Elle n’avait jamais vu les deux compères sur le parc mais elle n’était là que depuis un peu plus de deux semaines seulement. Ils devaient être respectivement ranger et de la maintenance. Il était vrai que les clichés n’étaient pas beaucoup au goût de Lola mais ici c’était flagrant. Ils avaient vraiment la tête de l’emploi.

Regis finit par leur annoncer qu’ils partiraient dans une heure seulement. Lola n’attendait que ça. Plus vite partit, plus vite quitte. La jeune femme voulait en finir le plus rapidement possible. L’avocat sortit sans rien ajouter de plus avec Linus sur ces talons. Monsieur Musclor, lui, resta derrière pour surveiller les deux employés ; il s’amusait à faire craquer ses phalanges ce dont Lola avait une sainte horreur. Ce bruit la glaçait chaque fois qu’elle avait le malheur de l’entendre. S’il continuait, elle n’allait pas tarder à être désagréable. La jeune femme n’avait pas peur de lui et de son sourire dément. Elle le trouvait plutôt ridicule de vouloir leur faire peur de la sorte. Décidément, il ne devait pas être très malin. Cependant, Lola ne ferait rien pour le contrarier si ce dernier ne l’ennuyait pas. Ce n’était pas une emmerdeuse lorsqu’on lui laissait la paix.

Marcos décida, après avoir poussé un soupir de ce qui semblait être du soulagement, de s’approcher de la guide-documentaliste. Il finit par la mettre en garde. Lola l’écouta avec une grande attention :

« Il n'y peut être rien sur cette île à part des arbres. Mais au cas ou, écoutez moi bien. Si il y avait autre chose que des arbres là bas, restez avec moi. Vous dites que vous êtes dans ce merdier à cause de moi et j'en suis désolé. Cette mission sur Vanthua, on va faire ça vite et bien. J'ai déjà été sur Isla Sorna. Je sais à peu près comment mettre toutes les chances de notre coté. Ça va aller, oui, tous se passera bien... Faudrat juste que je me change parce que aller sur l'île en tenue de soirée comme ça, c'est... pas très pratique. »

Ces dernières paroles avaient étonné la jeune femme. De fait, elle n’avait même pas remarqué ses vêtements. Seul son visage avait attiré son regard. Le jeune homme avait les traits fins. Une barbe toute jeune poussait sur ses joues et sur son menton. Ses yeux clairs étaient emplis de crainte et d’une certaine résignation. Il semblait fatigué et Lola se surprit à l’imaginer sa tête reposant sur ses genoux à elle. Il était menu et frêle et la belge aurait eu envie de prendre soin de lui. La jeune femme s’étonna de ses propres pensées en un moment pareil, ce qui la fit détourner son regard un bref instant pour reprendre contenance face à son interlocuteur qui la fixait. Finalement elle lui répondit avec un sourire las :

- Je vous ai trouvé, je ne vous quitterai plus. Promis. Je n’ai aucune expérience du terrain et me retrouver avec ce gaillard à l’air dérangé ne m’amuserait vraiment pas .

Elle dirigea son regard vers lui pour voir s’il écoutait mais il avait plutôt l’air de se curer l’oreille avec son petit doigt. En le voyant, Lola leva les yeux au ciel et déclara à Marcos :

- Il parait effrayant mais il ne me fait pas peur. Je ne m’inquiète pas et vous ne devriez pas non plus. Mais parlons un peu d’autre chose que Isla Vanthua ou les trois autres qui nous accompagnent.

Elle venait de parlé en français car elle avait décelé un léger accent chez son collègue et elle avait envie de vérifier son intuition. Lola aimait parler et ne manquait rarement de conversation. Et puis Marcos devait être quelqu’un de passionnant et elle avait vraiment envie d’apprendre à le connaître. De toute façon ils n’avaient pas grand-chose de plus à faire pour le moment que de tuer le temps jusqu’à ce que leur aventure commence enfin.
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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyMar 26 Aoû 2014 - 12:46

Qui n'a jamais rêvé de se retrouvé enfermé avec une belle jeune femme ? Maintenant rajoutez un mercenaire balèze. C'est tout de suite moins agréable...
Elle l'avait trouvé alors elle ne le quitterait plus. A ces mots Marcos se sentit rougir jusqu'à la pointe des oreilles. Jamais une femme ne lui avait tenue pareil propos, ou du moins pas depuis longtemps. Le paléontologue ne savait pas trop quoi répondre à ça, lui qui d'ordinaire était assez bon orateur pourtant. Le fait que la guide continue de parler l'arrangea bien. Elle aussi n'appréciait pas le mec bodybuildé, mais en même temps, qui de censé apprécierait cet homme !? La belle jeune femme disait ne pas en avoir peur, mais savait-elle vraiment ce qu'elle disait ? Marcos en avait vu maintenant depuis qu'il était chez InGen des complots et des fourberies. Il ne fallait pas plaisanté avec ça. Le paléontologue remarqua alors que Lola s'était adressé à lui en français. Mais oui ! Le paléontologue en chef se demanda pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt ! Si il parlait en français, le gros balèze ne comprendrait certainement pas ce qu'il raconterait !

« Lola, vous êtes une génie ! » s'exclama alors Marcos en français. « Si on parle en français, il ne comprendra rien du tout ! Mais soit parlons de truc moins … louche que Vanthua, même si... c'est dur.»

Un frisson le fit alors tressaillir. C'est vrai qu'en chemise dans ses sous sols humide, il faisait frais. Le paléontologue remonta ses manches et se frictionna les bras pour se réchauffer. Le docteur Shannon se leva alors de sa chaise et se planta devant le géant. Il dégluti un instant en réfléchissant à comment il allait demander l'autorisation de sortir de ce trou à rat semblable à une cave. Bien sûr, il fallait se ré-adresser à lui en anglais.

« Euh, est-ce que la demoiselle et moi, on pourrait sortir dehors, sur le quai. Il fait vachement froid ici ! On sera juste en haut, vous n'avez qu'à nous suivre au pire ! Mais si on est malade pour aller sur Vanthua... »

Le gars bronzé émis un grondement sourd. Marcos crut un instant qu'il allait le tuer et il fit un pas en arrière. Mais il n'en fit rien. Il se contenta dans un soupir d'agacement de faire un geste de la tête vers la porte. Sans attendre, le paléontologue se dirigea vers la jeune guide, lui prit la main, fermement, sans toute fois la lui broyer, et l'attira vers la sortie.

« Venez, on va prendre l'air. » lui dit-il en cherchant la sortie dans ce dédale de couloir. Il marchait vite, mais il ne cherchait pas pour autant à fuir. De toute façon, à qui à quoi, et pourquoi aurait-il fuit au final ? Le mercenaire l'aurait vite rattrapé et... fait mauvais parti. Ils atteignirent finalement la surface. La lumière du soleil l'aveugla un instant et il mit sa main libre devant ses yeux pour diminuer l'afflux de lumière perçut. Après s'être habitué à la lumière, il respira un bon coup et profita de l'air chaud et apaisant qui lui tomba dessus comme une chape de plomb qui s’abattrait sur ses épaules, comme si cette humidité l'avait rendu trop... léger.

« Marchons un peu » proposa-t-il. Comme Lola semblait acquiescer, il lâcha sa main, qu'il tenait toujours depuis la sortie de la pièce de réunion. Il l'avait serrer un peu fort, lui qui pourtant était épais comme un cure-dent et fort comme... pas grand chose. Pourtant à cause du manque d'afflux de sang dans sa main la peau était devenue plus claire.

« Je suis désolé... » s'excusa-t-il en cachant son embarra derrière un sourire forcé tandis qu'il ouvrait la marche. Il jeta un coup d’œil vers l'entrée du sous sol et vis comme il s'y attendait Hector qui était appuyé contre la porte, à les observer de ses yeux menaçants.

« Vous savez, vous me faites pensé à moi quand je suis arrivé chez InGen. » fit-il en se remettant à parler français, chose qu'il ne pouvait pas faire souvent. « Quand je suis arrivé, le chef des paléontologues c'était Thaeddeus Beck qui venait de remplacer Alan Grant, vous devez sûrement le connaître de nom. Bref je venais d'arriver, et déjà on me donnait ma première mission quelques jours plus tard. Il fallait se rendre sur Isla Sorna et y étudier la faune local. On se dit oui c'est une île, voilà quoi. Après tout on voit les photos dans les journaux, à la télé, pas de quoi s'inquiéter. J'y allais pas la fleur au fusil, mais comme vous, je euh... j'avais pas plus peur que ça. Et deviner quoi ?! A peine 15 minutes après être arrivé en hélicoptère, on s'est fait attaqué par des carnotaurus. Et si je vous dis qu ces bestioles m'ont sauvé la vie vous y croyez ? Et pourtant ! Le premier carnotaurus qui est apparu s'est attaqué à un homme qui se faisait passer pour Thaeddeus Beck, mais ce n'était pas lui, car le vrai était à l’hôpital. Cet imposteur c'était un membre soit de la Chimère, soit de Biosyn. En tout cas, c'était début octobre, et cette première mission à été une catastrophe, même si je suis toujours vivant ! »

Marcos esquissa un sourire. En même temps, il venait de parler à une toute nouvelle employer de mort, de dinosaures carnivores et de terroristes...

« Deuxième mission sur Sorna quelques jours plus tard. Encore un fiasco. On a faillis se faire piétiner par des dinosaures herbivores à long cou. Tout ça pour dire que faut pas être trop confiante hein.»

Le paléontologue s’arrêta de marcher et se tourna vers les flots. Les petites vaguent qui entraient dans le port s'écrasaient mollement contre le quai en béton. Il repensa alors aussitôt à l'incident du mosasaurus, les bouts de Brandon flottant dans une eau rougies par son propre sang et celui de la bête qui avait explosé avec lui.


« Vous savez, ici, enfin je veux chez InGen, c'est à la fois votre rêve, et votre pire cauchemars. Vous pensez voir des animaux préhistoriques, vous avez hâtes, mais lorsqu'ils s'attaquent à vos collègues sous vos yeux... Attention je n'essaye pas de vous décourager, je vous laisse vous faire votre propre avis sur... tout ça, mais je vous conseil de …. rester prudente disons. InGen à pour moi été la chance de ma vie, mais déjà pensé à démissionner plusieurs fois. Il faut toujours rester sur le qui vive, c'est la clef.»

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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyMar 16 Sep 2014 - 13:20

Ces intuitions la trompaient rarement. La jeune femme était quelqu’un qui s’en remettait presque entièrement  à ces 5 sens. Son corps était souvent mis à contribution et elle avait toujours fonctionné de la même manière depuis sa naissance. Le sens qui prédominait chez elle était celui du toucher. Ses mains étaient les parties de son anatomie les plus sensibles mise à part peut-être quelques petites exceptions… La documentaliste en prenait grand soin car c’étaient par elles que la belge pouvait « soulager » les personnes qu’elle avait décidé d’aider. Les quatre autres sens étaient également fort présents comme celui qu’elle venait d’utiliser, l’ouïe. Le léger accent de Marcos démontrait qu’il était d’origine francophone et qu’il avait un excellent niveau d’anglais car la nuance de son accent était subtile. Lorsque le paléontologue lui annonça qu’elle était un génie elle en rougit légèrement de surprise et de gêne car la vérité était toute autre. La jeune femme n’avait pas un seul instant pensé à utiliser ce stratagème pour duper le gros lard à quelques pas d’eux. Lola souhaitait seulement vérifier une de ces nombreuses intuitions. La guide venait tout juste d’utiliser son sens de la vue car elle avait décelé dans les yeux de son interlocuteur un mélange d’admiration et de victoire. Lola avait savouré cet instant car plaire à son compagnon de fortune était assez curieusement devenu plus ou moins important aux yeux de la jeune femme. Elle avait envie de montrer à cet homme important qu’elle était quelqu’un d’intéressant et utile. L’ex interprète ne voulait en aucun cas se révéler un véritable boulet lors de leur mission. Lola ferait tout pour être à la hauteur de ce qu’on lui demandait de faire même si il y avait peu de chance que tout ce passe pour le mieux (autre intuition) malheureusement. Elle le sentait de plus en plus et le pire c’est que la jeune femme n’aurait su dire pourquoi…

Avec une certaine curiosité dans le regard, elle laissa couler ce dernier dans le dos de Marcos qui s’était levé et dirigé auprès de « Musclor ». Il était face à lui et le spectacle que Lola avait devant les yeux aurait pu être plutôt comique si le côté stressant de cette mission n’avait pas été aussi présent. En effet on aurait pu les comparer à David et Goliath. Dans cette histoire biblique le frêle et petit David triomphait du gros et monstrueux Goliath en lui projetant une pierre en plein front. L’esprit de Lola essayait d’imaginer cette histoire dans le contexte actuel et elle eut un vague sourire qui se figea lorsqu’elle entendit le gros grogner. *Je me demande si ce gars est assez intelligent pour aligner trois mots* pensa-t-elle soulagée lorsque la menace d’un combat imminent entre David et Goliath c’était finalement évaporée. Si le gros avait décidé de frapper Marcos elle n’aurait pu rien faire. Cette idée l’effraya et la jeune femme la chassa bien vite de son esprit encombré. Le paléontologue avait osé demander s’ils pouvaient se rendre à l’extérieur tous les deux et son audace avait payé. C’était au tour de Lola d’être admirative. La guide aimait l’audace et le « dicton » qui disait « Qui n’essaye rien n’a rien » était tout à fait approprié dans ce cas-ci.

Sur ce Marcos se dépêcha de prendre la main valide (heureusement) de Lola pour l’emmenée dans le dédale de couloirs humides et sombres. Ce contact imprévu failli lui arracher un mouvement de recul. Ces mains c’était tout ce qu’il y avait de plus sacré et Marcos en avait saisi une sans aucune hésitation. La guide en était troublée et voulait la retirer de celle du jeune homme mais elle n’en fit rien. La jeune belge se focalisa plutôt sur la sensation que ça lui procurait. Le contact de sa paume plutôt rugueuse, froide et humide. Ses doigts avaient une fermeté qui la surprenait vu le gabarit de son compagnon. La belge avait l’impression que sa propre main était celle d’un enfant par rapport à la sienne. Au final malgré le côté humide et froid, le contact n’avait pas été aussi désagréable qu’elle n’avait redouté. Elle pouvait le déclarer, Lola n’avait jamais laissé personne lui toucher les mains. Même sa famille n’y avait pas droit. Bien sûr elle avait énormément de contacts avec les gens mais pas de main à main si vous me suivez. L’audace de son collègue l’avait encore une fois décontenancée. Aux yeux de quelqu’un d’autre cela aurait pu passer pour un caprice ou bien pour du mépris ou de la bêtise. Pour Lola c’était important.

Finalement, sans qu’elle ne s’en rende compte les deux compères arrivèrent à la surface sous un soleil éclatant. Les rayons de celui-ci faisaient un bien fou sur la peau. La chaleur avait pour effet magique de faire disparaître toute crispation accumulée dans cette pièce aux trente sixième sous-sols d’où ils venaient de surgir. Le jeune homme se rendit compte au final qu’il tenait toujours la main de la jeune femme et lâcha cette dernière avec un beau sourire forcé qui n’échappa au regard scrutateur de la belge. Marcos était tout aussi gêné qu’elle tout à l’heure. Il s’excusa et Lola accepta ses excuses avec un joli sourire plein de reconnaissance. Cette première expérience « manuelle » avait touché à sa fin et c’était très bien ainsi.

Finalement ils se mirent tous les deux à marcher le long des quais non sans être surveillé de près par leur adorable « garde du corps ». Marcos lui parlait en français à nouveau. Lola écouta attentivement le parcours du paléontologue et ses premières missions chaotiques sur Sorna. Il lui révéla des choses totalement rocambolesques et elle crut un moment qu’il était un peu dérangé. A l’entendre, elle n’était pas à l’abri d’attaques de dinosaures carnivores sans parler des attaques de la concurrence. C’était totalement loufoque et incroyable et Lola avait du mal d’y croire.

« Deuxième mission sur Sorna quelques jours plus tard. Encore un fiasco. On a faillis se faire piétiner par des dinosaures herbivores à long cou. Tout ça pour dire que faut pas être trop confiante hein.»

Elle voulut réagir à cette phrase mais son compagnon se tourna un moment vers l’eau en silence. Il observait le mouvement des petites vagues qui venait s’écrasées doucement  sur les quais. Quand il se retourna pour lui parler elle lut dans son regard de la tristesse, de la résignation et une certaine peur.

« Vous savez, ici, enfin je veux chez InGen, c'est à la fois votre rêve, et votre pire cauchemars. Vous pensez voir des animaux préhistoriques, vous avez hâtes, mais lorsqu'ils s'attaquent à vos collègues sous vos yeux... Attention je n'essaye pas de vous décourager, je vous laisse vous faire votre propre avis sur... tout ça, mais je vous conseil de …. rester prudente disons. InGen à pour moi été la chance de ma vie, mais déjà pensé à démissionner plusieurs fois. Il faut toujours rester sur le qui vive, c'est la clef.»

Lola ne savait plus quoi penser à ce moment précis. Elle était complètement perdue face aux révélations que le jeune homme lui avait faites. La jeune femme ne savait pas comment réagir, elle avait l’impression d’être prise dans un étau froid et puissant dont elle ne pouvait pas s’échapper. La belge était venue chercher autre chose que sa vie morne et monotone. Elle désirait quelque chose de nouveau et de bien plus épanouissant. La documentaliste ne s’était pas du tout attendue à ce genre de risques et à cette vigilance constante à avoir. Si la jeune femme avait bien saisi, elle risquait sa vie à chaque minute. Elle ne savait pas si elle était capable de faire face à ça. Elle était malheureuse et triste. Lola en fit part au jeune homme à ces côtés :

- Ce que vous me dites là m’effraye énormément. Je ne sais pas si je serai capable de supporter cette tension quotidienne. Je ne suis pas venue ici pour survivre mais pour vivre. Ma vie d’avant était vraiment ennuyeuse et j’aspirais à quelque chose de nouveau. Je ne suis désormais plus aussi sûre de vouloir rester finalement. Mais je pense ne plus avoir le choix. Elle se tut un instant et reprit avec une voix beaucoup plus faible.

- Pensez-vous que nous pourrions devenir amis ? J’aimerai tout de même essayé de survivre. Je ne suis pas venue de Belgique pour ne même pas essayer d’apprécier ma condition de travail dans ma nouvelle vie. Pour cela il va me falloir du soutien et je pense que des amis ne se refusent pas dans ces conditions. J’ai besoin d’être rassurée malgré tout ce que vous venez de me dire. Vous m’avez dit que du négatif jusqu’à maintenant mais ne pouvez-vous pas me donner des éléments à décharge. J’ai envie de croire que travailler chez InGen m’apportera un minimum de satisfaction.

Elle lui lâcha un regard suppliant et un sourire un peu gêné se dessina sur ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Des inquiétudes et des Secrets...   Des inquiétudes et des Secrets... EmptyMar 23 Sep 2014 - 0:01

En voulant joueur franc jeu avec la video-documentaliste dont il n'arriverait sûrement jamais à retenir le nom, Marcos l'avait en fin de compte terrifié. Le paléontologue se trouva très con. Il fallait un minimum qu'il répare sa boulette.

Alors qu'il allait lui répondre, Lola lui demanda si ils pouvaient devenir ami. Sur le coup, Marcos arqua un sourcil sans cacher sa curiosité. Ils se connaissaient depuis trente minutes seulement. Lola était certes une personne bien sympathique à n'en pas douter. Mais euh... c'est comme croiser quelqu'un dans la rue et lui demander « tu veux être mon ami ? » . En même temps, même malgré ça, le chef de section ne se voyait pas lui dire non. Il venait de la terrifier et puis, elle ne semblait pas être une mauvaise personne... Elle était là, devant lui, avec son air d'oisillon tombé du nid... Qui pourrait rester insensible à ça, à par Shivak ? Quoi que lui avait bien trouvé Emma... Le paléontologue s’efforça de faire disparaître cette pensée aussi vite qu'elle était venu. Il se concentration plutôt sur la jeune personne aux traits fin qui se tenait devant lui.

« Un ami vous dites ? Je pense pouvoir remplir ce rôle ! » fit-il en mettant une main rassurante sur son épaule. « Il est vrai que je vous ai donné une mauvaise impression d'InGen, mais après il faut garder en tête que vu tout ce que je vous ai raconté je ne peux pas avoir un avis impartial. InGen, à de bons cotés aussi. »

Marcos réfléchit un instant pour ne pas faire de nouveau une bourde.

« Vous allez vivre quelque chose d'unique que vous ne trouverez nul par ailleurs, voir des choses que vous ne vous n'oseriez imaginer  Vous serez amené à traverser le monde de long en large! Après, disons que la mission qui nous est imposée là est un peu comme un voyage linguistique obligatoire hein ! On sait qu'on va bouffer de la merde mais c'est cool parce que l'on voyage ! »

Le paléontologue réfléchit un instant. La métaphore était peut être pas vraiment approprié.

« Enfin vous avez comprit l'idée hein ? »

Oui, sûrement avait-elle comprit. Marcos n'avait pas envie de se perdre encore une fois dans une longue explication d'un truc simple, comme il avait l'habitude de le faire.

Le paléontologue regarda alors sa montre. Il ne savait pas exactement combien de temps il avait passé avec cette jeune femme à discuter. Il aurait bien continué pendant des heures à parler en sa compagnie, mais il y avait un voyage à préparer.

« Il va falloir se diriger vers le bateau et embarquer sous peu. Je dois passer des coups de fil pour que notre expédition soit... plus agréable. Venez. A partir d'ici il vaut mieux que vous me suiviez comme ombre. Enfin saut pour aller aux toilettes hein ! »

Une petite touche d'humour ne ferait pas de mal. Espérons que ce soit bien passé, et non pas que cela tombe à plat. Il lui saisis la main avec un peu plus de délicatesse que la première fois et l’entraîna vers le port. Si elle était dans cette merde noire, et qu'elle n'était pas sûr de rentrer un jour chez elle, c'était bien à cause de lui. Tout le monde le savait. Maintenant, il devait accepter les conséquences de ses actes et agir en conséquences.
De sa main libre, il sortit son portable et composa le numéro de Terrence MacTaylor. C'était son bras droit et une personne en qui il avait confiance, même si il avait encore du mal à encaisser qu'il n'ait pas prit sa défense quand on l'avait embarquer. Mais qu'importe. Pour le moment, ce n'est pas ce qui était le plus important. Le directeur adjoint de section décrocha aussitôt. Le paléontologue jeta un œil vers Homere le gros balèze, au cas où il lui aurait interdit de téléphoner. Mais soit il n'en fit rien, soit il ne remarqua tout simplement pas que Marcos passait un coup de fil.


« Allo, Terrence ? C'est Marcos là. Je vais avoir besoin de toi. Dis toi que les trois prochaines heures me sont dédié et après prends ta journée ! Mais il va falloir que tu sois mes yeux, mes mains et mes oreilles là pour le coup. »



Rp fini

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